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D’UN FIL EN DÉLITEMENT DEPUIS UNE SECONDE D’ORIGINE

Les contours du sujet défilent en ellipsoïdes
Ils trament des univers enspiralés aux lestes d’étoiles
Toujours le regard qui revient à la lumière
Dans l’abordage numérique aux goûts des vérités
Où l’on plonge des pluriels pourfendant les singularités
Notre volonté en marche poétique
Munie du savoir qu’elle embarque
Temporalisant les espaces scientifiques
Ou rejetant les superlatifs de l’abstraction
Le poème n’est ni au fusain ni à la craie ni à l’huile
Il glisse le long de nos vues dans un frissonnement inductible
D’où rougeoie le lapis-lazuli mathématique
Pour enorgueillir de savantes esthétiques
D’où tombent des quartiers de pamplemousse
Que viennent sucer de sylphides libellules
Aux pattes antarctiques qui agrippent leur oxygénation
La vie à la discrétion de tous les concepts

La vérité à rebours des partis pris
Se décrie en mensonges assumés
En quelque définition de bruits volages
Au détour de la circonscription des infinis
Se blottie la poésie dans le savoir absolu d’elle-même
Et dorlote les sarments de beauté qui ramurent nos vanités
Dans la jouxte imprécise de notre vie en frottement d’amour
Je mentionne l’être au désir prédicatif du verbe entrelacé à la beauté
Point de croix où se coud la poésie d’un tissu de belle armure
Aux éclats parcellés comme des fractures de pétales
Cautérisation métallique de ces cratères sensationnels
Dans l’affrontement millénaire de deux pages en mains tendues
Qui déglutissent leur nomadisme exotique
Cherchant des oasis d’extases sous les mots centenaires
D’où s’égrène le sable fin en poudre de magie
Puis apparaissent des lucioles dans le plein midi assombri
Par ces torches vivantes qui guident nos harems

Le travail des concepts dégarnit l’esprit
Plié aux cheveux de sapinières isolées
Les écorces tombantes à la vue des stries de vérités
Se ramassent vers les combustions aux radeaux des cheminées
Les rondins s’accumulent dans l’âtre et les flammes en rondo
Annoncent des émergences dans le spectacle de l’instant
Et laissent les braises dans les cendres de l’anticipation
Tout brûle de mille vanités
Expressions péremptoires de nos volontés insoumises
Et l’attelage de nos cultures vogue vers la reconnaissance
Du chemin ferronné que les pas ont forgé
Dans la ressemblance apatride de nos pensées

Le poème renaît à vos lectures
Ouvrant d’autres espaces de réminiscences
Dans les schémas archétypaux de notre culture
Laissée à l’abandon embouti de déchiffrages ignorés
Il traverse l’espace dans le contre courant des rivières
Pour revenir à l’origine sans seconde de la décombinaison
L’oubli dure une éternité désaccordée par ses lectures
Ébréchée par nos avis inassouplis
En tétracordes d’inspiration divine
Polyharmonie des enclenchements orchestraux
D’où dérivent des fragments imaginaires à l’affixe poétique

Après l’amour il existe un peu de poésie
Qui se pose à soi d’un autre regard
Métastase morphologique d’une nouvelle expression
Aux contours bienheureux renfermant de l’amour suranné
Les larmes qui m’ont éclaboussé me sèchent dès à présent
D’un pas frôlant de nouveaux territoires
Où les drapeaux restent à fixer au pieu de nos trouvailles
Polyrythmie sympathique où se marbrent tous les contrastes
Dans le revers d’une poésie retournée à l’envi
Et se profilent dans ses plis les traces du passé
Qui inaugurent un peu de l’avenir
Dans la supplique d’un mariage reproduit toujours

Écrit par : pseudonymes1 | mardi, 03 juin 2008