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mardi, 18 mars 2008

SANS ACTIVITE FUNERAIRE

La poésie est une artère de napalm qui dévergonde les rizières en élaborant des paganeries sans foi, pas de chrétiens, pas de bouddhistes, pas de musulmans, pas de juifs, des hommes. La poésie est alchimie moléculaire de l'organique sens des merveilles instantanées du caterpillar qui arase les mondes creux, fusion fissionnelle des arômes de sacrilège dans la vénération instinctive du climax, partouze des vitamines sympathiques et des enzymes de combat, fellation insalubre des égoûts morbides de la velléité. La poésie fait bander les impuissants, inonde de cyprine dissolue les frigides hétaïres de la prostitution aux fragrances d'hydromel avarié, émascule les taureaux de l'arène pour ne laisser sur le sable que quelques traces vertes et purulentes, beautés macabres que d'autres danses reprennent avec enthousiasme pour retrouver les chemins de la fugue boréale, velours des croisières sur l'or du Rhin, furtivité des caresses qui s'échangent frauduleusement sous les manteaux de moisissures. La poésie est tout ce qu'on ne trouve pas dans le paquetage des critiques mécaniques qui perlent des grincements de dents sous la roue de la vierge de fer.

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