mardi, 04 juillet 2006
L'AME INSURGEE (extrait)
Mais je demande que la médiocrité laisse
Alors la fréquentation des extrêmes
Aux risque-tout qui se lèvent pour aller y voir
Aux va-nu-pieds qui ne possèdent point de fauteuil
Aux crève-la- faim de grand coeur qui se saoulent de n'importe quoi
Plutôt que de manger eux aussi le foin
De cette justice de ruminants à l'étable
Que les professeurs qui ont pour fonction d'enseigner
Ce que les poètes ont pour mission de désapprendre
Laissent donc les poètes se brûler seuls les doigts au feu
Les yeux à la lumière
Et le coeur à l'éternité
Et qu'ils n'accablent plus les malheureux abîmes
Que hantent les grands vents.
ARMEL GUERNE
trouvé sur le blog "La vigie du Poète" (lien à gauche)
17:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
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