Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 24 avril 2008

PAIMPOLAISE

Les fossoyeurs exhument
Des exhalations émoustillées
En enterrant les cadavres
Dans de remarquables charniers
Sans aucune importance

Les vers s'amusent en choeur
Plantant des chrysanthèmes
Sur les minarets de la plage
Sous laquelle le venin des émeraudes
Laisse filer ses robes d'alluvions

Cimetières marins aux crabes
Dévorant de leurs pinces
Les perles de marée noire
Le temps ne fait que passer
Et les crabes s'agiter

Plus loin sur l'estran
Vaquent les abeilles
Et leurs végétations luxuriantes
Qui peignent délicatement
Les cheveux de la mer

Commentaires

Allègement

Les fossoyeurs exhument
des exhalations émoustillées
enterrant les cadavres
dans de remarquables charniers

sans importance

Les vers s'amusent en choeur
plantent des chrysantèmes
aux minarets de pierre
et la plage
laisse filer sa robe d'alluvions
dans le venin
des émeraudes

Cimetière marin
crabes dévorant les princes
des perles de marée noire

Le temps ne fait que passer

Le temps ne fait que passer
sur l'estran
les crabes s'agitent
& vaquent les abeilles
à leurs affaires courantes

peignant délicatement les cheveux de la mer
de leur végétation luxuriante.

(bonne journée Gmc!)

Écrit par : w. | jeudi, 24 avril 2008

POEME POUR FAIRE LE BEAU

des poils de terre
feignent délicieusement la luxure
des jungles depuis le pays de tes orteils
jusque sur ton estomac,
mon ventre

plus tard, ta robe s’agite
comme l’écran froissé d’une tempête ;
froufroutement ou froufroutance voulue,
préparée, invoquée par des sorciers merles
et pinsons magiciens aux becs affamés,
mes doigts

et puis, c’est un crabe en fesse…
il boit du vin à même le rubis de mon cœur échangé
volontiers contre le minois joli de ta fleur de verre
pour le faire, pour la faire sécher entre les pages
de mes allusions filantes,
mes lèvres

les chairs invisibles du passé n’ont pas d’importance,
car la terre a repris leur remarquable beauté –
avalée ! respirée ! brûlée ! –
beauté tangible des moustiques de soie
aux ailes de sucre,
nos peaux

Écrit par : r_i_d | dimanche, 27 avril 2008

Les commentaires sont fermés.