mercredi, 22 février 2006
CEUX DE L'APOCALYPSE
Les ombres disent que ce sont de fols inhumains
Ils se préfèrent être les insensés magnifiques
Dans leur coeur brûlent des brasiers qu'aucun crachin
Ne saura transformer en cendres pathétiques
Sur le chemin du gratuit sacrifice d'eux-mêmes
Ils n'ont abandonné là qu'escarres et oedèmes
Pour trouver un trésor de vide très éthéré
Qui suffit plus que largement à les combler
Les éphémères appellent illuminés ces fous
Qui resplendissent et ruissellent de ce feu sans flammes
Pour lui, ils traverseraient la mer à genoux
De la Lumière ils sont le glaive et l'oriflamme
Soyons donc les danseurs très soumis au destin
Rassasiés de famine et ivres d'abstinence
Nous mourons tous les jours à l'aube du matin
Pour une nouvelle journée de pure insouciance
14:54 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Ce poème me parait être en rapport avec le sujet sur lequel nous nous attardons depuis voilà deux jours, surtout le dernier quatrain.
Il est vrai que la soumission retire bien des responsabilités à la vie humaine. Mais le fait d'être soumis à ce point nous rend-il aussi aveugle qu'il y parait ?
Écrit par : Tara | jeudi, 23 février 2006
être soumis signifie accepter sans jugement la réalité telle qu'elle se présente.
le jugement porté est symptômatique de l'appropriation d'un pouvoir dont l'individu ne dispose pas.
Écrit par : gmc | jeudi, 23 février 2006
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