vendredi, 16 janvier 2009
DES YEUX DE SOIE DANS DES FOUGERES BLEUES
Bonjour tristesse dit un certain sourire
Dans un mois ou dans un an
Si vous aimez Brahms
Les merveilleux nuages gardent du coeur
Un peu de soleil dans l'eau froide
Des bleus à l'âme ou un profil perdu
Le lit défait le chien couchant
La femme fardée de guerre lasse
Laisse un sang d'aquarelle
Pour un orage immobile
Sans faux-fuyants ni chagrin de passage
Dans le miroir égaré
09:58 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Génépi
Liqueur de larmes
La magie blanche des armoises
Embaume "Les diables de Bessans"
A la Saint Jacques
L'aïeule savoyarde
Aura presque cent ans
Et deux guerres
Sans compter la sienne
Elle n'a écrit aucun poème
Mais sous sa coiffe
Elle abrite son ouvrage
Et son visage froissé
Est la tranche d'un recueil
Dorée au miel de sapin
Entre les rides
Les pages en "vie à vie"
Joie et souffrance mises en apposition
Elle est avare de mots
Le silence est parcheminé
Sur les raidillons de sa parole
Où germe son parfum d'altitude
Hier encore
Les absynthes de la Maurienne
Lavées dans le torrent
Scintillaient au bord des larmes
Avant de sécher au foehn
Seule demeure cette eau-forte
La lenteur d'une infinie tendresse
Et l'impassibilité de son étreinte
Trois francs six sous de bonheur
Solde pour un siècle à l'épreuve
Une vie
L'oeuvre aura bientôt cent ans...
MCT.-Les ovoïdes
Écrit par : Marie-Christine TOUCHEMOULIN | vendredi, 16 janvier 2009
Bel hommage à Françoise. Et j'adore le titre.
Écrit par : Loïs de Murphy | vendredi, 16 janvier 2009
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