samedi, 02 octobre 2010
SHAMPOING AU VENIN
J'écris les chants du macadam
Pure noirceur translucide
Où le blanc fait encore tâche
Sur la nudité des riffs
Mes frères d'encre
Donnez-moi encore du jus
Pour que la batterie résonne
De l'enfance des carillons
J'écris des champs sur le tarmac
Clarté futile du joueur
A la quinte flush redondante
A chaque tour qui s'annule
Mes sœurs de harem
Dansons encore quelques lignes
De coke ou de mire
Tango pour un sniper
J'écris d'un chant d'asphalte
Où la noyade crée
Des grands brûlés et des fous
Dans l'éclat mûr des éperons
Passants qui souriez
Montrez donc vos fleurs de napalm
En guise de papier d'Arménie
Et de saveur tatouée
Contrechant sur le bitume
Là où règne la lune
Là où s'égrène la rune
Là-haut sur des chevaux d'écume
13:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
J'apprécie ce poème.
Il me semble ?
J'ai éprouvé tout cela en écoutant chanter la source...
Une vie que la poésie abreuve quête sa résonance alliée... en terme d'intensité vibratoire...
Entre la vie et la mort, les mots assurent une solution de continuité où votre poésie personnelle (autant que la mienne)... vibre en joutant... adhérence au ruissellement... ?
Écrit par : Marie-Christine Touchemoulin | samedi, 02 octobre 2010
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