samedi, 13 octobre 2012
AZULEJOS DE SANGRE
Né du feu
Sorti des flammes
Forgé comme un yatagan
A la lame aussi voluptueuse
Que les courbes de Shéhérazade
Né de l'eau
Qui ruisselle à l'envers
Sur le front des étoiles
Accélérateur des particules
Qui perlent au bout d'un sein
Né du sang
Qui se répand en nappe
Tablée d'oxygène servi à la fraiche
Sur l'autel du crématorium
Où luit la braise éternelle
Né du souffle
Langage de dragon pour manga
Runes profilées en étrave
Sabre de velours au poignet
Double tranchant en bannière
Né de la terre
Fruit du rocher
Scintillement étincelant
De la transparence écrue
D'un univers à l'autre
15:57 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Il y a du progrès comparé aux "poèmes" simplistes et prétentieux que j'avais vu ici il y a quelques années.
C'est amusant, voire pathétique, ces désirs actuels de modernité…
Quand on n'a pas de talent, on avance doucement…
Je vais me permettre de citer l'extrait d'un poème de Houellebecq :
À la fin, juste avant l'agonie terminale,
Un bref apaisement parcourut sa poitrine,
Il sourit en disant : "Je baigne dans mon urine",
Et puis il s'éteignit avec un léger râle.
Écrit par : BK | dimanche, 14 octobre 2012
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