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mercredi, 12 mars 2008

TROPIQUE DU SUD OUEST

L'ondulation sans effort
Remonte le long des berges de l'Amazone
Humant le parfum des confluents
Dans la coriandre des rêves
Un soupçon de brise
Tapisse les gorges du Rio Verde
Une alvéole se dévoile
Dans les parages d'un bouton d'or
Un vent d'été prend les collines par surprise
Caressant de la voix les épaules
D'une éminence de douceur
La nuit tombe sur les genoux de la brume
Tandis qu'un frisson émouvant
Se déploie sur le pourtour d'une terre
A l'arôme noisette
De fins torrents descendent
Le long des montagnes troglodytes
Eau tiède dont la vapeur
Réchauffe les parois ensommeillées
Quelques bourrasques tropicales
Font leur apparition
Tandis que la rivière s'émancipe
Sous les pans d'alizé
Qui dévergondent le paysage
A l'échancrure de la forêt
Une clairière abonde en microspores
Qui enthousiasment le parfum
D'une pluie qui ruisselle
Sur des marbres durcis
Les palétuviers ressentent
La montée des torrents
Les champs plient et se soulèvent
Sous les précipitations de chaleur
La température s'exaspère et rompt
Quand l'orage libère sa saveur
Dans un déchirement humide
Qui constelle d'éclats
Un ciel radieux de novembre

Commentaires

pôle oriental

l'embrasement spontané
s'écoule en couleur
soufflant l'air vacant
sur les braises de l'éveil

une rafale d'innocence
appareille les buées ravies

le lagon se marbre
dans l'ombre d'une étincelle

les ingénus cèdent aux dentelles
frôlant du regard la pulpe
d'un baiser froissé de candeur

l'aurore expire
tandis qu'une larme exaltée
sourit à un ondoiement de silence
aux envolées majeures

des creux secrets sécrètent
des graffitis de graphite
chairs translucides
aux dimensions éphémères

quelques coeur de cyclones
figent l'idylle
tandis que la dune se cabre
sous l'insolation olfactive
qui naufrage les images
aux petits matins des songes

les puits refoulent l'églantine
qui affranchit la reconnaissance
de l'accord divin
sous une main de feu

les racines s'engorgent
de nuages ultra-violets
les entrailles s'entrebâillent
sous les flocons de fièvre
l'atmosphère se solidifie et fond
quand la houle se laque
comme une claque
dont l'écho s'évanouit
avant même de retentir

Écrit par : aude | jeudi, 13 mars 2008

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