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dimanche, 23 mars 2008

EN FORME D'OUVERTURE

Dans l'éternité d'un instant primal
La pensée invente le temps
Tentant de calculer en vain
La durée exacte de l'instant

Dans le respect, notion imbécile s'il en est, d'une concordance aphoristique des temps, le poète sourit, portant sur la brume un regard indécent à faire pâlir de désir une vieille pute sur le retour, les dents cariées par les tentatives infructueuses de maquereauter les deniers des cultes obsolètes.

La musique se sculpte d'elle-même
Souffle entreprenant qui s'enhardit
Au fur et à mesure de la démesure
Jaillissant immobile dans un strip atonal
Mis en valeur par l'obscurité des eaux
Et les danses érotiques des vahinés

Règne alors un modernisme de l'instant présent
Dénué de toutes les verroteries d'époque
Epuré des colifichets de saison

Le génie choisit ses formes de bandaison
Laissant les travaux urbanistiques d'érection
Aux croyances du vouloir
Qui se prend à délirer sur des élévations
Alors qu'au pays des montagnes russes
La plaine est reine des reliefs

S'illuminent les mots uniquement sous l'effet des réverbérations qui de métaphores en inconceptualité blanchissent l'encre des nuits en une symphonie de fragments supersoniques dont l'essentiel se trouve toujours dans les intervalles ou sous le corps du texte tels des dessous voluptueux dont la ponctuation volontairement absente se fait mise en valeur de la puissance de fécondité de l'ultime point final

Le vent de l'hiver tourne
Sous les néons des platines de silicium
Tandis que le feu d'un pré vert
Chante une cantate en sol
Aux loups qui pâturent sur l'asphalte

Dans la caresse d'un murmure de soie
Les escadrons de la mort
Repeuplent les espaces vierges
D'incandescentes trilles
Aux courbes enchanteresses
D''émeraude et d'opale

Commentaires

Oui,

inexactitude :

"La pensée croit inventer le temps..."

incohérence de l'image peut-être de ce que je comprends :

"Escadrons de la mort ?"

concept bancale :

"modernisme" dans le contexte ici présent.

Bien à toi et au plaisir de te lyre

Écrit par : Alain Gojosso | dimanche, 23 mars 2008

LA TABLE A MILLE PATTES

on repoussera les escadrons de la mort
à l’aide des plus vieilles idées
récupérées des cultes obsolètes
dont l’origine demeure en nous

on repoussera les méchants
à tort ou à raison
sur la plaine, la Reine de mes mains
nous déposerons leurs têtes

on repoussera les escadrons de la mort
pour s’amuser de leur surprise
pour les entendre dire (la bouche en sang)
CELA NE PEUT PAS ÊTRE

Écrit par : r_i_d | dimanche, 23 mars 2008

CE LA PEUT-ÊTRE

Cela peut être
Des promesses au futur
Cela peut être
Des vieilleries dépoussiérées
Cela peut être
Mais pourquoi pas
D'ailleurs personne
Ne dit le contraire
A part le vent
Qui lui s'en fout

Écrit par : gmc | dimanche, 23 mars 2008

ÉTERNISATION DES POSSIBLES

Meurent en couche les naissances
Reproduction infinie des progénitures
Dans l’évolution darwinienne des génotypes
Où l’homme ADN redeviendra Cro-magnon

Les processus meurtriers du temps ne sont pas irréversibles, et l’homme mécontent par le retour des lumières sur leurs limbes d’origine va revivre son enfance pour se prendre à regretter sa mort dans ce retour en couches. Malgré l’inflexibilité des âges, on définit d’une règle graduée que nos vingt ans furent le tombeau monumental de nos espérances où nos bonheurs sont passés en filigrane invisible imprimant avec sympathie les voies prisonnières de demain.

Les femmes de l’homme sont faites de leur sexe
Qu’elles n’ont réussi à bien décomplexer
La femme de la rue n’est qu’une déception
Les homosexuels la contemplent en anonyme
Sourires de non-sens où rien ne se dit
Au-delà d’une nuit, faîtes l’économie
Ne plus jamais s’attendre à des politesses
Pour cela : ne plus jamais en montrer !
Devenir un salaud pour n’être plus blessé
Endeuiller vos puretés dans le cul de vos proies
Et gonfler vos bites des mots qui se reculent
Niquer à plus soif, morts sont les crépuscules
Au lointain écliptique où dansent deux libellules

L’écrivain distordu ne comprend plus l’instant
Il veut voir de l’écrit pour connaître comptant
La vie qu’on s’échange lors de sorties communes
Être à deux est-il vrai à l’ombre demi-lune ?

Les amours se fanent qu’on veut refleurir, mais voilà que les jonquilles du printemps poussent déjà bien plus vite que nos ego vont en terre pour être le terreau de nouvelles passions. Les fleurs ont de l’avance sur nos sentiments acycliques qui ne connaissent pas le cycle naturel où l’on fait l’amour au soleil pour finir de se haïr de l’hiver. J’ai pris mon tanto pour venir m’enterrer et donner un peu de sang en ferment à la terre. Ma vie ne sera pas inutile à la chaîne alimentaire, d’un champ de jonquilles au chant du cygne.

Des graines de couleur seigle ont fermenté
Sur la nappe encore vierge jadis où je posais mes regards
Je m’y couchais en romantique transi
Pour aujourd’hui me lever en bâtard vaincu
Pur produit du temps des femmes instruites
Aux ego sexuels surdimensionnés
Lisant leur deuxième sexe
Pour y attacher le prix de leur liberté

Écrit par : pseudonymes1 | dimanche, 23 mars 2008

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