jeudi, 02 mars 2006
R.A.S.
Il n'y a rien à sauver dans toute illusion
Ce chemin ne mène vraiment qu'au sacrifice
Evite de croire en ces rêves et projections
La mort te conduira au jardin des délices
Le feu sacré n'est que la pure connaissance
Enflammée tu ne veux rien qu'être consumée
Le monde alors n'est plus qu'envahi d'insouciance
Qui fait jaillir les vraies prémices de la beauté
Aucun obstacle à cela, tout ne fut qu'offert
L'avidité ruine ceux qui veulent posséder
Avoir est l'étendard des damnés en enfer
Dépouillées sont les oriflammes des bien aimées
Pour ceux qui continuent leur temps d'aliénation
Ces quelques mots sont donnés en guise d'oraison
Toute jouissance ne rime qu'en terme de souffrance
Et l'abstinence n'est que la mère de l'abondance
17:30 | Lien permanent | Commentaires (5)
LES BAISERS DE L'ABSOLU
Le divin n'est pas un animal amoureux
Il ne s'exprime qu'en baisers ornés de feu
D'où jaillissent des flammes froides et scintillantes
Comme les braises éteintes du regard de l'amante
Et l'Absolu s'en va se contempler très nu
Comme une aurore boréale des confins polaires
Sans un seul témoin de cette divine entrevue
L'infini lui servant de glorieux réverbère
Les baisers de l'Absolu sont d'austérité
Empennés, telles les flèches d'azur du printemps
C'est dans le verbe d'un souffle court illimité
Qu'ils font tressaillir des gladiateurs étonnants
14:03 | Lien permanent | Commentaires (0)
REVES ET CHIMERES
Ce que nous voyons n'est jamais vraiment réel
Ce n'est que projections évadées du sommeil
Pourquoi projeter des rêves sur des illusions
Alors même que tout n'est que pure perfection
Le goût d'une enfance nouvelle s'appelle abandon
De toutes les chimères créées par déraison
Ajouter sur l'écran de somptueuses couleurs
Ne fait qu'accroitre la somme de tous les malheurs
La saveur de l'absence de goût de l'ineffable
L'éblouissement de la vue du monde invisible
Néant du toucher d'un univers impalpable
Evanouissement de tout le perceptible
C'est dans la garenne qu'est la place du lapin
Nul besoin de lui astreindre un autre destin
Le souffle dissipe toujours les nuages mentaux
Tôt ou tard viendra l'heure de sortir du tombeau
10:10 | Lien permanent | Commentaires (0)