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vendredi, 31 mars 2006

L'EPEE HORS DU FOURREAU

Ton regard projette la beauté, ô guerrier
Sans reconnaître que voir est une fonction d'agir
La beauté provient de ton coeur très enflammé
A l'extérieur rien n'est conforme à ton désir

Il te faudra des années de vaines conquêtes
Pour constater que tu auras chassé du vent
Dans un faux épouvantail tu perdras ta quête
La souffrance te ramènera chez les Vivants

L'ivresse du plaisir ronge tes sens actifs
Pour elle tu plongeras dans la géhenne ardente
Qui dépouillera tes lambeaux de chair à vif
Et écorchera cette illusion étonnante

Le jour où tu verras le soleil se lever
A l'occident ton coeur sera prêt pour l'Amour
Pas le faux-frère qu'on trouve dans les basses-cours
Celui qui fait de la Vie un feu insensé

En attendant ce jour prend garde à toi, l'ami
Les illusions sont tenaces comme les ornières
Sont profondes pour les yeux éblouis en enfer
Garde l'épée de la clairvoyance sortie

Commentaires

Spleen :

Je suis comme le roi d’un pays pluvieux,
Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux,
Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes,
S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes.
Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon,
Ni son peuple mourant en face du balcon.
Du bouffon favori la grotesque ballade
Ne distrait plus le front de ce cruel malade ;
Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau,
Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau,
Ne savent plus trouver d’impudique toilette
Pour tirer un souris de ce jeune squelette.
Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu
De son être extirper l’élément corrompu,
Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent,
Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent,
II n’a su réchauffer ce cadavre hébété
Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé.

Écrit par : Mens | samedi, 01 avril 2006

CAVALIERES DU NEANT

Quand le Léthé coule dans les veines du Vivant
Il n'est plus de contrée sur laquelle régner
Il est un pur royaume empli de ce Néant
Dont la joie figure l'ornement le plus grossier

Tant qu'il existe un roi qui se prétend un dieu
La porte est toujours verrouillée de l'intérieur
Quand on découvre la saveur de l'Amoureux
Chaque instant devient une éternité d'ardeur

Au beau milieu du feu s'embrasent les guerrières
Torches allumées pour propager un incendie
Les yeux très éteints pour diffuser la lumière
Le coeur plutôt vif et leur carcasse éblouie

Quand elles sont enfin mortes elles renaissent ardentes
Cascades qui montent vers les cimes des abîmes
Oriflammes d'éther frappées d'armes arrogantes
Au nom de l'humilité et du très minime

Écrit par : gmc | samedi, 01 avril 2006

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