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samedi, 31 mars 2012

POT AU FEU

La compote de pur vent
Donne du nectar de cristal
A l'arôme transparent
Comme un rayon de soleil

Les alvéoles d'un sein
Tissent des sarments de vigne
Pour tous les ivrognes
Se réclamant de son cep

A composter les vers
L'alchimiste trinque en solo
Dans la sous-couche de douceur
Qui préside au sourire

DU TEMPS QU'IL FAIT

Bonjour et bonsoir

Sont les bonsaïs d'un temps

Que respectent les esclaves

Et que conchient les fauves

 

Pas de pendule dans la vie

Seul un pendule en équilibre

Rayonne le charme insouciant

Des royaumes d'escampette

 

Des griffes d'un sourire

Jaillit l'éclat lumineux

D'une étincelle en goguette

Surfant sur un éclair

vendredi, 30 mars 2012

DU FEU SUR LA LAGUNE

Le vent aiguise les lames
Sur des rideaux de pluie
Qu'embrase un arc-en-ciel
Jusqu'au plus profond du lac

Le vent naît sur la plaine
Défigurant les paysages
Dans un torrent de miel
Qui monte vers l'océan des douceurs

Et la mer sous sa poigne
De velours et de braises
Gémit comme une courtisane
Inondée de bonheur

ANVERS BY NIGHT

Chacun son odyssée

De dédale en bohème

Un surf sur les yeux

Distraction de passant

 

Nul besoin d'une trace

Sur l'épaule veillent

Les corbeaux impassibles

Et la noirceur de leur chant

 

Tout paysage est intime

Quel qu'en soit le commentateur

Tout ruisselle sur la scène

Comme une rivière de diamants

SOLO POUR UN LEMMING

L'insouciance en bandoulière

Irradie de son charme

Les vanités provisoires

Où séjournent ses dames

 

Sexy mais pas trop

Le torse sous le boléro

Infuse son parfum

Jusqu'à la pointe des seins

 

Perle un diadème

Le doux lait sucré

Des vapeurs de scandale

Sur l'agora prolifique

LE TEMPS DU THE

Aussi tôt que maintenant

Le vent anime les braises

Que la mer dépose en collier

Autour de la terre amoureuse

 

Aussi tôt que maintenant

Pas plus tard qu'à l'instant

Le temps au bout des doigts

Raconte les odyssées de la vie

 

Aussi tôt que maintenant

Jamais plus d'un instant

Qui sourit au coin de l'oeil

Et s'évapore en douceur

DU CIEL ET D'AILLEURS

Le ciel est sous le décor
Qu'agitent les paupières
Excepté en hiver
Là où prélude le printemps

Le ciel est une plaine
Ayant fécondé les rondeurs
Qui développent leurs charmes
Autour d'un axe sibyllin

D'un ricochet sur la lune
La lumière embrase les écrans
Sur lesquels se déroulent
Des histoires en papier

jeudi, 22 mars 2012

LE PRINTEMPS A MINUIT

Le gris s'apparente à l'argent
Du chrome dont on fait les poèmes
D'où jaillissent d'ardentes orchidées
Qui décorent les murs de la chambre blanche

Toute résistance est inutile
Tel un frein sur un tsunami
Paisible et décontracté
Comme le sourire d'une nuit d'été

La vaillance du rouge s'efface
Quand s'ouvrent les paupières
Et que s'effondre l'écran plasma
Sur lequel s'agitent des cils insouciants

vendredi, 16 mars 2012

ROCK AROUND NO CLOCK

La danse du coeur
Observe immobile
Le mouvement des paupières
Sur des tempos d'argile

Il n'est qu'un pendule
Pour rythmer le battement
Qui défie l'équilibre
Sans espoir de succès

Pulse le temps
Le long de mes tempes
Rien ne siffle ailleurs
Que sur l'eau qui bout

mardi, 13 mars 2012

AU PLAISIR

Seule la peau du serpent mue

La voix intangible meublant

Ses aventures alambiquées

Comme un surf sur la fumée

Ou un turf dans la purée

 

Telle une veste de marin

Les personnages changent

Au fil du vent qui emplit

Les épouvantails provisoires

Et les moulins de fortune

 

Roulette russe à la main

Les tarots fracassent les indices

Que les prévisionnistes éditent

Comme autant de bibles à quatre sous

Sous lesquelles les gueux brûlent en riant

LES MOTS POUR LE DIRE

Un cri dans la nuit

Dopé à l'électricité

Qui devient une cascade

D'étincelles de velours

 

Un murmure dans la mer

Qui s'ébroue en corolle

Une averse de caresses

Pour décorer les océans

 

Paroles transgéniques

Irradiées de nature

Dont les soupçons parfument

De doute les certitudes d'alambic

dimanche, 11 mars 2012

ORDER NO CONTROL

Regulation is an inner world
That doesn't need any kind of clock
To separate the one and only
Instant where life is standing still

Far beyond oblivion
Or close to it
Depends on the ravens
Staying on your shoulders

Regulation is a breath
Grand open like a smile
Crossing the rainbow
In full flavour harmonies

CULTURE DU DESERT

La grande famille humaine
Tout comme le réel
Ne craint pas les vocabulaires
Dont l'expérience s'auto-limite
Aux langues de bois
Qui régalent le feu
Au moment de solder les contes

Des races de traces sèment
Des flocons aussi creux
Que des nuages sur le Sahara
Des choses dont les races célestes
Oublient vite la crasse
Pour s'en retourner sourire
Au pays de la classe

samedi, 10 mars 2012

PAIN DES HAILLONS

La parole est brillante

Sur la Mer Noire

Elle fait comme un halo

Sur le front des marins

 

La lumière est profonde

Qui s'étend à perte de vue

Unique horizon de la plaine

Qui perle en de joyeux gréements

 

Solitaire au doigt

Les mains comme des caresses

Ebauchent des danses insolentes

Où les bûchers ont le beau rôle

lundi, 05 mars 2012

DE LA LIQUEUR DES FAUVES

La ville n'est que parking

Ce qui n'empêche pas la danse

De sculpter les facettes

Des reflets de la brise

 

Et la pluie chante

Sous les pas d'étincelles

Au cuir sucré comme un velours

Qui s'émancipe de lui-même

 

Elle passe elle passe elle passe

Dans un souffle de lune

Un air d'hydromel

Ou un carrousel de flocons

dimanche, 04 mars 2012

COLLUTOIRE ASSASSIN

Mélanger les sucres

Comme une infusion

Thé d'Irlande et miel de Chine

Cannelle et poivre lent

 

Pays de la douceur pure

Rien n'égale le sourire

Qui peuple les rues

Sur lesquelles l'encre déteint

 

Porosité du mirage

Tattoo et palimpseste

J'écris ton nom à la chaux vive

Histoire de divertir les braises

jeudi, 01 mars 2012

FERVEUR ASSOUPLIE

C'est dans un feulement doux
Que l'artiste brode son tourment
Comme un sourire qui s'abandonne
A une étreinte lascive

Sur le tempo d'un arôme délicat
L'étendue des dégâts s'épanouit
En robe arc-en-ciel
Sur des torrents de soie

Où que l'on passe
L'herbe toujours se prélasse
Délicieuse prêtresse du nickel
Qui de l'air lustre les chromes