samedi, 29 mars 2008
RUN CITY
Prendre l'autoroute du pétrole, heavy metal industry, burn baby burn, des gyrophares plein les yeux, le son du tungstène dévorant l'espace entre chaque synapse, des scies bouillantes exécutant la danse du bourdon dans d'innombrables éclairs au satin venimeux comme des trachées sans artères. La fièvre jusqu'au bout des doigts respire l'électricité active, le tempo des lettres fauves augmente sans qu'il ne soit possible de faire autre chose que suivre le rythme enivrant des motorisations de plaisance comme un cimeterre lancé à toute allure sur un festival de décapitations. Dans un éboulis de crevasses bleues, l'autoroute se fragmente en mille sensations dévergondantes, étendant ses ailes de velours sur des abribus en titane phosphorescent, sillages d'étoiles qui devisent gaiement avec les électrodes déplantées des moteurs auxiliaires, un hélicoptère affamé déhanche sa valse dans une éruption sanguinaire de royales cargaisons de napalm aurifère, des tatamis hurlants acrostichent les nuages de suavité dans des spirales borgnes armoriées d'argent liquide, cash machine qui torpille le bootleg des cocktails molotov qu'un intime dépavé lance sur les décombres survivants de cette gentille balade.
19:16 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
stratovolcano rush
s'offrir à la nuée ardente
enlevés par la trémor harmonique
de la chambre à la cheminée
de la bouche à la stratosphère
les larmes péléennes faisant gémir les orgues basaltiques
en s'unissant à la coulée incandescente
le souffre effusif s'échappe en panache de fumerolles
clarifiant les lapilli jusqu'à la pureté obsidienne
comme le stratovolcan
s'élever toujours un peu plus
presqu'imperceptiblement
dans les spasmes ignés de chaque éruption
pour échapper irrémédiablement à la gravité
dans un geyser de sourire
Écrit par : aude | dimanche, 30 mars 2008
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