dimanche, 16 mars 2008
AUX MARQUISES
Sur l'océan une onde s'éveille
Minérale et joyeuse
Une brise de mer se lève
Pour caresser les flancs des bateaux
Chaloupant langoureusement
Le rythme de leur croisière
Un lagon ouvre son cratère
A l'alizé qui dévergonde les coteaux
Dans l'ambiance polynésienne
Qui écarte la brume d'un doigt de velours
Les eaux se courbent
Sous le frisson du vent charnu
Qui tapisse d'évanescence
Les parois sur lesquelles
Un suc mordoré se répand
Des vagues ludiques jouent
Sillonnant de remous cristallins
La profondeur du flot
Qui s'encanaille en s'ouvrant large
Au passage des marées de gypse
L'arôme monte vers la chaleur
Dans des soubresauts amplifiés
Par la moiteur pâle des lilas
Une frégate traverse la houle
Bombant ses dômes
Vers un panorama sans vision
La côte s'enflamme sous les embruns
Liquéfiant les formes creuses
Etirant les soupirs des palétuviers
Tendus humides dans un creux de vent
Et se relâchant dans l'inondation pluviale
Qui déferle en notes de senteur pourpre
Sous lesquels luisent de verts arômes
Sur une plage ouverte à tous vents
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
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