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samedi, 02 octobre 2010

SHAMPOING AU VENIN

J'écris les chants du macadam

Pure noirceur translucide

Où le blanc fait encore tâche

Sur la nudité des riffs

 

Mes frères d'encre

Donnez-moi encore du jus

Pour que la batterie résonne

De l'enfance des carillons

 

J'écris des champs sur le tarmac

Clarté futile du joueur

A la quinte flush redondante

A chaque tour qui s'annule

 

Mes sœurs de harem

Dansons encore quelques lignes

De coke ou de mire

Tango pour un sniper

 

J'écris d'un chant d'asphalte

Où la noyade crée

Des grands brûlés et des fous

Dans l'éclat mûr des éperons

 

Passants qui souriez

Montrez donc vos fleurs de napalm

En guise de papier d'Arménie

Et de saveur tatouée

 

Contrechant sur le bitume

Là où règne la lune

Là où s'égrène la rune

Là-haut sur des chevaux d'écume

 

Commentaires

J'apprécie ce poème.
Il me semble ?
J'ai éprouvé tout cela en écoutant chanter la source...
Une vie que la poésie abreuve quête sa résonance alliée... en terme d'intensité vibratoire...
Entre la vie et la mort, les mots assurent une solution de continuité où votre poésie personnelle (autant que la mienne)... vibre en joutant... adhérence au ruissellement... ?

Écrit par : Marie-Christine Touchemoulin | samedi, 02 octobre 2010

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