jeudi, 16 février 2006
LA PEUR DES OMBRES
La peur de l'autre n'est fondée par rien du tout
Elle n'est représentative que de l'animal
La croire humaine est le raisonnement d'un fou
Qui mythifie les préjugés du cérébral
Sans remettre en question divers présupposés
Combien peuvent valoir ces belles opinions
Quelques zlotys dans la cour de récréation
Des amateurs d'antiquités dépareillées
Le génie génétique ne parle que de golems
Bientôt viendra le temps des procès de Salem
Montre-nous donc de suite les gènes de la conscience
Qu'on voit si ce joli discours est d'importance
L'exclusion est pratiquée par vous, messires dieux
Qui nous parlez avec autant de vrai sérieux
A nous qui sommes bouffons espiègles et malicieux
Et qui vous écoutons avec un air joyeux
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VERS THULE
Ce sont les anciens nouveaux-nés de la Lumière
Qu'on trouve dans cette horde de brillants gueux
Thulé resplendit au fond de leurs yeux très clairs
Leurs doigts possèdent le toucher des Amoureux
Que pourraient-ils bien faire avec or et étain
L'harmonie constitue leur prodigieux butin
Même au milieu des violents orages d'acier
Aucune breloque n'altère leur sérénité
Leurs plaies mortes ravivées par le sel et le fer
Se cicatrisent dans le feu des combats intimes
Ils ne sont pas pour servir l'idée éphèmère
C'est l'Absolu que vantent leurs chants et leurs rimes
Au coeur du relatif, on les trouve lumineux
Braises de givre étreintes par le joyeux néant
Leurs brutales caresses d'aimés bienheureux
Font disparaître des coeurs chagrins et tourments
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