mardi, 30 juin 2009
D’AUSSI DE LA
Le jour on parcourt
La rune giboyeuse
La nuit on déjeune
A la ruine joyeuse
Le jour on la bourre
Car la nuit on l'allume
Casino aux mille jackpots
Que des bandits manchots
Détournent sans scrupule
Beretta pour roulette russe
En automatique sur corner
Silver bullet à l’arôme sympathique
Qu’un vent d’encre épanouit
13:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 28 juin 2009
SERVICE DE LA DETTE
L'écriture a tout pouvoir
 Même celui de réveiller
 Celui qui est mort
 Sans s'en apercevoir
 
 Laisse-moi te dire l'ami
 La fracture du poignet
 Permet bien des contorsions
 Qu'on n'ose appeler liberté
 
 Qu'on me donne un mouvement
 Histoire de divertir
 L'ombre de mes paupières
 Qui ruisselle sur le vent
 
 Aimer au-dessus de ses moyens
 C'est comme être aimé des fées
 Une légende en sous-titre
 Sur un sourire d'alizé
17:47 | Lien permanent | Commentaires (1)
BORBORYTHMIQUE
De bord à bord
 Sans qu'il n'y ait de bord
 D'abord le bore ou le Bohr
 Alchimie sans contraintes
 Pas de répétition
 Plein feu sur l'océan
 Où brûlent les livres
 Et les citations foireuses
 Rock'n'roll à tous les étages
 Eau courante qui fait du gaz
 A toute heure
 Des parcmètres antidatés
17:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
BIG A PULP
J’ai du décibel
Au fond des yeux
De la fleur de bitume
Qui dévore la peau
Sans laisser un pore
Autre qu’exalté
J’ai du son noir
Dans des veines où coule
L’or des mayas
L’argent des pauvres
Dans un vitriol de satin
Du beat pour la soif
Un tango pour la route
Du hard à la peau douce
Du gore en velours vert
Roule ma rivière16:54 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 23 juin 2009
CHALOUPE ET ONDULE
Te capter
 Easy sous la caresse
 Qui t'effeuille
 Sans l'ombre d'un doute
 
 Marche donc
 Sous mes yeux sur ma langue
 Dans les entrelacs de dentelles
 Qui sculptent la lumière
 
 Te capter
 Sans mémoire
 Juste à l'instant
 Un doigt sous une rose
 Comme un tempérament d'orchidée
 
 Et dans l'échancrure d'un corsage
 Laisse s'épanouir la sève
 Qui déflore et dilate
 Les mondes de la douceur
 Dans le rugissement d'une flamme
 Au coeur d'un sourire
10:57 | Lien permanent | Commentaires (2)
REL(U)IRE DU JOU(I)R
Par nature
 Le sexe est toujours ouvert
 Et disponible sans clos
 Pour corseter le vent
 Dont les doigts font jaillir
 Des cyprines étonnantes
 Qui ruissellent en spirale
 Sur les muqueuses offertes
 A la pénétration aromatique
 De diffraction douce
 En fusion froide
 Sous des atours brûlants
09:49 | Lien permanent | Commentaires (1)
ARGENT CONTANT
Autel de la monnaie
 S'impriment les vierges
 Drapées dans du papier de soie
 Que l'Arménie consume
 
 Aux telles de la monnaie
 Raconte le shopping
 Des belles sur le bitume
 Des nuits sans lune
 
 Haut tale de la monnaie
 Un sou pour un sou
 L'histoire d'un coupe-chou
 Pour têtes couronnées
08:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE SALAIRE DE LA PEUR
Chacun reçoit
 La monnaie de sa pièce
 Dont le titre est sans importance
 Doux billets de barbelés
 Pour les comptables
 Valeurs dépréciées
 Sur le lac des cygnes
 Ou la route de Combray
 Parfums d'univers
 En technicolor de fortune
08:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 19 juin 2009
UN PETIT AIR DE MASSACRE
Légende urbaine
Comme le manche de ta guitare
Sur laquelle courent les chevaux
Que le vent découpe au fusain
Sur l’acier des couteaux
Pays des mille danses
Où le Watusi prime
Steve McQueen
Comme un harmonica
Sur les ruines d’un cheyenne
Légende urbaine
Aux shades emplies d’étoiles
Qui friment sur des rollers
Que l’arc-en-ciel déploie
Sur leur bannières cavalières
Les fils du décibel
Savent que t’es si belle
Que les volcans en rajoutent
Tellement le souffle est coupé
Devant such a Lady of the Blow21:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
RIDDIM IN RADDAM
Mangé par les vers
 Tout un programme de poésie
 Enfin une once de réalité
 
 Nul endroit pour se perdre
 Que des torches où se pendre
 Sans que rien ne se tende
 
 A l'arc où à l'épée
 Des mots connus des fées
 Buvons un vers à la mort tendre
 Le ciel sait toujours attendre
20:20 | Lien permanent | Commentaires (0)
HISTOIRE D'OUVERTURE
 C'est comme un rail
 Qui tourbillonnne
 De la coke sans narines
 Dans les houillères sous-marines
 
 C'est comme un mal
 Qui s'abandonne
 Ou même un mâle qui se la donne
 
 Et quand bien même le chien
 Porte des poubelles
 On n'a jamais rien sans rien
20:09 | Lien permanent | Commentaires (2)
ROUNDABOUT
Une ivresse insoutenable
 Dans un carnaval de confettis
 Pourquoi donc s'en faire
 Puisqu'elle se tient toute seule
 A la proue de l'hélice
 Qui distribue les panoramas
 Du gyroscope insouciant
 Comme autant de saveurs
 Que le temps n'épuise pas
 Dans son inaltérable tourniquet
19:25 | Lien permanent | Commentaires (0)
LE DOUX SON DES POTENCES
Ombre et lumière
Pour faire de la couleur
Un scalpel de mescal
Pour retrouver l’homme idéal
Ombre et lumière
A l’instant de peindre l’océan
Palette de silences et d’arômes
Des fleurs du napalm
Ombre et lumière
La lune au coin de l’œil
Comme un chasseur solitaire
Dans la rosée du petit matin
10:49 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 16 juin 2009
STURM UND DRANG
Panzerfaust à la main
 Des grenadiers sans loi
 Parsèment de buissons
 Les allégories printanières
 Cueillant des fleurs de napalm
 En riant de la mort
 Que leurs faux assoiffées
 Font jaillir en plein ciel
 
 La voix de la poésie
 Comme un pléonasme sans scrupule
 Eradique d'un revers de fortune
 Tout autre goût que la gentiane
 Sucre moelleux du génocide
 Inventé par l'altérité
 Sans aucune forme de procès
 
 Donne-moi donc des tempêtes
 Qui sonnent aussi fort
 Que la caresse d'un vent chaud
 Sur les blés mûrs
 De l'hiver des sagas
 Quand les Vikings se retournent
 Au beau milieu de Ragnarök
11:33 | Lien permanent | Commentaires (1)
UN VERT FAUVE
Il en va des mots
 Comme des éclairs
 Il font rendre gorge
 Quand la main insolente
 Qui tient la foudre
 N'est pas bridée
 Par les laisses chevelues
 De la propriété
 
 Il en va des éclairs
 Comme des chevaux
 Ils mangent dans la main
 Qui délivrent les coups
 Que le tonnerre s'amuse
 A fredonner dans l'instance
 Des méridiens cardinaux
 
 Il en va des chevaux
 Comme d'une horde sauvage
 Sous laquelle les héros
 Rejouent la fille de l'air
 Tatouée au creux des reins
 Comme une langue de soie
 Au parfum sans issue
 Autre qu'un sourire charmant
11:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
BABILLAGE INSTANTANE
Présent d'une lame double
 Taillée dans un rocher
 Jamais plus haut qu'un murmure
 Qui tranche dans la soie
 
 Présent sans dire un mot
 Au signifiant sans égal
 L'intensité de la caresse
 Qui défigure les averses
 
 Présent d'un vieux prématuré
 Qui redevient l'enfant
 Qu'il est toujours
 Sans qu'il ne sache pourquoi
11:12 | Lien permanent | Commentaires (0)
BLACK AS NOON
Les livres brûlent
 Comme de l'eau lourde
 Dans l'irradiation
 D'une ultime coquetterie
 
 Les pages volent
 Telle des écuyères
 Surfant allègrement
 Sur des petites cuillères
 
 Des idées en forme de frontières
 Découvrent le dissolvant
 Sur des ongles impitoyables
 Qu'aucune notion de manucure
 N'effleure jamais
 
 Parfums de rose ou de jasmin
 Les noms se ruinent en épousant
 La lecture invisible
 De l'invincible étrangeté
 Dont l'arôme rayonne
 En échanson de velours purpurin
08:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 14 juin 2009
MONASTIC FANTASY
 Le présent seul se poétise
 En volupté d'une langue multiple
 Dont les sarments ravagent le temps
 Des délices organiques
 
 Des caravanes ou des cohortes
 Dansent sur le vent
 Un sourire malicieux
 Cligne de l'oeil
 Quand les montagnes chevelues
 Débalisent les bijouteries
 
 Au bal musqué
 Qui danse la java
 Au pied des valses
 Que le soleil allume
 Sous des flocons d'ivoire
16:44 | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 12 juin 2009
JAMAIS L'UN SANS L'AUTRE
L'un n'exclut jamais
 L'éventuel autre
 Dans son inclusion
 D'infini intestinal
 Peut-être même
 Le précède-t-il
 Au générique de fin
 Qui défile à rebours
 Sur les écrans panoramiques
 Où rien de plus qu'un regard
 S'étonne de lui-même
 Et de ses acrobaties immobiles
12:59 | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 11 juin 2009
OUVERT A TOUTE HEURE
 Je souscris aux emprunts russes
 A toute heure de la nuit
 Comme un joueur invétéré
 Dont le nectar rieur
 Résonne dans les allées
 Des contre-pouvoir
 
 Je souscris volontiers
 A la traite des blanches
 Mamelle négrière
 D'où jaillit le vin
 Qui transfigure les élixirs
 De la fontaine de sénescence
 
 Souscrivons donc
 Qu'en reste-t-il au fond
 Dans le mystère du génocide
 La beauté des camps
 De concertation minimum
 Le sourire du dégrisement
23:10 | Lien permanent | Commentaires (1)
LE TEMPS DU CROCHET
Le monde est une cour d'école
 Où nul n'a de leçons
 A recevoir de personne
 Des camions de pompiers
 Illuminent de leurs incendies
 Des terrains de football
 Pendant que des mémères tricotent
 Les futurs souvenirs
 Des maternelles préhistoriques
 Qui décorent leurs canevas
11:39 | Lien permanent | Commentaires (2)
dimanche, 07 juin 2009
L’EPOPEE DE LA DOUCEUR
Des chevaux sur la lagune
Comme un tapis de pixels
Frissonnante chevelure
A l‘odeur de soie
Dans les branches de perles
Du velours sur les doigts
Du curare sur les ongles
L’empreinte du soir
Tatouée sur le front
Du petit matin fauve
Et ma main
Sur ta hanche indolente
Qui laisse la caresse
Exacerber sa peau
Dans des myriades
D’étincelles poivrées11:17 | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 05 juin 2009
TEMPS LIBRE
C’est le temps de l’open space
Cloué sur la rosée vitrifiée
Plasma de rêves que le souffleur
Module d’arc-en-ciel en cascade
C’est le temps sans âge
Du boréal plein les oreilles
Le souffle du dragon en bouche
Qui savoure le vin de glace
C’est le temps en temps
Cent ans pour le dire
Pas le temps de faire
Autre chose que ne rien faire17:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
NOX IN NYX
Magique comme la nuit
Que le vent déploie
Tel un tapis de bitume
A l’apogée d’un sourcil
Magique comme la nuit
Une guitare s’enflamme
D’un riff acrobate
Qui jongle sur un trémolo
Magique est la nuit
Aux sarments d’épouvante
Un sourire en rafale
La caresse bleue du métal
15:15 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 03 juin 2009
UN ANNEAU A L'OREILLE
Rien de plus simple
 Que de vivre poétiquement
 Assis sur un nuage
 Admirant l'espace
 Sur lequel se déploie
 Le rêve de la matière
 
 Rien de plus simple
 Il suffit juste d'un mot
 Pour que s'envolent
 Les cathédrales de fictions
 Et les aventures de la douleur
 
 Rien de plus simple
 Le monde est pure poésie
 C'est là la seule information
 Que porte le langage
 Quelles que soient les formes
 De ses multiples expressions
11:16 | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 02 juin 2009
A L'INUTILE POURQUOI
Qui dit bonheur
 Dit malheur
 Sauf sur les arches
 Où les contraires flottent
 Comme autant de similitudes
 Qui dopent l'écriture
 Vers les stratosphères souterraines
 Où le velours est roi
 D'un sourire permanent
 A la parole silencieuse
01:01 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 juin 2009
DU COURAGE
Moins intelligent que moi
 Tu meurs
 Plus ignorant que moi
 Tu vis
 Va-t-en donc savoir
 Ce qu'est le courage
 Quand on est assis peinard
 Au rez-de chaussée
 En souriant aux papillons
 Qui escaladent des brindilles
 Qu'ils appellent Everest
19:45 | Lien permanent | Commentaires (3)
 



