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samedi, 12 novembre 2005

LILA

Comme il fait bon penser à toi, Lila
Cela ressemble à un bouquet de magnolias
Quels que soient le jour ou l’heure
On n’oublie jamais une telle senteur

Ce soir, comme tous les soirs,
J’irai m’asseoir face au couchant
Le ciel est bleu et les nuages ivoire
N’obscurcissent pas le firmament

Un maître merle, d’un ton moqueur,
Nous encourage à prendre un air rieur
Sous le cèdre pénètre la fraîcheur
D’un soir de juin aux mille couleurs

Les saules pleureurs s’étirent nonchalamment
Comme le font tous les amants
Entre leurs bras passera le vent,
Qui les enlacera tendrement

Le vent d’ouest s’en va vers l’est
C’est l’occident touchant l’orient
Des rivages atlantiques jusqu’au golfe persique
Qui peut en prédire la limite ?

J’aurais aimé parlé d’unité
Mais je n’ai pas encore les qualités
Un jour viendra où je saurai
J’espère que tu seras là pour l’apprécier

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