dimanche, 12 octobre 2008
AU CROISEMENT DES POIGNARDS
Graffitis sur le ciel
Des nuages d'hyperboles
En carafe sans cristal
Du verre pilé
Pour les restes à piller
Des ruines en mouvement
Sur le velours du temps
Rockaway beach
Des fleurs carnivores
Sur les fêlures du santal
La fibre s'éteint
En s'enflammant
Le tissu pleure
Mais les larmes sont vives
Du feu qui glisse sur les joues
Comme une fraîcheur de napalm
Un iceberg de velours
Cimeterre en bandoulière
Yatagan pour le Yucatan
Des trachées jaillit un geyser
De pétales d'ivoire et de sang
15:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 11 octobre 2008
VOLANT EN DENTELLES
Il est une île
Elle est une aile
Sur cette aile un îlot
Hisse haut son hello
Il est un pistil
Rosace autour d'elle
Plantation sans graminées
Que des spores en essor
Plaisir futile
Jeu éternel
S'il est une aile
Mais qu'en-est-il
12:07 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 07 octobre 2008
CARBURE D'OXYGENE
Ce qui vaut
Est sans valeur
Et même les mots
Ne peuvent le dire
Ce qui vaut
Ne connaît que la gratuité
Qui n'est qu'un mot
Sans signifiant
Et l'or des signes
S'appelle runes
Plein feu du mystère
Brûlure sans secret
Chacun se paie
A la mesure de son désir
Que le sans-désir attise
D'un parfum voluptueux d'ordinaire
11:31 | Lien permanent | Commentaires (1)
FAIRE DURER L'INSTANT
Tragédie en sol mineur
Pas de quoi inquiéter les fauvettes
Génocide en solstice
Rutilantes écuries du rêve
Et un instant de pure perte
Catastrophe en série
Epanouissement des ogives
Hyperboliques par tradition
Dans les armées de la furtivité
Et un instant de pure perte
Slow down
Encore plus fort
Monte le son
Plein silence
Pays des équinoxes
Les grains se réveillent
Révolution pour qui veut
Sortir du négoce
Et un instant de pure destruction
Sensation de la nouveauté
Retour à la virginité
Atomisation défragmentaire
Bienvenue dans l'hiver nucléaire
Et un instant de pure destruction
Show megadown
More more more
Plus un son
Absolue contemplation
10:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
BLOW JOB
Une caresse de tonnerre
Esquisse la peau des décibels
Dans les ornières rafraîchissantes
Du napalm en quintal
Nitroglycérine en bandoulière
Les terroristes du velours
Dévorent les espaces mordorés
Par la cocaïne des faubourgs
Comme une femme de coeur
Au panzerfaust de tendresse
La soie dans les yeux
Le titane au poignet
10:37 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 06 octobre 2008
PASSE DES PASSES
Mine de rien
La passe éloigne
De ces gens
Qui sont nés quelque part
Même si la proximité subsiste
Dans les apparences
Et les ondulations
Dont les diseuses
Tracent au cordeau
Les lignes d'aventure
14:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 04 octobre 2008
STANDING
Se tenir droit
Sans regarder
S'en regarder
Comme s'en aller
Tout en restant là
D'où tout s'étend
D'où tout s'entend
Même le plus lent
De tous les mouvements
D'un clin d'oeil
15:42 | Lien permanent | Commentaires (1)
COMPULATION
La comparaison tue
Plus sûrement qu'un tireur d'élite
Et la comédie
Qu'elle soit humaine ou divine
Prend sa source
Dans le mouvement de la noria
Qui plante ses échelles
Sur les tréteaux de la mer
Magnifiant à sa façon
La danse des grains
00:58 | Lien permanent | Commentaires (1)
L'ÂNE ET LE RESSORT
Les poètes sont des tricheurs
La quintessence au poignet
Ineffables comme une abomination
Qui vomit la vérité
Sur les devantures comiques
Des sérieux troupiers
De la précision utilitariste
Les poètes sont des croque-morts
Spécialisés dans les charniers d'âmes
Autant de poètes
Autant de génocideurs
Massacreurs de vilenies
Iconoclastes au talent
Vermoulu par Achille
Les poètes
Ha les poètes
Combien de poète au fait
Chez les objecteurs de conscience
Ou les réducteurs de tête
Dans les couloirs de la mort
Par l'objet sans objet
00:28 | Lien permanent | Commentaires (1)
VENISE EN SON MIROIR
Les oreilles du monde
Interprètent son silence
Chacune à sa manière
Et la mer porte leur chant
Sur la douceur des ponts
Que le Portugal dévoile
Au plus profond
De l'arôme des jus de fruit
Des ambres solaires
Et des touchers de senteur
00:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 03 octobre 2008
UN ZESTE DE PAMPLEMOUSSE
Roule
Comme une corne d'abondance
Un surf sur la voie lactée
Une anfractuosité fructueuse
Roule
Un caravansérail sur la banquise
Un édredon de nuages
Couvrant la tendresse du bordel
Roule
Une larme sur la joue
Des chlorophylles anémiées
Par le joint des sutures
Coule
Un bronze millénaire
Un tango de paupières
Une balafre d'oxygène
23:59 | Lien permanent | Commentaires (1)
FEU POUR FEU
Sur un rocher électrique
Des mouettes traquent le filament
De tungstène ou de lin
Avant-goût d'un déjeuner
Aux céréales nucléaires
Pour affamés rachitiques
Des ghettoblasters sur l'épaule
Les cormorans défoncent les écoutilles
Des chaloupes de la démarche
A l'ombre qui oxyde
Les tambourins du Bronx
Et les folles du Queens
Prendre les crémaillères
Pour des crématoires
Evacuer les lieux d'aisance
Par le siphon de préférence
Désembouteillage garanti
Pour les veaux sans hormones
23:24 | Lien permanent | Commentaires (1)