vendredi, 26 décembre 2008
ENTRELAC
La muse s'appelle
Justice sans limites
Comme un parfum d'échafaud
Sur lequel une goutte de sang
Frissonne en souriant
Pas d'aridité dans le duende
Pas d'humidité non plus
La sécheresse des génocides
La fraîcheur d'un plein soleil
Absolument rien de romantique
13:44 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
PETITE SUITE SUR LE DUENDE
" Il sait bien que pour lui l’oeil d’en haut est ouvert
Dans ce coin d’où tomba la manne du désert
Et le pain de son sac…"
Tristan Corbière
PETITE SUITE
sur l’imperfection vivante
un autre nom de l’inspiration
- Inspirez Expirez -
Le duende un peu gitano
de la tête aux pieds
Ou plutôt l’inverse disait Lorca
qui faisait remonter ce mystérieux pouvoir
- car il y croyait lui à l’inspir-
Action -
depuis la plante des pieds*
PETITE SUITE
du guitariste
qui sait que la grande langouste d’arsenic**
de la fausse intelligence
dissèquant le cadavre du texte
peut tuer la poésie
ET MAINTENANT
Mesdames et messieurs
Après que les touristes des cuevas vernissées de blanc
aient quitté enchantés les spectacles de mort
Je reviens au duende
à l’inspiration
à l’improvisation
dans un bar minable
à cinq heures…du matin
L’iode du ruedo ne pue plus la mort
et sous les doigts du duende vaincu
s’envolent des colombes
qui à mesure qu’elle naissent
s’effacent… dans l’instant
Ah ! je sais les réponses mystiques,
Pour le cantique des cantiques
Qu’on chante…au Diable, Señora !
T.C. (Les amours jaunes)
* El duende sube por dentro
de la planta de los pies
Le duende monte en dedans
depuis la plante des pieds
( prononcer douindé accent sur le in )
** Lorca ( Conférence de 1933 sur le duende)
Écrit par : jjd | dimanche, 28 décembre 2008
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