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jeudi, 04 septembre 2008

ARRIERE-BANC

Quelqu'un merveilleux
A toute heure de l'oreille
Quand s'évaporent les nuées ardentes
Qui dévorent les yeux

Seul et sans histoire
Pas de souci à se faire
Juste parer de merveilles
Cet autre qui nous prête sa main

La joie pour qui en veut
La tristesse pour les romantiques
La violence de la douceur
Comme un arôme en plein coeur

UN NUAGE D'OBSIDIENNE

Couche la mer
Dans des berceaux de fortune
Sur de l'étoile èmeri
Pour découvrir les patines
Et les révolutions assises

Crache la mort
Où resplendit la vie
Sans un soupir de circonstance
Plus haut qu'une allumette
En pyjama de peluche

Carafe en suspens
Pas de planning à respecter
Si ce n'est celui de l'hiver
Sur lequel resplendit
La chaleur du foyer

La pluie sait tout
Ce qu'il y a à savoir
Sur l'infinie étoile
Quand pastellisent les sanguines
Et que se lève l'ouragan

TANGO DE LA BASTON

Un point sur la gueule
Comme un poing de plexus
Solaire comme une hirondelle
Lunatique comme un Pierrot

Tais-toi et parle
La poussière chante
Sur le macadam des nuits
Qui ensorcellent les mémoires
De la lumière artificielle

Parle et tais-toi
Sur la musique des tronçonneuses
Qui larde les tranchées
De ses baïonnettes affutées
Au velours et au sucre

Un point cardinal
Sur un poing ordinal
Terraformation de l'informe
Overdose de la joie

EL BARRIO

Ahora

Des kilotonnes d'uranium
Froncent leurs sourcils mauves
Dans une supernova sexiste et ambigüe

Ahora

Des flèches de lait épicé
Du coriandre plein les narines
Pas un toucher qui ne soit
Pure grâce et légèreté

Ahorita

Hécate tombe et révolue
Les sanglots d'Ittaka brûlent
Portés par le vent des saisons
Sur des relents d'oraison

Ahora

L'urgence de l'immobile
Overdrive de l'instantané
Passage en surmultipliée
Déraison des tambours
Qui arrosent le Bronx
Des charrettes multicolores
Et de la pluie du Queens

Ahora

Staten Island s'embrase
Dans la mer de corail
Manhattan regarde en souriant
S'effondrer les ponts de Brooklyn

Ahorita

Cinq pour une main
Cinq pour une plage
Plus un rivage
Fini demain

PAVE DE SANG

Crépuscule des bûchers
Le goût du feu en bouche
L'incendie dans les yeux
Les flammes crépitent
Comme des tisons de velours
Et la transe réinvente la danse
Population absente des calendriers
Extinction des emballages
Le jeu déroule ses ornements
Sur le tapis vert de l'hiver

BRUMISATEUR

Le baluchon posé
Sur des trépas de foire
Une larme mauve perle
Sur les lèvres embuées
D'une salive de platine
Parole de l'oseille
Qui frappe les écus
Sous le piédestal retourné
Des bronzes anémiques
Et des folies princières

TYPHON D'ESCARGOT

Du larsen dans les pages
Qui tournent au vent mutin
Les feuilles emplies d'un feedback
Au mercure de chlorophylle

L'espace d'un quota de douleur
Rutile au fronton panoramique
Sur des avenues provisoires
Et des merveilles sanguinaires

Sur les pontons de la foudre
Les navettes aux yeux verts
Emplissent leurs poumons
D'un crachin de nitroglycérine

C'est toujours l'heure de la bataille
Sensualité primaire de la douceur
Qui invente des tourbillons
Dans les spirales de ses fresques

PLAISIR D'OFFRIR

Des yeux parfumés d'océans
Célèbrent la danse des ajoncs
Et les caresses du vent
Quand les voiles se déhanchent
Sur le passage des sirènes
Hyperboles paraboliques
Aux sortilèges dévergondant
Les noblesses de fortune
Sur des gueuses d'artimon
Et des bouées galactiques

mercredi, 03 septembre 2008

DELICE EN PSYCHE

Et la douceur du marteau
Qui pilonne les ajoncs
De sa caresse étonnante

Une route électrique
Circule tout au long
Des itinéraires de délestage

Pas de quartier
Dans le velours abrupt
Qui incendie les rétines
D'inconnus non planifiés
Par les échelles sans valeur

Le matelas du concasseur
Porte les plumes du velours
Sur des surfs de pollen
A la spore foudroyante

MAJORELLINE

Un homme aux étriers d'argent
Sur un cheval noir comme un ouragan

Une femme à la lèvre de feu
Et aux baisers framboise

Des guitares en été
Repeuplent l'hiver qui étincelle
Du sang des incendies

Un couple de jokers
En guise d'as de pique
Et la plaine se réjouit
Du trèfle que distribuent
Les carreaux d'arbalète

Une femme au sein tatoué
Sous lequel perce la douceur
D'une voie lactée

Un homme au regard étincelant
Sous les glycines en fleurs
Et la saveur de l'olivier

LES FILS DE LA NOVA

En implorant
Ils vont par les routes et les mers
Les chevaliers du tonnerre

En implorant
La beauté qui ruisselle
Sur leurs lames brûlantes
Aux larmes de feu
Aux armes de fortune

En implorant
Sans un cri sans une larme
Les pieds durcis
Par le ciment des nuages
Sur lesquels glissent
Leurs mains ouvertes
Pour une guerre sans merci
Et une défaite assurée

Resplendissantes comètes
Bruissant du son paisible
Qui guide la brume
Hors des cornemuses
Du temps des Highlanders

En implosant
Loin des tubes cathodiques
Au beau milieu d'une forge

ENTRELACS ET ICI

Le son de la révolte
Arôme écarlate de soumission
Propage les silhouettes anthropophages
Dans l'écorce des vernis
Ultime sédition sans condition
Où la reddition n'a pas cours
Vibrent les larsens
De nos guitares lumineuses
Scalpels qui déchirent ardemment
Les confitures alambiquées
Des univers sclérotiques
Dans un confetti rayonnant