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jeudi, 10 avril 2008

DELIGATURE

La mélodie prend sa source
De l'autre côté
De la mer des vents

Les corolles des fleurs tropicales
Traversent les alizés sucrés
Et les brises de l'humide

Travellings quittant le mécanique
Pour dévergonder un organique
Dans une basilique à ciel ouvert

Les vents sont de mortelles randonnées
Pour les héros croyant leurs balivernes
Qui se soulèvent et s'amenuisent
Dans les courbes de fréquences
Sans nul support que le goût du frisson
Attaché par la saveur des éphémères

Commentaires

CAUTÉRISATION

Regroupement des hémoglobines au pourpre des plaies,
Œuvre de vie des thrombocytes vers l’hémostase des clôtures,
Barbelés de nos corps qui s’oxydent à la vie en s’y ouvrant les veines
On regarde durant des jours l’agrégation plaquettaire en fin de notre examen
Le cytoplasme est riche de ces facteurs de coagulation
Qui répercute dans le sang les rites sociaux de la ville
La sérotonine de nos corps ferme les portes aux déshérités
Les fibrinogènes compartimentent nos humeurs en conglomérats citadins
L’organisation policière du corps avec ses CRS sortant du car de la thrombopoïèsis
La différentiation cellulaire est celle des hommes encore à l’état de nature
Fœtus de vie encore intra-utérin au concept lors du XXIème siècle
La cellule souche de nos existences est l’amour prisonnier de l’être des vanités
L’ADN peut se répliquer à l’infini mais le cycle se termine quand l’humain sort un cri
Il a commencé son épouvante il ne peut plus que régresser
Certains sont précurseurs et se montrent en mégacaryoblastes
Mais la transformation jamais terminée, ils deviennent thrombocytogènes
Cellule de cent micromètres et l’être de vie est éliminée par caryopinocytose
Rien de superfétatoire les rouages sont des ensembles superbes
On se défend de la vie en s’emprisonnant en dehors
Le torrent circulatoire sanctionne d’un flot ininterrompu un accroc à la machine
Suintement continu aux ramures disparates qui dessinent les souillures
Quand la main a voulu défendre un réflexe
L’homme ressent sa réaction vasculaire vasoconstrictrice
Les protéines ne doivent plus passer et d’autres médiateurs prendre le relais
L’armure de nos existences en protection mentale se fixe au sous-endothélium
Travail en amont dans les soubassements de la peau
Cycle de thrombus blanc puis rouge où les couleurs renaissent enfin
Pour tomber un jour où la réincarnation est parfaite
La peau réparée l’homme peut repartir au combat se blesser
Car la vie est toujours l’exercice du sang qui se verse à mourir

Écrit par : pseudonymes1 | jeudi, 10 avril 2008

un voyage en écriture
le souffle du vent
effleure la joue humide

Écrit par : neige | vendredi, 11 avril 2008

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