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mercredi, 15 octobre 2008

ALTERINNE

La poésie est sanguine
De l'adrénaline en fusion
Un torrent-lac de douceur
Au milieu des révolutions
Action elliptique sans erreur
Qui déverse sur la toile
Des abjections de candeur
Qui pour voir un sens
Invente la mesure
Dans un arbitraire éhonté
Sinon le rabot des fortunes
Des comptes de la déraison

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REQUESTIONNEMENT POÉTIQUE

La poésie n’est rien, pas plus qu’un long éclat
Sur les genoux sans fard des putains de Saba
Ou qu’un triste mobile au génie décati
Qui attend de s’ouvrir aux colonnes étourdies
Qui font les Panthéons et puis les Olympies
Sur les traces d’Héllènes au fronton du destin
Qui pissaient sur Athènes au complot des Troyens ;
Quelques long d’hommages que l’homme rend à Dieu
Autant que vanités sur le cil miséreux
Qui abat les glaives sur les crânes apeurés
Craignant que le ciel ne tombe sur les têtes
Depuis que Damoclès voyant sombrer l’épée
Pousuivit son calvaire en clamant sa défaite.
Le poème est sanguin et répend l’hectolitre
Sur bien des hydromels que boivent gueux et pitres
Ou les clowns bariolés qui enivrent la cour
En jouant les marionnettes en faisant de longs tours
Pour distraire les rois qui vous comptent amis
Pour faire l’assemblée de nombreux rabougris
Qui complotent toujours quand les dos sont tournés
En comptant les liasses que donnent les damnés.
Quelques alexandrins qui entrent en fusion
Pour mêler au moment le profane au sacré
Et donner l’impression d’un instant honoré
Où le spectacle est roi autant que l’Apollon.
Les rimes n’ont de cesse, autant qu’elles parviennent,
À donner le tempo des amours et des haines
En cet alter-ego qui marbre les romans
De ce qu’ils ne font pas en nombreux boniments.
Le texte s’en va seul auprès des alizés
À chercher les scorpions piquant les tourmentés
D’un dard bien recourbé qui plante son venin
Au fond des consciences qui subliment l’étain
En de nouvelles ors qui côtoient les platines
Et recouvrent les mots de merveilles patines.
Le texte s’ellipse dans un bel arc-en-ciel
Et trombent du torrent de belles jouvencelles
Qui indiquent à l’homme, autant qu’il le désire,
La couleur des paillettes avec un beau sourire
Qui dure cet instant qu’on nomme éternité
Quand alors, amoureux, l’homme saisit la main
De la muse endormie et la baise au moment
Où elle se réveille au jour bien recouché.
Le poème lui dit d’accueillir la sylphide
Et de baiser ses jours qui durent quelques heures
Car la fille survient du beau des chrysalides
Pour donner le parfum des boiseries d’ailleurs.
La fée tombe des bras, peu à peu s’évapore,
En laissant sur le cou le teint des mandragores
L’empreinte de l’ange qui bénit Orion
Quand il va à la chasse au fond des Hespérides
Pour donner à l’homme la vue d’une égérie
Qu’il cherche dans la nuit en des songes Argolides.
Puis tombe le miroir de la félicité
Qui montre des plasirs sur les reflets à terre
Où vont les condamnés préférant kidnapper
Les pubis désirés que l’esprit du saint-suaire.
L’homme toujours recherche et la vie et la femme
Dont il avait rêvées et dont il avait joui,
Au rabot des fortunes à quelques compte-à-gouttes
Il saisit le poème en prise à sa déroute
Pour graver le moment d’une extase nourrie
Et dire pour toujours le décor de son âme.

Écrit par : pseudonymes1 | samedi, 25 octobre 2008

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