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vendredi, 17 mars 2006

SORTIR DU TOMBEAU

L'extase est le neutre absolu où les formes
Disparaissent au profit du sublime Néant
Les apparences n'en sont qu'une des nombreuses normes
Et ne relèvent en rien de ce qui est l'instant

Bien au contraire la forme asservit le réel
Et limite ses potientialités d'êtreté
Pourquoi se contenter d'un vil superficiel
Et à la Vie refuser de collaborer

Pas d'extase dans l'intellectualisme frigide
Qui n'est qu'un méchant univers de faux-semblants
La chair de la pensée n'est pas vraiment torride
Mécanique est l'état normal de son étant

Toi-même doit t'affranchir des barrières mentales
Pour conquérir autre chose qu'une idée létale
Au-delà du bien et du mal de la psyché
Se trouve la prairie des yeux émerveillés

Commentaires

Non, l'extase n'est pas néant. C'est le nirvana qui est néant, qu'on appelle "extinction". Mais qu'importe, questions et poésie, c'est déjà beaucoup que certains s'y attelent.
je lisais "calices", je suis arrivé en plein crépage de chignon on dirait. Ceci dit, le texte, lui, il existe bel et bien quant au reste, c'est pas grave...
Imaginez; pour les Hindous, la constatation de ce que l'autre semble moins réèl que soi incite à devenir soi-même une ombre. De mon coté, l'enjeu est inverse : rendre autrui aussi réèl à mes yeux que moi-même. C'est l'opposé inverse... Nirvana, ou extase ? Quel sera votre choix ?

Écrit par : koan | mardi, 21 mars 2006

C'est clair, même les mémés AIMENT la Castagne....

Écrit par : Daniellle de Trencavel | mardi, 21 mars 2006

koan,
chaque mot est un concept dont le sens varie suivant les époques, les lieux et les regards, chaque concept a donc mille significations potentielles.
gmc n'a aucun choix à faire, pourquoi devrait-il en faire?


danielle,
"il n'y a rien que l'homme (ou la femme) aime tant que la guerre" (homère)

Écrit par : gmc | mercredi, 22 mars 2006

Pourquoi faites-vous des choix aussi stricts, s'il n'y a aucun choix à faire ? Les concepts sont vides ? Quelle est alors la vraie forme de l'être ? Quel est le visage de l'être, réflechi dans un miroir ?

Écrit par : DuPlex | mercredi, 22 mars 2006

pourquoi devrait-il avoir une forme? qui veut lui en donner une?
dans un miroir se réfléchit ce que la finesse du regard peut capter.

Écrit par : gmc | mercredi, 22 mars 2006

Vous insinuez que le réel a une forme, celle de ce que vous appelez le Néant dans votre poème ? Ou bien me tromperais-je ?

Ensuite vous dites que la "finesse" du regard permet de capter une forme. C'est donc la *possibilité de capter*, serait-ce alors plutôt la structure du mental qui détermine la forme du visible. Cette possibilité de capter serait-elle déterminante de la forme véritable du réel selon vous ?

Écrit par : DuPlex | mercredi, 22 mars 2006

Pardon, correction:
"Serait-ce alors la *possibilité de capter*, la structure du mental, qui détermine la forme du visible. Cette possibilité de capter serait-elle déterminante de la forme véritable du réel selon vous ?"

Écrit par : DuPlex | mercredi, 22 mars 2006

l'implicite est dans votre regard, le Néant est le Néant, il est sans-forme. plus le regard se raffine, plus il perçoit la finesse, plus il est désintoxiqué du grossier. ceci est juste affaire d'attention et de disponibilité.

pour votre question sur les choix: quand il y a abandon de la volonté égotique, les choix s'opèrent d'eux-mêmes, ça n'a pas une réelle importance dans le sens où l'acteur illusoire n'intervient plus en fonction de son intérêt supposé.

Écrit par : gmc | mercredi, 22 mars 2006

Je ne comprends pas comment il vous est possible de séparer l'être véritable d'un côté et l'"acteur illusoire" de l'autre, victime de l'intoxiqué et du grossier. L'illusoire s'auto-intoxique-t-il ? En faisant cette distinction (néant-fin-grossier), n'opérez-vous pas une conceptualisation ?

L'être véritable, selon vous, est-ce le Néant ? Le Néant, est-ce le sans forme ou plutôt celui dont aucune forme ne peut être appréhendé par une pensée, donc malgré tout un être non-néant ? Extase ou néant pour reprendre la question de koan?

Je pense qu'il n'y a pas de distinction fondamentale (ontologique) entre l'être et l'illusion. Les illusions sont des modalités de l'être.

Écrit par : DuPlex | mercredi, 22 mars 2006

la distinction s'opère du fait du questionnement; la réponse ne sera jamais qu'une forme grossière de représentation. gmc n'a aucun goût prononcé pour l'intellectualisme, ce qui est retransmis l'est en fonction de la question et de ce qui la sous-tend, intentionnellement parlant.

si vous pensez, c'est bien; ici, ce n'est pas le cas, un processus automatique génère des pensées qui prennent une certaine forme mentale dans l'expression, rien d'autre.

l'être véritable est ce qu'il est et ce qu'il est échappe à toute forme de conceptualisation. il n'y a effectivement a priori pas de différence ontologique entre être et illusion, tous les phénomènes apparaissent dans l'être mais l'être n'est pas limité à ces manifestations.

l'acteur illusoire est créé par le mental, il est une réalité mentale, il s'est proclamé dieu en dépit des évidences, il s'est coupé seul de la réalité qu'il est en s'attribuant des caractéristiques et des pouvoirs dont il ne dispose pas. toutes les souffrances de l'humanité proviennent de ce seul point et d'aucun autre. en dehors de ce point, il n'est nulle souffrance.

Écrit par : gmc | mercredi, 22 mars 2006

"en dehors de ce point, il n'est nulle souffrance", comment atteindre un point différent? qui doit l'atteindre, moi? Non, puisque moi n'est qu'une création mentale qui fonctionne selon des automatismes, moi ne pourrait pas l'atteindre. Il suffit de savoir qu'un tel point existe, mais je n'ai aucune prétention pour l'atteindre.
Les rêves sont ma réalité, le moi s'y trouve et ne désire pas s'en séparer. C'est ça le moi.
Intellectualismes, rêves, désirs, action, contemplation. Tout cela n'a pas d'importance. Mais le moi continue à conceptualiser, puisque c'est en cela qu'il consiste, alors je pense, je rêve, je désire, j'agis et je contemple... malgré tout. Pleinement.

Écrit par : DuPlex | mercredi, 22 mars 2006

est très juste le fait que tout ceci n'a aucune importance.

Écrit par : gmc | mercredi, 22 mars 2006

Les commentaires sont fermés.