mercredi, 25 mars 2009
VOGUE SANS GALERE
La poésie ne demande jamais
A ses corsaires d'argent
Un quelconque soutien
Pour dispenser son virus
De phosphore blanc et de genièvre
Bien au contraire
C'est elle qui soutient
Ces débiles créatures
Qui se veulent poètes
Lansquenets au pourpoint
Sanglé d'un harnachement fiévreux
Ils vont dans le sang
Le miel et les immondices
Peu importe qui les écoute
Ils sont seuls
A disposer d'une forme
Au milieu de l'informe poussière
Plutôt que de dénoncer
Ce qui n'est rien
Qu'une vision surannée
D'un passé sans pestilence
Les poètes vivent le présent
En rayonnant ardemment
Sans une larme pour le paraître
Sans un sanglot pour les victimes
Mais comme une pluie
Ou une ondée
Qui s'envole en cascade
Pour le plaisir des yeux
C'est là le seul voyage
En passant par Troie
Par l'île blanche ou par Dune
Ou par les terres du Milieu
14:49 | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
terrible ;-)
Écrit par : Gaël | mercredi, 25 mars 2009
eh bien... je vous suis, Gilles
Écrit par : alistrid | mercredi, 25 mars 2009
"La poésie ne demande jamais"
Elle nous impose ce "rien" qui nous affole jusqu'au point de le noter...
La poésie s'impose à l'instant "T" lorsque nous cédons à l'insomnie en passe de franchir sa dernière ligne droite en marchant vers cet ailleurs qui nous jouxte en pelin jour... pour parvenir à habiter ce qui nous anime sans mot dire en pleine nuit...
En peignant Théa, j'apprends avec difficulté que la poésie aligne les mots du silence...
mct
Écrit par : Marie-Christine TOUCHEMOULIN | jeudi, 26 mars 2009
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