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mercredi, 02 avril 2008

RUE D'HABITUDE

Pousse les amplis, des bruits de bottes rayent la surface de la mer comme le patinage artistique des sabots ferrés d'un dragon vert prêt pour le décollage de l'armada nucléaire qui prend le bus magique pour investiguer les cratères d'un soleil de titane à l'intérieur d'une larme de cristal sucré. Un break comme une escale, des guitares en bandoulière qui jouent seules comme au bon vieux temps des Apaches, tempo des Mescaleros, tequila à la bouche, torche à la main, les murs plastiquent le vent, les embruns défilent en cadence, la mer se fend comme un sexe offert aux sens, surtout celui de la palpation de saveurs. Les doigts s'ébranlent, étrange caravane qui caresse le flanc des espars pour en extraire de la pulpe vénéneuse, foison de toison, pulsations millimétrées, microns d'évanescence sans kit d'urgence, pas besoin de ce genre de trucs chez les morts, ça roule comme un Raoul, keep it cool, Baby Boom! Urgence de la scansion qui s'abandonne, le bus transpire la sueur d'épouvante, rire sarcastique qui enlumine de sa fièvre le papier, monnaie qui flambe les dollars dans un déhanchement de princesse au sein de braise, la salive de cristal perlant goutte à goutte le long des muqueuses d'un arôme non carbonifère. Chute de reins en laminoir, une vahiné esquisse un pas de danse dans un trémolo langoureux, un relais stellaire reprend le rythme et l'adoucit dans une glisse sur les vagues nocturnes de la voie lactée, du miel s'élance en feux de Bengale, tigres blancs comme des flocons d'avoine dans un champ d'ergots de maïs, pueblo ordinaire pour gentleman en fin de croisière, le regard brisé par la montagne bleue turquoise qui plane sur les hauts-fonds d'un terrain de football supersonique, les ajoncs se rassoient, le vent rentre dans sa poche, le parfum vibre, tout va bien, as usual.

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