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lundi, 31 mars 2008

COUVERTURE SOUTERRAINE

L'architecture du désert trame en permanence les nouvelles structures du monde, tissant le flot aquilin de ses navettes hyperspatiales. Sans fortification s'élèvent les murs de zéphyr ourlés de chaussées d'alizé aux incrustations de brillants parsemées de constellations émeraude et rubis. Des voûtes de coton incandescent arborent les efflorescences de parfums volages qui mutent de seconde en seconde, laissant dans leurs sillages des nuées d'aromates luisants de saveurs névralgiques. Des colonnes de jaspe iridescentes roulent en cascades continues tandis qu'à leurs pieds montent des volutes de fleurs boréales qu'un souffle imprime d'ondulations entreprenantes. L'harmonie sylvestre des travées s'enlumine de feuilles transparentes aux reflets mordorés qui kaléidoscopisent les côtes chamarrées dont les découpes changent de teintes pendant les ébats des papillons de soie verte qui parcourent l'espace en myriades flottantes. D'étranges aqueducs véhiculent des eaux d'or et d'anthracite qui s'en vont caresser des fontaines aux pétales formés de voiles de fluorescence argentique, dessins aux motifs enrubannés de complexes arabesques, marquetterie d'essences tropicales dont le velours s'imprègne avant de dégager de subtils effluves aux contours des lignes de vision. Un dôme d'argent volatil étend son masque impassible sous l'austérité des dunes qui passent leurs caresses de venin sur des brocards holographiques aux scintillements troublants, reconstruisant à chaque instant la spontanéité d'un nouveau paysage aux charmes ébourriffants.

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