dimanche, 03 octobre 2010
HOMELIE PARAMILITAIRE
Tracer des lignes d'oxygène
Aux caractères trempés
Comme un acier volatil
Aux senteurs telluriques
Typographie volcanique
Des spéléoloques spatiaux
Dénudant les géométries souveraines
De provisoires algèbres
Passer les épées en fusion
Sur les rétines des aveugles
Suture qui crée l'ouverture
Des voluptés sidérales
11:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 02 octobre 2010
SHAMPOING AU VENIN
J'écris les chants du macadam
Pure noirceur translucide
Où le blanc fait encore tâche
Sur la nudité des riffs
Mes frères d'encre
Donnez-moi encore du jus
Pour que la batterie résonne
De l'enfance des carillons
J'écris des champs sur le tarmac
Clarté futile du joueur
A la quinte flush redondante
A chaque tour qui s'annule
Mes sœurs de harem
Dansons encore quelques lignes
De coke ou de mire
Tango pour un sniper
J'écris d'un chant d'asphalte
Où la noyade crée
Des grands brûlés et des fous
Dans l'éclat mûr des éperons
Passants qui souriez
Montrez donc vos fleurs de napalm
En guise de papier d'Arménie
Et de saveur tatouée
Contrechant sur le bitume
Là où règne la lune
Là où s'égrène la rune
Là-haut sur des chevaux d'écume
13:39 | Lien permanent | Commentaires (1)
SOURIRE A LA MORT
Maintenant que je sais lire
Le plaisir c'est simplement d'écrire
Pour qu'un pseudonyme vienne relire
Et s'infuser de grand délire
Maintenant que les jeux se font
Les dés sont pipés jusqu'au tréfonds
D'un son tonique de balafon
Et d'un cri clair comme un griffon
Et c'est toujours à refaire
Différent mais ô combien similaire
Grave ton nom dans l'air
Sourit à mi-voix le réverbère
07:38 | Lien permanent | Commentaires (1)
vendredi, 01 octobre 2010
DUNVEGAN BY NIGHT
C'est une promenade
En terre celte ou étrusque
Le chant du highlander
A la claymore de douceur
Les lucioles parfument la brume
D'où germent des formes d'océan
Inondant Marrakech
Des saveurs embuées de coriandre
Le marché aux esclaves déroule
Des tapis de sourires
Au milieu des cris de tendresse
Qui constellent tous les horizons
C'est une promenade
Peu importe les lieux
Le parfum est le même
Un minuscule éclat d'uranium
20:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
TOUR DE CHAMP
A écouter le jus sylvestre
Qui coule des hirondelles
Dont la mémoire se rappelle
Qu'Ithaque est un archipel
L'inspir est toujours un expir
Banco pour un partir
Bingo pour un sourire
Le temps sans devenir
Et le venin des crotales
Qui dessine le parfum
D'où rayonne animale
La saveur crue de l'aubépine
à Romain Humeau
12:21 | Lien permanent | Commentaires (0)
LES GRECS ELECTRIQUES
Labourer le marbre
Dans une caresse de pluie
Douce et chaude
Comme le feu
Sur lequel danse
La glace vermeille
A la grâce d'une treille
Ou d'un nuage d'abeille
Dans le vitrail qui ruisselle
Les alluvions s'émerveillent
Du peuplement d'un ciel
Dont les frissons pâles
Emincent les transes
Un archet jouant du bleu
Sur des pages où l'aube
Ne connaît ni cru ni cuit
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0)