jeudi, 24 avril 2008
PAIMPOLAISE
Les fossoyeurs exhument
Des exhalations émoustillées
En enterrant les cadavres
Dans de remarquables charniers
Sans aucune importance
Les vers s'amusent en choeur
Plantant des chrysanthèmes
Sur les minarets de la plage
Sous laquelle le venin des émeraudes
Laisse filer ses robes d'alluvions
Cimetières marins aux crabes
Dévorant de leurs pinces
Les perles de marée noire
Le temps ne fait que passer
Et les crabes s'agiter
Plus loin sur l'estran
Vaquent les abeilles
Et leurs végétations luxuriantes
Qui peignent délicatement
Les cheveux de la mer
08:13 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Allègement
Les fossoyeurs exhument
des exhalations émoustillées
enterrant les cadavres
dans de remarquables charniers
sans importance
Les vers s'amusent en choeur
plantent des chrysantèmes
aux minarets de pierre
et la plage
laisse filer sa robe d'alluvions
dans le venin
des émeraudes
Cimetière marin
crabes dévorant les princes
des perles de marée noire
Le temps ne fait que passer
Le temps ne fait que passer
sur l'estran
les crabes s'agitent
& vaquent les abeilles
à leurs affaires courantes
peignant délicatement les cheveux de la mer
de leur végétation luxuriante.
(bonne journée Gmc!)
Écrit par : w. | jeudi, 24 avril 2008
POEME POUR FAIRE LE BEAU
des poils de terre
feignent délicieusement la luxure
des jungles depuis le pays de tes orteils
jusque sur ton estomac,
mon ventre
plus tard, ta robe s’agite
comme l’écran froissé d’une tempête ;
froufroutement ou froufroutance voulue,
préparée, invoquée par des sorciers merles
et pinsons magiciens aux becs affamés,
mes doigts
et puis, c’est un crabe en fesse…
il boit du vin à même le rubis de mon cœur échangé
volontiers contre le minois joli de ta fleur de verre
pour le faire, pour la faire sécher entre les pages
de mes allusions filantes,
mes lèvres
les chairs invisibles du passé n’ont pas d’importance,
car la terre a repris leur remarquable beauté –
avalée ! respirée ! brûlée ! –
beauté tangible des moustiques de soie
aux ailes de sucre,
nos peaux
Écrit par : r_i_d | dimanche, 27 avril 2008
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