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mardi, 29 septembre 2009

ELLE GLISSE

Une ode à l’eau

Sur le sel des yeux

Rien qu’une larme

Pour peupler l’aurore

De sanglots blancs

Comme un sourire de miel

Sur un pourpoint évanescent

Une fleur d’oxygène

Aux senteurs ébouriffantes

Que l’électricité irradie

jeudi, 24 septembre 2009

IMPUDIQUE

A la croisée des cerises

Une coulée de nuages

Sur un rayon de lait

Le parfum du miel

Sur des lèvres amoureuses

 

Au mirage insouciant

Le sourire d’un instant

Comme la caresse d’un rêve

Sur une peau de velours

Qui transpire langoureusement

 

Et l’oeil de la lectrice

Charmé qui s’embaume

Respiration qui s’allonge

S’évase en corolle

Le parfum s’épanouit

Dans l’échancrure qui s’offre

mercredi, 23 septembre 2009

CONFIDENCE ELECTRIQUE

 

Déverrouiller l’orthographe

Des nouveaux vocabulaires

Go on

Strip intégral

Négative impression

Le rythme du feu

Sur un velours incendiaire

 

Bleu comme la nuit

Des soucoupes en miroir

Sur des yeux en amandes

La grammaire au rebut

Flambe le crépuscule

Des alligators en série

 

Hypnotique sabbat

Rien à dire

Tout à décrire

Sans rien souscrire

N’être qu’un sourire

Brillant sans bague

D’un influent resplendir

THE BEAT GOES ON

Danse sans mouvement
Juste une épée
Et des plumes

Pas un cil ne frémit
Dans la spirale inversée
Des polarités sans appel

La poésie se suffit
La danse est un langage
Pour sensibilité muette
Essayant d'articuler un phonème

STILL SHENANDOAH

 

Danse les loups

Sur des guirlandes illuminées

Dont les fleurs de métal

Ruissellent d’un chrome en couleurs

 

Le jade brille sur leurs dents

Comme l’éclat sensoriel

D’un poignard de soie

Aux contours du soleil

 

Danse les loups

Au milieu des abysses

Sur la forge des dieux

Où s’affûtent leurs épées

vendredi, 18 septembre 2009

TENDER AS A CLAYMORE



No atomic clock
Around here no more
No survivors
Only one smiling cloud
From happy genocide
Discovering

Luck is for everyone
Overwhelming desires
Sculptures of the snow
Under the sea of fabulous wishes
And the ocean of magic memories

Dice are rolling
On a curved blade
One hand can be as strong
As the heart of a child

mardi, 15 septembre 2009

CELEBRATION DE LA BRANLETTE



Où sont les poètes
N'intéresse que les poètes
Et encore
Le lieu et l'endroit
Sont l'envers d'une volupté
Qui se suffit à elle-même

Où sont les poètes
Quelle importance
Puisqu'ils sont
Destinés à nourrir
L'humus des futurs cimetières
D'où jaillissent des instantanés
Comme autant d'instants morts-nés

Où sont les poètes
Pas un poète n'en a cure
Aucun remède pour la poésie
Lèpre qui défigure
Le monde savant des lettres
Où le sens de la rune
N'est toujours pas né

CHOIX DES FRAGRANCES



Atterrir c'est voler
Comme une hirondelle cristalline
De retour d'Afrique
Sur un nuage vert
Au décolleté vertigineux

Les soucis sont des fleurs
A chacun leur couleur
Peintures d'imaginaires
Qui peuplent de leur parfum
L'étendue virginale

Et sur le livre des visages
Défilent des paysages
A colorier selon les goûts
Que le vent d'aventure
Féconde d'une semence d'horizon

lundi, 14 septembre 2009

HAVE A DRINK ON ME



West of the plain
There's only seas
Perfumes and echoes

West of the plain
There's mountains
Of sugar and spice

West of the plain
Crowds are sleeping
In someone else's dreams

Neither young or old
Eternity is one shot
An icy lightning strike

The ace of spades
Always smiles in the wind
Of Troy and Jericho

SANS AVEC



Avec du sang
Même qu'on dirait de l'eau
Pour faire écolo
Avec du sang
Qui parchemine les livres
Des traces ou des globules
Repeignent l'univers

Avec du sang
Qui dissout les caillots
Intraveineuse sans perfusion
Juste l'ignition de la chance
Sans solution saline

Avec du sang
On défrise les barbelés
Aux courbes affriolantes
Pour laisser rayonner
Les teintes de l'argent
Sur des étagères poussiéreuses

SINGULARITE



Pas de professionnel en poésie
L'amateur est roi de Crimée
Sans châtiment autre
Qu'un sourire au semtex

Implosion vivifiante
Qui défigure les sens
La poésie s'emballe
Sous des linceuls de vair

La mère des mers
Le père des paires
L'enfant au riot-gun
Un oued dénoué à Gordes

CARBONE SPIRITUEUX

 

Sur le bord de l’autoroute

Des glacis parfumés

D’odeurs harmoniques

Encensent des parkings

Où s’émasculent les colchiques

 

L’autoroute est un pilote

Vecteur mathématique

Aux contours de logique floue

Hyperbole intégrale

Comme un pistil au féminin

 

Au centre de l’autoroute

La radioactivité chute

En lévitation circulaire

Giratoire insomniaque

D’un sourire implacable

samedi, 12 septembre 2009

MIAMI, OHIO

Des doigts caressent

Les cordes d’une slide

Délivrance au bout des clés

Sur l’Ohio flottent les corps

 

Un don du fond des tripes

La mélancolie sans armure

Punk jusqu’au bout des cils

Pas question de négocier

 

Voix qui portent le message

Sur les lames de nos scalpels

Sanguinaires par affection

Téméraires sans protection

 

Des doigts caressent des cadavres

Et nos sourires s’en souviennent

Dans les hymnes terroristes

Qui frelatent les marcs

vendredi, 11 septembre 2009

A TRICK ON THE TRACK

De rune en rune
Se dépouillent les forêts
Les marécages en défriche
Les villes sinueuses

De rune en rune
La taïga reprend
Ses droits d'auteur
Dans les lianes velléitaires

De rune en rune
La vie est sans pourquoi
Profite du voyage
Il est sans fin

jeudi, 10 septembre 2009

LE TEMPS QU'IL NE FAIT PAS

Sa gueule en pixels
S'affiche en relief
Asynchrone
Sur ta vue rétrécie
Par le sel marin
Et ses cristaux ammoniaqués
De soude et d'encaustique
Que balaie d'un revers d'infortune
Le vent liquide
Qui promène la lune
Sur des déserts de jaspe
Et des marées de coriandre

IMMOR(T)ALITE

L'immoralité revendiquée
N'est qu'une forme de morale
Le négatif d'une photo
Plutôt numérique

L'argentique s'en soucie
Au demeurant fort peu
Tout occupé à rayonner
Ce resplendir qui l'overdose

L'immoralité sans détective
Est un passe-temps customisé
L'enjoliveur d'une roue
Pour les grands chars mérovingiens

RECENSEMENT

Pueblo del sangre

Peuple du sang

La mort sur les lèvres

D’un sourire enjôleur

 

Artère tranchée

En capillarité de rêves

Autoroute désinformation

Une guitare à la main

 

Electric globule

Neurochirurgie assassine

Pueblo del sangre

Pueblo del sol

 

Rayon laser

Visée ultracharme

Dis-moi je t’aime

Salto de merveilles

 

Pueblo del sangre

Peuple du sang

De la neige ou de l’eau

Peu importe à la transparence

TE QUIERO

A la vie

A la mort

Une balle perdue

Torero et mantilles

 

On se la donne

Feria de Catalunya

Español y sangre

La luz en el ojo

 

La vida

Ni meilleure ni pire

Simplement joyeuse

Calme et paisible

Sous les holas

Qui parcourent insouciantes

Les ramblas où les toros

Déchaînent les passions

 

Aguardiente y mezcal

Sombre de la luna

La Muerte en El Alamo

Le sourire du pas de quartier

 

Mantilles sans torero

Corrida sans toros

A la mort

A la vie

DU CORAIL COMME S'IL EN PLEUVAIT

Les mots jamais ne s'épuisent
Sans dire un mot une pensée
S'épanouit en jonquille
Le temps d'une valse

L'ordinaire des mots
Est un parfum de contrebande
Où les tricheurs sourient
D'une déclaration

De la mine d'argent
Jaillissnt des pépites d'océan
Perles ou nuages d'escampette
Qui font parler toutes les poudres

TIEMPO DEL FUEGO

Dernier salon en vague

Où l’on cause du parler

Comme des crachoirs de feu

Sur le macadam ordinaire

 

 

La mer au creux d’un sein

Le clitoris en exergue

Se dresse phallique

Sur ses ergots de sable

 

 

Hola compadres

Yo hablo la noche

Ultima palabra

Cegado de amor

 

 

Ahorita now

Toujours à l’heure

Comme une apocalypse

Arrosée de napalm

RESEAU SOCIAL

 

Berlingots sous les palmiers

En accroche suissesse

Comme le chocolat

Qui fond sous la cloche

 

Entrelacs et farandoles

Des tropiques cartilagineux

Reprenons donc une guitare

En évaporation lente

 

Les rois du flipper

Se contentent d’admirer

Les élucubrations lymphatiques

Dans une totale nonchalance

mercredi, 09 septembre 2009

CONTER SUR UN DOIGT

La fille de l'alchimiste
Connaît le plomb
Dont on tire l'or
Du Rhin ou d'ailleurs
Pour forger des anneaux
De pouvoir
Ou sceller des alliances
Dans l'air du temps

Parler avec les mains
N'est pas réservé
A l'élite des sourds
D'une main à l'autre
En passant par l'oreille
Les échos frivoles sourient
Qui dessinent des alizés
Sur l'eau vive

mardi, 08 septembre 2009

LE SOURIRE DU VICE

Tant qu'il est un choix
Il est un juge
Le choix du sourire
Est un cadeau
Où les dents s'abrogent
Laissant juste l'émail
Ruisseler de candeur
Pas un truc de midinette
La nudité
C'est l'intégrale du rien
Une équation à une inconnue
Dont la danse est un luxe

lundi, 07 septembre 2009

A PARTIR D'UN FILM

Que fait la nuit
Quand le satin des opales
Fait croire au jour

La nuit sculpte et polit
L'aérodynamisme des climats
Qui émerveille le chaland

Que fait la nuit
Si le pont danse
D'un clin d'oeil
Au-dessous du volcan

De temps à autre
Un chien s'ébroue
Et un jappement
Annule le canin

dimanche, 06 septembre 2009

MILADY ON TATTOO

La beauté comme un fouet
Une balafre en plein coeur
Un éclair sur le front

Les yeux brûlés
D'où jaillissent insouciants
Des collier de perles
Ou de crânes Jivaros

Promenade avec le diable
Histoire d'en sourire
Plus le temps de ne rien faire
Dans les pauvretés d'atmosphère

Qui a vu le poète
Peindre les âmes
Et défigurer les mondes

Du souffle en forme de pluie
De la neige en étincelles
Fongicide est le cristal
Qui illumine les génocides

samedi, 05 septembre 2009

PASSANTE EN SIMOUN

Passante dans un lit
Comme une rivière
Et la pluie
Que la mer incendie

Passante sans souci
Qui connaît le prénom
Des nuits de princes
Que partage l'équipage

Passante irlandaise
Dont les chevaux d'argent
Sont une fortune carrée
Pour rois aveugles

Passante en terre d'amour
Qui suit la règle de l'homme
Comme un coup de grâce
Enlumine les nuits cruelles

Passante étonnante
Comme une balle perdue
Sur la steppe rouge
Ou une rose de Java

Passante améthyste
Dans la vallée des rubis
Piste fauve qui pleut des étoiles
Sur les mains du miracle

Passante à la nagaïka
Séductrice des nuits de Montmartre
Coeur pur d'un wagon-lit
Pour les fils de l'impossible

HAWK FROM THE OAK

S'il est un arbre
C'est par amour
Du vert ou du vers

Toutes les feuilles
Offrent leurs ballets
De rêves à l'arbre
Comme autant de colliers

Et remonte la sève
Sur les genoux de l'arc-en-ciel
Patient sous-marinier
Qui enlumine la nuit
De sa neige étincelante

Du lait et du sang
Des combats comme des danses
Des nagas ou des cobras
Pour mener la cadence

vendredi, 04 septembre 2009

MENUE MONNAIE

Le talent a deux faces
Une balance et un visage
Choisir l'un
C'est renier l'autre
L'argent n'a pas d'odeur
Corporelle
Tout juste un parfum
Qui rayonne en douce
Au travers des runes
Que tracent les ruines

jeudi, 03 septembre 2009

TO BE WILD

Tant qu'il y a des visages
Se dit la pluie en souriant
Du tréfonds de son nuage d'argent
Au chrome étincelant
De fraîcheur sans arôme
Tant qu'il a des visages
Il est aussi des rivages
Etranges espars
Flèches de cathédrales
A la proue vigoureuse
Qui rend songeur
L'inespoir en goguette

COMME EN SON

Ecrire au présent
Comme une respiration
Sans avant ni après
L'espace d'un éclair vers
Ou d'un vert très clair
Un peu comme rattraper
Le mur du son
Qui stationne en double file
Sur un corset délacé
Ou un corps délaissé

mercredi, 02 septembre 2009

MODELISATION DE L'OUTRANCE

Se laisser porter
Par la main allègre
Qui parcourt la neige
Carbone qui allume
Les extinctions d'incendie

Se laisser modeler
Aux armes de la différence
Plus similaire que moi tu meurs
Dit un sourire de passage
Du genre sédentaire

Qui m'a dit coi
Qui parle à qui
Dans l'écriture du poète
Qui s'émerveille calice
Au sexe ouvert dans le vent

FLOUTEUR PARLEUR

Pleure l'aisance encadrée d'or
Sang-mêlé de l'argent
Merveille de son trancheuse
Qui plait aux vitalités
Délice sans dollar qui tapisse
L'art rivé au Carnegie Hall
N'effleurant que le pubis indien
D'une pâleur creuse au goût
Empestant le tutu des fleurs
Le matos éclaire le cul des soeurs
Déflorant le soir
Atteint de respir
Qu'un jeu de chambre repeint
Par l'attrait sans élan
Des acides énoncés de l'or

mardi, 01 septembre 2009

RIGHT BETWEEN THE EYE

L'insigne médiocrité
Se rencontre sur les échelles
Ou les baromètres
Dont les graduations pontifient
L'extrême altitude et les reliefs
D'une plaine sur laquelle
S'ébroue un océan de velours
Tapissé d'arpèges de vent
Par les fils de la vierge
Et les fans de Mandrin

UN RIEN DE POESIE

Rien n'est gagné
Puisque rien n'est perdu
Et que tout se transforme
Miracle des polymorphes
Qui prennent les couleurs
Du temps qu'ils inventent

Le chaos s'écrit
Comme la traversée
D'un chant de mine
Anti-personnel

Sonne le glas
De qui de quoi
Peu importe pourquoi
Peu importe comment
Dans le vent des marées
Qui perlent au coin des lèvres

SALSA CALIENTE

Les Furies sont des femmes
Qu'on dit Bienveillantes
Même si sous d'autres cieux
La réelle action s'appelle
Non-action

D'un mouvement immobile
Jaillit le resplendir
Qui consume les formes
Et redessine les plastiques

Change de mascara
Et on t'appelle rimmel
Peu importe où va la belle
Sur la langue des frimas
Du carré de la racine
Jusqu'au cercle polaire

SURPRISE DU TEMPS SANS FRISE

Pourquoi les hommes
Question dénuée de sens
Pourquoi l'homme
Question dénudée des sens
Question dénouée de sens
Et si la vie est sans pourquoi
Pourquoi donc l'inventer
Si ce n'est pour le plaisir
De la divagation souriante
D'un nuage de contemplation

NOS PHRASES EN NAUFRAGE

C'est peut-être
Juste une nuit
Mais en plein milieu
Brûle un feu

C'est peut-être
Juste un jour
Si tant est parfois
Que s'invente le temps

C'est peut-être
Juste le temps d'une valse
Un tango en string
Sur un rayon de lune

LUZ AHORA

Quel(s) regard(s)
Pour un prisme à mille faces
Au panoramique multidimensionnel

Combien d'oeil
Dans les diamètres variables
D'un cercle non géométrique

Pas de quartier
Dit la pleine lune
Sur le sourire des cyprès
Qui ruisselle sur ses dents

NOCTURNE INVERSE

Sur le toit du monde
Ne dansent que des hommes
Admirées par de jeunes filles
Lovées sur les branches alertes
D'un cerisier blanc
Leur yeux brillant
Des éclairs de pluie
Qu'elles sèment dans le vent
Pendant que l'écriture rédige
Le scénario de l'inconsolable
Dont Shéhérazade illustre
La beauté sans fard
En Cendrillon émérite
Dans ses babouches de cristal

DRIVER'S SEAT

Les idées aussi
Sont un toucher qui captive
Le rabot enjôlé
Par le parfum étoilé
Qui enivre son mouvement

La main libre s'amuse
Des visions sensorielles
Que la pensée féconde
Sans s'en apercevoir
Tel un orgue de barbarie
Se prenant pour un pianiste

A l'elliptique sourire
S'emprunte l'empreinte
Du son des fragrances
Qu'on touche des lèvres
Quand les oreilles respirent

FLOWER POWER

L'essence des fleurs est carnivore
Armée de dents
Qui effraie les tronçonneuses
Dont l'avidité se repaît
Des délices du factice

L'armée des fleurs est omnivore
Rien ne survit que les fleurs
Napalm secret de l'eau lourde
Surfant en apesanteur
Sur des radiations thermonucléaires

Le pouvoir des fleurs
Est un sourire
Dont le gingembre
Est l'apparence
En forme de génocide

A GLIMPSE OF AIN

La source du matin
Ne connait des coulées
Que le mouvement des cils
Peignant l'eau de reflets
Qui vagabondent gaiement
Sur des rétines pourpres
Ensoleillées par l'ombre
Qui défigure les opales
Au son monocorde
Empreint de douceur