lundi, 17 avril 2006
LA HORDE D'OR
Quand les frontières se disloquent
Au gré des courants intérieurs
Quand dehors n'est qu'une breloque
Tombent les derniers défenseurs
Vaillants cuirassés d'ombre éteinte
Le désert s'approprie leurs corps
Qui deviennent poussière défunte
Comme des sarments d'arbre mort
Les dunes mangent le paysage
Qui de silence s'ensorcèle
Le simoun vole à tire d'aile
Pour parachever ce naufrage
Un temps plus loin, trois millénaires
Sur cette plaine sans contreforts
Jailliront comme d'une tourbière
Les fastes de la horde d'or
Sur cette steppe à l'air très vif
Leurs chevaux d'azur écriront
Les pages d'un bûcher festif
Incendiant tous les horizons
Pas un témoin ne saura dire
Qui sont les morts de la saga
De survivants il n'y aura
Dans cet holocauste d'empire
Les récits porteront mention
D'un noir déluge de lumière
Un prélude à l'apparition
D'un royaume sans atmosphère
De ces mots gravés dans le vent
Des réseaux de pur silicium
Germeront de nouveaux torrents
Limon fertilisant pour Hommes
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