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dimanche, 16 avril 2006

LE VIN DES NUES

L'acidité moelleuse des arômes sans saveur
N'a jamais déchiré les palais sensitifs
Le vin ne se limite pas à sa couleur
Ou aux multiples goûts pointés par l'olfactif

Un ciboire invisible te verse la ciguë
Amertume onctueuse qui t'emmène au-delà
De l'aspect corrodé d'un univers obtus
Dont tu ne seras désormais qu'un renégat

La fièvre froide qui te sert d'illustre abreuvoir
Ne connaît pas de niveaux de température
Elle dissout les fragrances de tout désespoir
Pour dénuder ce monde sans enluminure

Ne restera qu'un point brûlant très essentiel
Qui enivre des vapeurs d'absolument rien
Comme un champignon magique et très irréel
Hallucination atomique sans lendemain

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