samedi, 22 novembre 2008
FLORAISON DES TOILES
Ecrire et laisser dire les cascades de miel quand elles déversent leurs kilotonnes d'uranium appauvri sur les steppes où flânent des loups efflanqués aux crocs acérés qui jamais ne trouvent de gibier en-dehors des potences sur lesquelles sourit l'écho des pendus aux yeux écarlates.Ecrire ce qui vient, comme elle vient dans son costume d'amazone aux traits empennés d'acide et de sucre, écrire comme on tue une ombre en l'écartelant au soleil de minuit, écrire dans la caresse du viol et de la restitution des armes. Laisser dire le monde par ses reflets infinis, monochrome aux couleurs fabuleuses, bestiaire délictueux de toutes les saveurs d'inconnue, étincelle d'alphabet qui déclenche la poudre d'escampette dans des moteurs sans implosion autre que les volutes de la supernova resplendissante d'atonie. L'orage sourit toujours aux amoureux, quel que soit le sort que l'imaginaire leur réserve dans ses torrents de soie et ses larmes de sang.
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