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samedi, 24 décembre 2005

LE POETE

Le poète est un four à brûler les apparences
Du réel il découvre certaines circonstances
Il n'est de poète que sans amarres
Rayonnant au beau milieu des tintamarres

Le poète n'a pour moteur que l'Essence
Qui en lui dévoile Son excellence
Il n'est que le bras armé du destin
Qu'on appelle sa production art ou baratin

Ne s'attachent à la forme que d'autres formes
Le vide effraie par ses conséquences énormes
Le poète affronte pics et précipices
Avec l'audace et le sang-froid de l'équilibriste

Aucune convention ne résiste à ses oraisons
De feu ou de glace suivant la saison
Sa parole en guise de maléfice
N'outrage que ceux qui se refusent au sacrifice

Qu'il soit grégeois ou sacré, c'est le feu
Qui génère ce parfum de merveilleux
L'enveloppe qui revendique ce talent
N'est poète que dans la misère de l'apparent

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