mercredi, 14 décembre 2005
PAS D'ACTEUR
Il n'y a qu'un seul être qui luit
Tu ne pourras jamais interroger que Lui
Au plus profond de cette enveloppe de chair
Il attend que tu le laisses émerger au grand air
Moi n'est qu'une illusion créée par le mental
Par amalgame de quelques images banales
Le mental est un processus indépendant qui crée
Des pensées à la chaîne en dehors de ta volonté
Arrête donc de croire que tu penses
Ecarte les pensées et laisse le silence
Faire son oeuvre d'abondance en ce corps
C'est ainsi que se révèle le merveilleux trésor
Le seul moyen pour aider l'humanité
N'est pas de combattre ou s'engager
Le seul moyen est de grandir intérieurement
Et de permettre à la Vie de s'exprimer librement
Le seul acte de libre-arbitre qu'il te soit donné
De pouvoir éventuellement revendiquer
C'est celui de te soumettre à la réalité
De la pure conscience inconditionnée
13:57 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Une fois qu'on s'est soumis à "la pure conscience inconditionnée" que reste-t-il à faire? S'agit-il d'un amour de la Vie? Dans ce cas, pourquoi est-il incompatible avec des projets, des espoirs, des désespoirs? Pourquoi ne vivrait-on pas sur deux plans : celui d'un amour profond de notre vie, celui d'un amour profond de nos illusions? Pourquoi faudrait-il être pur, fanatique de l'Un, de l'inconditionné? Pourquoi ce ton d'interdit, de Loi absolue?
Ce qui me gêne beaucoup dans ta pensée, c'est que tout, loin de là, ne me gêne pas.
Le seul moyen pour aider l'humanité...
Le seul moyen est de grandir intérieurement
Et de permettre à la Vie de s'exprimer librement
Ces vers me paraissent dire : nous sommes suceptibles d'une croissance insoupçonnée (avec un degré qu'on n'imagine pas). Ce n'est pas une croissance en tant que "moi" au sens de la vieille philosophie de la subjectivité, ni au sens trivial du mot. MAIS EN TANT QUE NOUS ABRITONS UN EBRANLEMENT INTERIEUR, une promotion de l'être nôtre qui rend le "nôtre" bien dérisoire et superfétatoire. Pourtant, je ne peux éviter de penser que cette promotion, cet ébranlement d'exister atteint au plus profond le phénomène QUE JE SUIS. Je suis appelé par cet ébranlement à être quelque chose de nouveau, et non cet être de silence et de contemplation pure que tu décris. Autrement dit, j'aurais aimé que tu écrives (mais c'est absurde, toit c'est toi) :
Le seul moyen pour aider l'humanité
Est de combattre ou s'engager
Le seul moyen est de grandir intérieurement
Et de permettre à la Vie de s'exprimer librement
C'est cette négation ("n'est pas") qui nous sépare.
Écrit par : sancho | mercredi, 14 décembre 2005
elle ne nous sépare pas, sancho, tu ne peux séparer ce qui est Un.
le phénomène est un agrégat superficiel, qui n'existe que le temps d'un souffle: le phénomène N'EST PAS ce que tu es.
que le mental pense ce qu'il veut à ce sujet, ne changera rien à la nature des choses. que la conscience se réveille peut changer beaucoup de choses (mais le phénomène n'a AUCUNE conscience)
et le fait de s'identifier au phénomène est toute la tragédie de l'humanité.
projets, espoirs et désespoir sont des manifestations égotiques en relation avec le fait d'acquérir (biens, renommée, etc..)
tu n'as rien à donner à la conscience, tu es la conscience; et la conscience n'est pas un agent actif. ceci n'empêche pas les évènements d'advenir, la preuve, "je" ne pense pas mais ces messages sont envoyés.
Écrit par : gmc | mercredi, 14 décembre 2005
Bonsoir, merci de bien vouloir communiquer par mail plutôt que sur le blog.
cafedelamour@free.fr
COrdialement
B
Écrit par : Bénédicte | mercredi, 14 décembre 2005
Je me sens si proche de tout deux, de vos notes et commentaires, je tire tant de sujets de réflexion, qui agrémentent mon chemin.
Mais tant ma tête vers l'inacessible étoile tant mes pieds devrons rester sur terre sous peine de perdre la première
atonreaton
Écrit par : atonreaton | jeudi, 15 décembre 2005
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