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mercredi, 19 mars 2008

CANTINE POUR VIEUX BEAUX

Le fait poétique ne se trouve pas dans les discussions de salons gangrénés par les chaînes de l'érotisme cérébral, palpitations stériles qui enivrent les boites de conserve flottant sur l'écume morte et le sable insipide. Le fait poétique est un tapis volant sous les décombres d'une guerre impitoyable, une place blanche et nette sans l'ombre d'une trace autre que le parfum d'épouvante souriant d'un regard carnassier et mutin, un rayon laser stroboscopique qui démythifie les sarments d'hallucinations carcérales. Dans les bagnes universitaires, des esclaves se prenant pour des dieux tracent au charbon de bois numérique des signes de vent incompréhensibles sur les murs de leurs cavernes imbéciles, des institutions inutiles se gargarisent de leur propre idiotie, lupanars aux folles trépidantes de vanité, bourbiers dédiés à des plastrons dont ne voudrait pas le moindre travelo de passage, misères des champs funéraires où des poupées purulentes suintent le cambouis de leurs pauvres délires. Une pincée de collabos mal finis en sus et le chaudron se touille en harmoniques désuètes, vieux relents de passé aromatisés à la morue, pas de quoi fouetter une vierge jusqu'au sang, de la pâtée sans sucre, un pal de canigou sans montagne ensorcelée pour faire reluire le plasma ou les santiags d'un nouveau vintage.

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