jeudi, 30 septembre 2010
TRANSPIRE EN TRANSPARENCE
Dans le désert des nuits de jade
Nos yeux sont des chevaux d'argent
Qui peignent sur le vent
Des arabesques veloutées
Ceints d'un sourire et d'un mousquet
Nous nous moquons des murs
Et des moulins à prière
Dans de facétieuses sarabandes
Rien que mon reflet
Ne peuple cette lande
Rien que mon secret
N'effleure la lavande
Il pleut des gentianes
Et des torrents illuminés
Dans les graminées sans complexe
De Silver Junction à Tombstone
Le chemin de fer ne s'arrête
Qu'au point où l'eau
Dévergonde les portes oubliées
Au bénéfice des clefs
21:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES ASSASSINS DU PETIT MATIN
Nous sommes nés de l'électricité
Dans le fracas et la douceur
Du chaos
Enfants de Cairo
Nos armes défient les miroirs
De la balistique
Maîtres chanteurs
Escroquant les opportunités
Nos tambours réveillent le Bronx
Dans la tendresse d'un riot gun
D'un poignard ou d'un kriss
Resplendissant de parfum
14:56 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN BRIN VIF
Caresser la mer
Forge des formes élégantes
Dans lesquelles les astres
Se mélangent à l'or
Du fleuve onctueux
Dont les pépites d'opale
Brillent par leur absence
Mise en valeur par les mains
Que donnent les yeux
Dans le choeur des mourants
13:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 26 septembre 2010
NOWHERE LIKE HERE
Sur les murs de poussière
Les sombreros peignent
Des westerns spaghettis
Dans les cheveux de la vierge
Antiques tragédies
Aux senteurs ironiques
Dont les annales remplissent
Des catalogues enluminés
Que les astrologues consultent
Croyant sérieusement étudier
Le destin des papillons
18:02 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 25 septembre 2010
UN AUTRE ET MÊME POEME
Dans les trachées galactiques
L'arc-en-ciel ne renvoie
Que l'écho d'incendie
Douce langue de larsen
Aux épices incroyables
Qui coule tel un hydromel
Dans les tympans et les ne(r)fs
La femme danse
Sur des vols de libellules
Qu'elle habille de rêves
Pour le plaisir du miroir
Qui la contemple amusé
Par la beauté foudroyante
De son propre regard
11:14 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 23 septembre 2010
SHAHRZAD ONLINE
Le présent stationne
En bout de ligne
Là où le temps s'effondre
A bout de souffle
Et d'avenirs luxuriants
Sur la route enlacée
Des guerrières entraînent
Les multiples danses
De leurs poignets dévergondés
Dans le maniement du poignard
Les rues s'animent
D'un coup de mascara
Poivre et safran émergent
Au milieu du santal
Que la coriandre encense
Le jasmin triomphe
Quand les aveugles d'un sourire
Atomisent les parois volatiles
Des sarcophages obsidiens
Dans un bruissement d'elle
18:38 | Lien permanent | Commentaires (0)
PLASMA STEALTH
La mer corrode avec ardeur
Le piédestal des statues
Qui s'écroulent un jour
Dans le regard du sculpteur
Sur le chemin vers Ithaque
Il ne reste qu'un masque
Que la solitude attendrie
Finit par écorcher
Plus de visage
A peine un langage
Dans une flaque un murmure
Un point ardent de non-retour
15:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
CARESSER LES VOILES
Ce qu'il faut détruire
N'est pas si solide
Que la mie soit liquide
Est un plaisant souvenir
Centre des opérations
Une fève dorée
Contrôle des opinions
Un feu délirant
Ce qu'il faut démolir
Pour obtenir un sourire
Qui ne fait qu'attendre
Le bon vouloir des prétendantes
Et dans Vienne la rouge
Danse Vienna la blanche
Sur un bouclier celte
Une branche de laurier
13:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
ANATOMIE PROVISOIRE
J'ai la moelle tatouée
A l'arôme d'extasy
Le génome scarifié
Par les fantasmagories
J'ai l'ADN piercé
Jusqu'au fond du nombril
Et les gamètes épanouies
Par l'odeur des terrils
Chirurgie d'avant-garde
Mes frappes sont des caresses
D'où la monnaie jaillit
En pure pluie d'étincelles
Mutant par la grâce
D'une pandémie royale
J'ai le syndrome pervers
Des pénuries d'atmosphère
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 22 septembre 2010
EN TERRASSE
Et Maria passe
Sa robe déroulant des volutes
De moire et d'ivoire
Sur les flammes
Et Maria danse
Coulant calanques et criques
En laissant ruisseler sur sa croupe
Les frissons de tendresse
Que lui inspire le vent
Juste paisible
La terre souriante
Regarde défiler la joie
Au bras de tout un chacun
Des serveurs pressés
Rédigent les parfums
Qui aromatisent ses glaces
23:11 | Lien permanent | Commentaires (1)
LA ROUTE DU CHASSEUR
Comme une offrande
L'espace d'un éclair
La lueur fugace et persistante
D'un incendie ravageur
Sur le chemin de la guerre
En pays décimé par la famine
Traque le signe
Dans les courants d'air
Quand la note darde le sein
D'où jaillit l'écume d'hallucination
Vois le temps qui s'écroule
Le vent qui bande les arcs
La mer qui sourit dans ta main
Les océans qui en surgissent
Et les cieux qui s'y engloutissent
Cataclysme est ton nom
Boules de feu sont tes armes
Qui luisent en paix
Sous le soleil vert
De tous les mirages
22:52 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 20 septembre 2010
MARINE EN DOUCEUR
Il y a le long des routes
Des bornes
Au regard plus long
Que des embruns d'horizon
Il y a au bout des écoutes
Des cornes
Qui découpent la brume
En fabuleux torrents d'écume
Au ventre qui chaloupe
Le nombril qui scintille
Raconte le silence
12:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 16 septembre 2010
HISTOIRE DE PENDRE L'AIR
C'est le joyeux privilège
Du crieur de journaux
Que de déclamer
En vert et contre tout
Sur le chemin de la gare
Qui repeint les halls de Bucarest
En odeurs sans histoires
Emplies de procès sans fin
Et de non-lieux éblouissants
L'évidence de l'incendie
Qui ravage les bibliothèques
Au Nord des cathédrales
13:24 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 13 septembre 2010
BAIE DES ANGES
Déraciner les tempêtes
Avec des ballots d'éclairs
Pour déchirer le destin
Qui n'assassine que le vent
Dans son cortège d'encens
Déraciner les éclairs
Avec ce ballot de destin
Histoire de meubler l'atmosphère
De fumées incongrues
Aux couleurs bariolées
Et planter des sarments de jasmin
Sur le velours du temps
Dans la saveur royale
Des caresses soyeuses
Que le vent délivre
En gerbes et feux d'artifice
15:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
AINSI SOIT ELLE
Elle croit qu'il s'agrippe
Dans la lecture de ses stéréotypes
Qui prêtent des intentions
Répétitives comme un jour d'ennui
A ce qui brille
Dépourvu de tout ornement
Comme un soir d'aurore
Sur un lac d'argent
Au beau milieu
De nulle part
Shéhérazade naît un jour
Qui lapide les ratures
Dissimulant le regard
Aux yeux des passantes
11:27 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 09 septembre 2010
MIEL DE LUNE
Dans les vallons endormis
La brume au sang d'encre
Dessine parfois sur le vent
Les dents chargées d'enluminures
D'un cavalier sans tête
Noir sur noir
Fluo d'ivoire
Sur sang de nuit
Les larmes jaillissent
Du mors et des harnachements d'or
Qui balisent sa silhouette
Les enfants voient
Les chevaux boivent
L'aurore s'éveille
Sur les cheveux de la vierge
Qui lit dans les yeux
De la broderie et du temps
09:59 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 08 septembre 2010
HAKA DE NUIT
Mort au rêve
La lune éteinte
Dans son écrin de velours
Mort au rêve
La vie à foison
Qui peut bien dire
Un Maure se lève
Un rideau se baisse
Plein feu sur les flammes
Tu parles au vent
L'écho s'en moque
Tu parles à la mer
Seul le ressac
Tu parles au feu
Et tu brûles en douceur
Sur cette terre
Où les Maoris dansent
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NO CLOCK OUTSIDE
Du vent dans les oreilles
Pour écrémer l'électricité
Qui bondit de nuage en nuage
Semant des traces de mercure
Sur le pavage des gares
Une liqueur abrasive
Epanche toute soif
Quand coulent les astronefs
Dans leurs costumes bariolés
Par les marées de schiste
Aux fruits qui essaiment
Le vent donne de la voilure
D'extase ou de sourire
Dans l'assise ouverte
D'un transept empli de merveilleux
22:36 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 05 septembre 2010
ELEGANTE INSOUMISE
Le vent caresse les dunes
De sable chaud et d'encens
Dont les fleurs se reforment
A chaque aurore
Sur leurs flots nacrés
Des îles dessinent
Des territoires enchanteurs
Où la liberté prime
Tout autre considération
Malgré le prix de ses chaînes
22:09 | Lien permanent | Commentaires (1)