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vendredi, 30 octobre 2009

OTTOMANE

Aux portes d’Istamboul

Quelques souvenirs souriants

De Constantinople

De vieux ossements byzantins

Rappellent la magnificence

Des rêves de gloire

 

Langoureusement

Le Bosphore se dilate

En vagues de tiédeur

Pendant que les souks

Bruissent de mille chaleurs

 

La fraîcheur s’étend

En une mer si noire

Qu’elle ressemble à la nuit

Parsemée d’étoiles

Aux prénoms si lointains

 

Le temps se fige

En une hyperbole d’aurore

Défragmentée par la douceur

D’un foyer si tranquille

mardi, 27 octobre 2009

FROM ACROSS THE DESERT



Tel est le bon plaisir
Qui ruine Aqaba
Fils du cimeterre
Allure de coursier

Tel est le bon plaisir
Qui coule langoureusement
L'île des pharaons
Aux magiques fortifications

Le bon plaisir
Ne fonde aucune règle
Les étraves pourpres
Ne voient que ruines
Là où s'élèvent
Les murs des mirages

AUTUMN ARMS


An english rose
In a garden of orchids
Perfume of the night
Crossing the ocean
Behind a purple veil

In a Bloody Mary
Tea is just a cloud
As tears go running wild
From down under the wall
Created by wind and rain

Harbour of no return
Shelter with no need
Than a smile in the eye
Where pleasure's just a whip
In the hands of the Queen

jeudi, 22 octobre 2009

FEUILLE A FEUILLE

Les femmes rondes
S'habillent chic
Comme le ticket retour
D'un one way trip
Sur le rail acide
D'un cercle émouvant
Où le féminisme est de vigueur
Surplombant la rigueur
D'un sourire à l'épanouissement
Digne d'une saveur de framboise

COLLABORATION SANS RESISTANCE



La marquise sort toujours
A cinq heures décalées
D'un agenda périmé
D'où les sensations jaillissent
Comme autant de sarments
Branches de langage
Qui font sourire les muets
Virevoltant en arabesques
Qu'un flutiau percute
Ou transperce gaiement
Suivant les modes d'expression
Que le roc impulse
Dans les orgues barbares
Qui parlent aux yeux

DULAMAN

Le reflet suit la voix

Et chante les arbres

Comme une algue irlandaise

Sur les traces des celtes

En Ombrie solaire

Les chevaux du Caucase

Au mors d’argent

Calibrant les épopées

De l’immobile élan

 

Des lances du Rohan

Des tomahawks iroquois

Les armes sont à l’honneur

Au pays enchanté

Par les firebolts et les fées

Sur les tambours du Queens

Où le gazon est d’émeraude

Comme il sied

Aux valets de pied

 

Et les épées s’enlacent

Sur des bustes envoûtées

Par le chant qui s’émerveille

En arpèges de spirales

Double tranchant affûté

A l’extrême douceur

Des toisons affriolantes

De la sévère nudité

mardi, 20 octobre 2009

ONCE UPON SOMETIMES



Magnifiques comme un 7
Pas de race ni d'air sacré
Le profane en guise de camouflage
Le propane en héritage
A la combustion spontanée
L'intensité du rayonnement
Pour unique lumière
Chez les aveugles du poignet

Magnifique comme un sceptre
Pour bandit manchot
Gardien de banquise
Sur laquelle flotte un fard
Ou le parfum d'un dard
Qui fait cligner les gyrophares

Magnifiques sont les perce-neige
Congères en mouvement
Sur l'impassible terreau
D'où jaillissent les geysers
De l'incandescence cristalline
Et les parfums sonores
Que répandent les vents

WITHOUT OF YOU

Il neige dehors
Comme un mensonge
Dialectique des confins
De l'absolue subjectivité

Arizona comme un dream
Sarcler les lianes
De l'Amazone
Qui dispense les brumes

A la flûte de Pan
A l'arc d'Apollon
Le génocide en extase
S'abandonner à la caresse

PLIAGE ET DECALCOMANIE



Sur le mur
La place du miroir
Que regarde incompréhensible
Un visage tracé à la craie
Noire qui peut se voir mauve

Excentrique
Comme un pur egoïsme
Altruisme à l'état naturel
Sans que la nature
Y soit pour quelque chose

Mille degrés
Brûlent les échelles
Le centre exact du monde
Toujours à sa place
A peu près partout

EN COULEUR

Noir et blanc
Point de suspension
Sur une ligne de mire

Blanc et noir
Le revers du miroir
L'or sans fin de l'ostensoir

Gris argent
Pépite de lumière
L'oeil du diadème

SUCRE ET VINAIGRE

Condiments incontinents

Un point sur la langue

Avive les impulsions

Jusqu’à l’implosion tsunamique

 

Défloré le pollen

Comme un hymen extensible

Hypertension dilatée

Dans l’extrême harmonie

 

Ondule sous un doigt

Sur une main pénétrante

La peau du tambour

Souplesse de la vague

Qui porte le charme

OIL

Minuit à l’heure du temps

Qui tant inonde le bain

D’un revêtement de pure laine

Au patchwork délétère

 

Caresse ambrée de la brume

Qui incendie les tétons

Glisse sur la peau

En oléagineuse émulsion

 

Le feu dans les hanches

Vibre et soulève

L’arc-en-ciel accroché

Au faîte d’un sein

PEPPER

Menthe extasiée d’air pur

Au velours fin d’aigue-marine

Les rues se noient

Sous des tourments de douceur

 

 

Des églises surnaturelles

Flottent sur le contingent

L’inutile rayonne sous chaire

En surplis décoiffés

 

 

Sens à l’essence de myrtille

Qu’advient-il en absence

Hormis le sang de l’insouciance

Qui encense la présence

SEL

Pas un mot

Un murmure de douceur

Une alvéole d’open space

Le gigantisme minuscule

 

Pas un mot

Juste une larme

Qui glisse doucement

Sur des flancs arc-en-ciel

 

Juste un mot

L’ombre de tes paupières

Comme une caresse

Sur les hanches de la nuit

dimanche, 18 octobre 2009

QUELS MURS POUR QU'ELLE MURMURE



Par temps de comprendre
Le vouloir ne tend qu'à saisir
Ce qui se refuse à la préhension
Ce qu'on signe encore

Va-t'en savoir
C'est toujours un voyage
Pas un cil ne tremble
Sur le périscope des drakkars

Plein feu sur le soleil
Rien n'échappe à la combustion
Et même la pluie sourit
En bouillant sous le vent

samedi, 17 octobre 2009

MAGIC BOW

Des peuples de passions
Sur des chevaux de labour
Sillons sur la mer
Que le vent caresse
Sans trêve

L'immortalité des stèles
Ne résiste à aucune érosion
Le sang de l'écuelle
Se récolte vide
Comme un globule blanc

Derrière les masques
Ne subsiste que la danse
Des archers fantômes
Des charmeurs de serpent
Et des cavaliers du Rohan

SANS COUVERTURE

Au jeu de l’assassin

Toutes les cartes

Ont l’essence merveilleuse

De l’as de pique

Et du roi de cœur

 

Délivre des carreaux

D’arbalète ou de vitrier

Sur un tapis de trèfles

Dont les feuilles

Sont en forme de huit

 

Pas de parasol

La banque est en déroute

Sous les geysers de napalm

Dont les fragrances insolites

Dévorent le macadam

mardi, 13 octobre 2009

NADJA ONLINE

Vent de sable
Sur la steppe rouge
Au camps des vaincus
Une rencontre au restaurant
Pour les rois aveugles

Moisson d'octobre
En terre d'amour
Nuits de princes
La rage au ventre
De la rue de Rome
Au chemin de Paradis

Littérature rouge
Pour dames de Californie
La règle de l'homme
A la fortune carrée
Pour une belle de jour

EASY LIVING

L'inaccessible est toujours
A portée de main
Quand les doigts s'étirent
En apogée d'ouverture
Le vent se pose
Sur la paume d'une rose
Et un pétale de fragrance
S'enlumine d'une écharpe
De nuit profonde
Comme la saveur d'une opale

mardi, 06 octobre 2009

LES VOIX DEPASSEES

Qui parle à l'imparfait
Se reconnait comme tel
Tailleur de costumes
Qui ne sont que buée
Faisant couler le mascara
En rivières de cendres
Dont la braise sourit
En-deçà des conventions
Dont la morale se targue
Dans son auguste repaire

CONFINS D'OXYGENE

Des segments macrocellulaires
Aux irradiations purpurines
Laissent exhaler un sourire
Sur le pourtour anémique
Des horizons transgalactiques
L'ansible fonctionne sans trêve
Chez les confiseurs sans quartier
Où la noblesse révère
Ce que les réverbères
Dédaignent d'un clin d'oeil

dimanche, 04 octobre 2009

BOREAL SUD


Un mot suffit
Pour soulever la mer
Le vent en érection
La porte à incandescence
Sur la lumière tranquille
Qui irradie son flux
Comme la palpitation
Du pouls soyeux
Qu'un coin d'oeil
Observe avec amusement

DANS LES ECOUTES

J’écoute en souriant

Abracadabra

Qui s’allume et transpire

Des parfums de traverse

Sur des rames elliptiques

De papier d’Arménie

 

J’écoute le galop

Des chevaux du Caucase

Aux sabots d’étincelles

Sur des landes empourprées

Par les marées sibyllines

Et les langues sylphides

 

J’écoute le vote

D’un isoloir tyrannique

Où nul pouvoir ne régente

La course de la pluie

Et le sourire du vent

Qui repeint mes brushings

vendredi, 02 octobre 2009

DES MASQUES


A l'inconnue qui passe
Le vent délace
Les corsets sans valeur
Le jour se mire
En des reflets-soupirs
Longs comme des sanglots
En forme de sourire

A l'inconnue qui passe
Le vent délasse
D'autre temps sans valeur
La nuit scintille
Jolie brindille
Sur la rosée des charmilles
Couleur pourpre d'azur