lundi, 22 décembre 2008
LA NUIT DE L'OPALE ET DU JADE
Des chars patrouillent
Le long des boulevards
De villes calcinées
Le plastic seul survit
Dans sa respiration artificielle
Bombardiers dans les airs
Aux munitions effervescentes
Et inutiles
Pas trace d'un chat
Même carbonisé
Quel est ce monde défiguré
Comme un timbre-poste mal affranchi
Peut-être un ersatz de rêve
Qu'on appellerait réalité
Par défaut
Des adieux sourient
Au tranchant des silex
Les armes bactériologiques sont prêtes
Le temps des mutants
Signe des autographes
A grands coups de bacilles
Cyborg aux mains tranchés
Des lignes de feu en orbites
Polarités des rubis sur les ongles
Des saphirs sur la langue
Un front pâle sculpté
Dans le feu des émeraudes
Des dents de neige
Topaze et onyx en éventail
Artifices pleins pouvoirs
Un diamant découpe la fenêtre
Sur des plaines de jaspe
Ouverture des soutes à bagages
Pollenisation chromatique
Déversez les arômes
Voici le grand chapiteau
Des overdoses gris argent
Aux chromes incendiaires
Sur des tapis de décibels verts
22:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
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