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jeudi, 13 mars 2008

EQUINOXALE

Une écharpe de sortilèges
Passe la main sur un piano droit
Effleurant les touches blanches
D'un doigt mutin
Un filet de grenadine
S'empourpre dans le venin
La forêt s'écarte en offrande
Tandis que des brumes sylphides
Egaient le derme de la terre
Un frisson d'incendie ébrêche
La pudeur des conventions
Pour laisser transpirer
Des partition inédites
Dans la respiration du petit matin
La mer ouvre son peignoir
Et le vent caresse les chevelures
Pendant que gouttent des nectars
Dans le creux des criques embuées
La houle s'ébat dans le parfum
Cambrant la surface des vagues
Des rochers s'illuminent sous la caresse
Et un sirop de sucre traverse
Un soubresaut ému
Qui délivre dans un sourire
Un torrent d'émulsions ruisselantes
Comme une fièvre boréale
Aux couleurs de myriades
Les yeux de l'aube se closent
Laissant soupirer l'arôme
La marée s'écoule dans un souffle
Le temps se repose ailleurs

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