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jeudi, 20 janvier 2011

LES CHARMES DE L'EPURATION

Avec mon tube d'asphalte

Et mes crayons de douleur

Je peins des histoires assises

Sur l'air sauvage du temps

 

De temps à autre

Passe un hydravion

Nourri à la pyroglobine

Comme par enchantement

 

On écorche bien les épines

Au pays des chevaux d'argent

Des dauphins en brochure

Pour les selles d'attente

Commentaires

Le cofacteur

Avec mon sécateur de parfums
Et mes engrais culinaires
Je sculpte une pataphysique géniale
Sur les flammèches du bitume tout chaud

Rarement mon subconscient
Regarde un mirage à Mach II
Convertissant des porphyrines
Dans l’azote du vraisemblable
Comme de bien entendu

Les rhinos perdent leur corne d’abondance
Sciés par les écorcheurs dans une tourelle mobile
Marchant avec leurs grands sabots
Sur les traces d’une gazelle à chenilles

Écrit par : atlas | samedi, 22 janvier 2011

fais-toi plaisir, essaie-toi sur celui-là:

CALIFORNIA DREAMING

Je ne suis qu'un poème aux cheveux longs, skinhead et blouson noir, adepte du flower power, qui chevauche des Harley-Davidson de rêve dans une symphonie éblouissante en technicolor et panoramique. Dans mon oeil d'or se reflètent les traces d'apocalypses anciennes, temps de destructions et de renaissances, boucles suaves de la misère, rackets et dépossessions en tous genres. Mon gang pille les cathédrales avec la ferveur d'une panthère affamée, chassant le gibier de potence pour en nourrir les portées de ses fresques. Depuis ce hamac de velours dans lequel je me prélasse, je tire des feux d'artifice à base de missiles balistiques à haute densité énergétique, on m'appelle tomahawk ou patriote suivant les époques révolues mais toujours en mes veines coule le sang des kalachnikovs, rafales de braises qui clouent sur des piloris de soie les corbeaux de la mémoire et du souvenir en guise d'ostensoir à réveiller les morts. Hell's Angels sont mes frères qui portent des anneaux de feu sur leurs doigts de vent et anéantissent l'herbe des faubourgs dans des calumets de pierre verte, tétanisant les mustangs et domptant les broncos de leurs velléités flamboyantes.

Écrit par : gmc | samedi, 22 janvier 2011

Le gang

Mes strophes hirsutes se tétanisent
Découpée par des poignards belligérants
Tenus par un maçon dans son armure
Plastron, gantelet et gorgerin
50 kilos ferreux sur mon destrier à vapeur
Tamponnant la proue féodale des Pléiades
Dans une polycacophonie d’une note sans mesure
Sur le kinoparama d’une plaine en bataille

La fierté de ma mentonnière articulée
Fait un mercenaire pour les shintoïstes
À l’époque des glaives et javelots
Dorénavant sur des pistes d’athlétisme
L’art corinthien contre les Spartiates
Le silex tranchant de l’arbalète
Meurtrissures et ébouillantements
Depuis les douves où les fantassins se regorgent

La compagnie éclaireur nettoie les charniers de jadis
Sous le tintamarre des matines qu’on récolte
Puis l’angélus et le rappel des troupes
Après le momentum de l’assaut final

Sur mon fauteuil de fakir j’esquive les plaies
Je trace des arcs-en-ciel bandés comme des canons à l’affût
À base de rimes qui pétaradent comme des Scuds en batterie
Actionnés par les statoréacteurs de notre inspiration
Plus les V2 de Von Braun arrimés aux boosters de Titan IV

Dans mes ventricules coulent des paillettes
Cristallisées par du liquide explosif
Mon cerveau oxygéné à l’azote liquide fige l’exploit
Dirige les piqûres d’un frelon sur le bastingage des croiseurs
Le poème causant des avaries dans la salle nucléaire des moteurs
Les U-boot et le Rubis chaloupent devant ces marées

Après le gueuloir expérimental de Mururoa
Mes frères d’armes morts dans la fournaise d’Hiroshima
Le texte dirige toujours son mortier vers les calumets de l’ONU
Dont les directives de feu du Conseil de Sécurité
Renversent des régimes par des régiments adverses
Posant une clôture électrifiée de deux volts à la frontière
Où les chevaux hennissent au passage des Hummers

Écrit par : atlas | samedi, 22 janvier 2011

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