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jeudi, 20 mars 2008

OKINAWA REMIX

Sur des rythmiques métalliques marchent les nouvelles vestales des champs de l'atrocité, perles de tempête aux dents cariées par le givre des trafics suburbains, griffes opalescentes du sang des plaies qu'elles égorgent sur les chemins pavés de diamants hallucinogènes, yeux décharnés par les rails de cristal pourpre qui les transpercent. Gore & Hardcore sont les plus brillants crucifix des temps du merchandising à outrance; pétrodollars au poignet, les bountykillers jivaros saturent les ondes des mélodies de tronçonneuses aéroportées, développant des tapis d'infrabasses injectées d'images détournées des confins d'apoplexie. Un tonnerre de cavaliers sombres passe dans un bruissement d'encens à l'arôme d'outrage écervelé tandis que des lions bleus investissent les capitaux du marché noir des bontés stupéfiantes. Des tatouages plein les yeux, des centuries de scorpions verts glissent sur le revêtement poreux des pastels de crotale, déversant le venin insécuritaire dans les canaux de diffusion des obsolescences vidéos tandis que vingt phalanges de faunes lobotomisés déposent leurs auxiliaires félins, des panthères mutantes aux crocs jasminés, dans les soutes phosphorescentes des places boursières stratégiques. De minuit à midi, c'est le temps de la valse. De midi à minuit, c'est la valse du temps. Un coup d'oeil sur les profondeurs, un cil soupire quand passe l'étincelle du pot aux roses, une mèche courte pour un éclair d'apocalypse.

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