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vendredi, 11 novembre 2005

AUJOURD'HUI COMME HIER

La société, c'est l'égyptienne
Par la laisse elle te mène
Elle est par nature immorale
Ce n'est qu'une machine infernale

Mais elle n'est pas responsable
Des tracas qui t'accablent
Le seul coupable s'appelle ego
Une ombre virtuelle au profil pas très beau

Tu l'a laissé se développer
Au fur et à mesure des années
Tu l'as choyé, bichonné, admiré
Alors que ce n'est qu'un concept surfait

Il t'a construit une collection d'étiquettes
Que tu prends pour une identité complête
Rien de tout cela n'est la réalité
Le croire, c'est baigner dans l'obscurité

Si tu veux savoir ce qu'est la Vie
L'ego doit être en grande partie anéanti
Ceci n'a rien d'une plaisanterie
Il convient que la décision soit mûrement réfléchie

Si les conventions sociales te vont bien
Si tous les mensonges quotidiens
N'altèrent en rien ton côté serein
Reste campé sur cet étroit chemin

Ici rgne l'harmonie du Néant
Pour y accéder, que du tourment
La faute à ces années d'inattention
Passées à développer de la compromission

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