mardi, 07 février 2006
DE DANSE EN DANSE
L'essence est dans la danse, beau danseur
Et tu n'es pas la danse, tu es le danseur
C'est elle qui rythme l'infernale cadence
Sur lequel le navire balance, quel danseur
D'ouragans en calmes plats, elle t'étreint
Surtout ne lui résiste pas, à son train
Quoi que tu fasses elle te dominera
Pur éclat de douce joie, pleine d'entrain
Toi tu es le guerrier insouciant, la ferveur
Au service de ce show permanent, tout ardeur
De tes yeux jaillissent mille éclats de diamant
Toujours plus ensorcelants, du néant la lueur
22:20 | Lien permanent | Commentaires (3)
EFFET DES MENSONGES
Un jour tu as rêvé, aucune raison d'y croire
C'est comme un film que tu aurais imaginé
Inutile de recréer du désespoir
Avec ce qui n'a pas été réalité
Tu pleures seulement tes projections avortées
Tu n'arrives pas à admettre ce simple fait
Que tu t'es fait juste simplement escroqué
Du vol de ces années les pleurs en sont l'effet
Toutes les histoires sont les mêmes, seul le décor
Est différent, dans ces voies n'est aucun trésor
Inutile donc de cultiver un tel remords
Inutile aussi de croire à un autre encore
Tu paies le prix de tous les rêves, et le prochain
Te nourriras de la même poignée de chagrin
Il suffit d'avoir le regard lucide et clair
Pour éviter de croire à ce qui n'est qu'un air
20:20 | Lien permanent | Commentaires (1)
FREQUENTATIONS
Tu es dieu et diable tout à la fois, l'ami
Suivant que tu fréquentes enfer ou paradis
Des actes de cette créature peu essentielle
Jaillissent ardentes des étincelles superficielles
Transportée dans un autre monde et dépouillée
De ce pouvoir dont elle s'était approprié
La jouissance, elle devient égale et différente
Sous les apparences bat un nouveau coeur d'amante
Tu peux bien croire emprunter un autre chemin
Sur cette terre n'existe qu'un modèle d'humain
Comme des droites parallèles passant en un seul point
Au même sommet se retrouvent tous les chemins
A ce promontoire de pur néant éthéré
Surplombant ce fabuleux vide constitué
Il n'est nul besoin de plaire ou polémiquer
Tout se déroule en dehors de ta volonté
16:19 | Lien permanent | Commentaires (2)
MIRAGE DE L'ORNIERE
A chaque époque ses belles nuits enflammées
Dépensées en vain dans divers lieux enfumés
Le suicide sous forme de gaspillage enfiévré
Un univers par la prétention parfumé
Tu cours, tu cours, tu te pavanes au beau milieu
D'astres noirs qui ne sont que d'insipides gueux
Chacun son monologue intéressant et creux
Dans tous ces verbieurs, pas une lueur d'amoureux
Les nuits du bac à sable des enfants noceurs
Qui se gargarisent de leurs discours de flambeurs
Du verbiage organisé d'où ne sortira
Que les volutes misérables du tabac froid
C'est trop de temps perdu à chasser la chimère
Aucun Amour dans ces tristes joutes éphémères
Illusions au menu des ombres ensorcelées
Qui se réveilleront un jour vides et usées
Bruit et vacarme constituent cet ordinaire
Tout est posture creuse dans cette brillante ornière
Etourdissement des sens qui n'est que poussière
Polluant le miroir d'où jaillit la Lumière
11:05 | Lien permanent | Commentaires (0)