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dimanche, 14 décembre 2008

OUTLAW SONG

Sous l'arc-en-ciel du heavy metal, rien ne souille la neige saoule que le facteur distribue lors de ses tournées quotidiennes de tripes et de farce, Midgard est toujours une gentille bourgade où il ne se passe jamais rien en-dehors des stances fuligineuses que des bouteilles encapsulées par des verrières pondent en choeur ou en écho suivant les talents que leur prédilection affectionne. Le temps est si calme qu'on s'aperçoit vite que les reflets ne torturent pas plus que d'habitude, les viols sont maintenant devenus menue monnaie courante et les atrocités en tous genres ont bien besoin d'un grand coup de fouet moderniste pour retrouver un peu de cette pimpante envergure qu'ont leur connait sous des tropiques moins privilégiés. L'imagination sans limites connues du libéralisme va trouver là un pavage royal pour propulser ses impériales déjections de culture du progrès: pollutions massives au peroxyde de chrome, génétique de pointe pour vieillards en quête de la fraîcheur insouciante des organes d'enfants, asservissements en série au nom du divin Profit, et vive le joug de la liberté pour les étamines de la morale, oublieuses hétaïres de la morale de l'histoire: c'est la loi qui crée le crime.
Jamais l'histoire n'a vu les classes moyennes, collaboratrices par nature et désir, se révolter contre l'ordre établi, fut-il constitué de la pire abjection. Alors, comme disent les nains écrivants, dansons sur la forge, affûtons les lances, les cimeterres et les dagues, demain sera pire qu'hier, comme toujours, les divertissements ont besoin de spirale inflationniste pour séduire le public de participants, aussi innocents qu'un bourreau de clair de lune, qu'il soit de Béthune ou de Maubeuge. Au coeur des ténèbres, la sueur noire scintille des calories de tendresse que n'outrepassent jamais les amateurs de frissons extatiques parfumés à la douceur fiévreuse que propagent les massacres de caramels mous.

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