samedi, 25 février 2006
ECCE HOMO JUDICIARUS
Il n'est ni bien ni mal en ce bel univers
Tous les évènements sont neutres par essence
C'est le regard d'où est absente la lumière
Qui crée cette vision signifiant ignorance
C'est l'éternel retour de l'erreur initiale
Le pur produit du conditionnement mental
Les yeux engourdis par le flot de mille images
Anesthésiant la conscience et son héritage
Tout est absolument normal, rien n'a besoin
D'être qualifié par un juge dont le pouvoir
S'arrête aux limites de sa personne, confins
Qu'il ignore bien d'où cette opinion dérisoire
L'arbre ancien de la connaissance trône encore
Au milieu d'idées préconçues et pas nouvelles
De là ne pourra surgir aucun des trésors
Que la Paix génère dans l'êtreté essentielle
20:13 | Lien permanent | Commentaires (17)
ECHANGE
Et au milieu coule une rivière étonnante
Qui remonte vers les profonds sommets, ardente
C'est dans ses bras ouverts que tu deviens amante
C'est en ton doux sein que tu te découvres aimante
Passent les jours et les semaines, plus aucun temps
Unique instant qui incendie le firmament
D'un feu sans flammes venu du plus profond néant
Dont il est le seul et unique résident
Comme un miroir regardant un autre miroir
Les reflets illuminent la pénombre du soir
Une lumière sur une lumière sans aucun témoin
La lune sucrée resplendissante en son sein
18:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
NULLE PART MAIS AILLEURS
Clin d'oeil amoureux, au passage
Au-delà des yeux, nouvel âge
Plus d'incarnation de l'envieux
Ni terre ni cieux, sans visage
Au creux de l'Amour, sans personne
Tous le long du jour, il résonne
Plus d'acteur pour se parer d'atours
Nul espoir de retour, pour personne
Seul joli danseur, dans la danse
Empreint de candeur, et d'absence
Resplendir au milieu des fureurs
Toujours amateur, d'abstinence
16:12 | Lien permanent | Commentaires (1)
LUNE D'ARGENT
La lune d'argent n'est que reflet de la lumière
Que tu projettes sur son disque de beauté
Fais donc en toi seulement un pas en arrière
Et tu sauras d'où vient la luminosité
C'est quand les filtres sont dénués de leurs scories
Qu'apparaît la rugueuse tendresse de l'infini
Sans connaître cela il n'est que morts-vivants
Enveloppes zombifiées d'egos arrogants
La mort s'épanouit en total abandon
Quand l'énergie circule sans aucune rétention
Quand tu sais que moi n'est rien sous la lumière
Rien de plus qu'un simple et lumineux réverbère
C'est dans le non-vouloir que ceci se produit
En lâchant prise à l'idée de propriété
En laissant par ce biais l'Unique rayonner
En se contentant seulement d'être ébloui
13:32 | Lien permanent | Commentaires (0)