jeudi, 05 janvier 2006
SANS CRAINTE
Mais ils craignent tant l'Amour, ces tombeaux errants
Qu'ils donnent son nom à n'importe quel printemps
Qu'il soit bancal, misérable ou borgne édenté
Ne chagrinent pas leurs regards frustres et grossiers
Les ornements dont ils parent ces fosses à lisiers
Ne sauraient cacher leur nature de vanité
Où est l'Amour dans ces parodies d'existence
Où sont les quartiers de noblesse de la Présence
Quand l'intérêt est le guide suprême du jeu
On ne récolte aucun sentiment amoureux
L'Amour n'émerge qu'en abandon et conscience
C'est à ce prix que s'éveille l'auguste Présence
Quand la vague jaillit du tréfonds du Néant
Que les démons sont noyés par le rugissant
Souffle du vide, éradication intégrale
De toutes les projections délirantes du mental
Il s'élève alors sur les ruines de Babylone
La puissante harmonie d'une absence de personne
Du fond des âges à la lueur de l'Incréé
Resplendit la flamme de mille éternités
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