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lundi, 23 février 2009

JEU DES VARIATIONS

Un madrigal grave son empreinte au crédit des nuages sur la coriandre en volutes qui s'élève au fronton des écrans que la lumière ajoure d'ombre pourpre. De son esperluette insomniaque, le reflet débauche les veilleuses que le mur du son refoule aux confins provisoires des élancements d'hirondelles, panoramique sylvestre pour sarments d'aréole, instants magiques aux serments sans objet, étang d'argentique sur écran solaire intégral. Vaille que vaille, rien ne vaut la splendeur du nu dont l'érotique absente incendie de sensualité profonde les courbes veloutées des fragrances de la soie aux tourments merveilleux qui inondent de cyprine les échancrures allumées par le venin de framboise. Pas de deux en solitaire, valse et menuet à la gravure insouciante, les danses du feu germent en choeur de céréales sur les faisceaux que l'orge pourpre imprime sur les dentelles de cannelle qui parsèment l'horizon de flamboyances en apnée et de torrents immobiles comme la splendeur de l'élan, saisie en plein vol par la magie d'un clin d'oeil aux abords familiers. L'ambre des crépuscules ouvre son corsage à la contemplation des sourires d'aubépine, le vent se charge des pollens envoûtants, la mer des sécrétions intimes, le feu n'a plus qu'à se laisser déguster par sa propre saveur dans la neige sur qui fond le baiser incendiaire des matins sans histoire.

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