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vendredi, 29 octobre 2010

BAGAGES ACCOMPAGNES

Celui qui perd son âme
Ne perd qu'un baluchon
Romantique à souhait
Pour justifier les excès
Ou réprouver leur absence

Celui qui trouve une âme
Se dépêche d'aller faire
Embaumer cette pièce unique
Chez un taxidermiste réputé
Pour exhiber cette fille merveilleuse

TOURISME ECOLO

Il n'est nul besoin
De courage ou vertu
Pour affronter les rigueurs
D'un monde où le danger
A cessé d'exister
Hormis comme adjuvant
Naturel ou de synthèse
Piment auxiliaire de la peur
Ce frisson délicieux
Que d'aucuns appellent aventure

jeudi, 28 octobre 2010

EN BAUME

En pays androgyne
Thanatos s'appelle Makaria
Que ses yeux soient verts
Ou couleur d'argent

Passeur de moissons
Chevaucheur de mondes
Double tranchant à l'os
La ruine et la désolation
Prospérité des séditions

Que de chômeurs
En terre de désoeuvrement
Le sourire dans les yeux
A chiquer de la foudre

STILL CLOSE

Face the day

In the aura

Face the day

In a silver wedding

 

Rings are turning

Around my eye

Be a candle

In full flame

 

Face the day

Deep in the heart

Of a brilliant night

An all fields camouflage

 

Rings are pearling

Jewels of ether

Rivers of blood

Songs with no tunes

 

Face the day

Blow as a battlefield of colours

Burn like hell

In velvet tsunamis

 

mercredi, 27 octobre 2010

INDIAN TONIC

I'm from the storm

Son of the eye

I'm the smile of the arrow

The deerhunter scalp

The blue ridge tomahawk

 

I'm from the storm

Caressing hurricanes

Tempest howls in my voice

Like a velvet telegram

Upon the milky way rivers

 

I'm from the storm

The eagle mark on my brow

I'm the prey

Hunted for milleniums

Now I'm from the nest

 

SITTING BULLS

Sun warriors

Dedicated to electric guitars

Like a mayflower

On a one way trip

To Alabama

 

Men in black

Like ravens of the sea

Bright wings light cry

A golden tear in a titanium fist

Wide open

 

Heroes or beggars

Dealers of happiness

Genociders of an empty holocaust

Get the smile and feel the rhythm

This is the watusi waltz

 

SOWETO

La mer habite
Les ruines de Troie
Le désert loge
Dans celles de Jéricho
Ys n'est qu'un océan
Ou une pierre c'est selon
La défragmentation a un terme
Ou des thermes c'est selon
Les ruines l'ont toujours été
Quoi qu'elles en pensent
Midgard n'est jamais
Que la face frivole d'Asgard

THE LOOTER

Collecting tears
To build a sea
And make the salt become
Sugar and spice

Drinking wishes
As a thirsty sea
Which creates lighthouses
To encourage sinkings

Sentinels always sing
With neither hope and despair
Just telling stories
To some foolish ears

MISE A SAC

Liberté de palper un sein

En forme de poire

Comme l'intérieur d'une paume

 

Liberté de goûter

Des arômes peints

Dans un palais ignoré

 

Liberté de bouger

Sans savoir comment

Et où débute le mouvement

 

Liberté de sentir

Voire de pressentir

Tout est question de flair

 

Liberté de mater

Son propre cinéma

Sans séance aux ultraviolets

 

Liberté de penser

Sans être capable

D'arrêter le pendule

 

Liberté d'entendre

Quand bon te semble

L'écho de la mer

 

ONCE A DAY

Soit un jour
Sois ce que tu dois être
Les marées tamisent le sel
Qui ronge la terre
L'olivier et le figuier
Sont toujours à portée de main
Surtout quand celle-ci
Reste béante et ouverte
Comme une aile de colombe
Ou de papillon vert

mardi, 26 octobre 2010

ELOGE DE L'INDIGENCE

Délaisser la raison
N'est qu'une façon de parler
Pour les emmurés du dehors
Quelques échos sylvestres
Transpercent en permanence
La brume pourpre
Qui forge les formes
Au gré des volontés
Dont les enfants de la haute couture
Sont dispensés de facto

LA MER EN MAIN

Noone is innocent
Dit la chanson de Lara
Tandis qu'un mois parmi d'autres
S'écoule en un train
Dont la mer sculpte les visages
Sans pour autant qu'il n'y ait
Autre chose qu'une société anonyme
A responsabilité illimitée
Dans les métamorphoses
Des vagues et de leurs attributs

lundi, 25 octobre 2010

LE TEMPS QUI PASSE

L'heure du dernier métro

Dépend toujours des horaires

D'une obscure salle de cinéma

Zazie descend souvent à Guernica

Pour le charme renouvelé de ses toiles

Même si elle ne s'égare plus

Au près des vils horodateurs

Sachant qu'il n'y a bien

Que des voyageurs assis

Pour humer les fleurs de cerisiers

Qui embaument les métros

Des brumes du port autonome

 

PAINT AS IT COMES

There's no real blue
Out of your eyes
So it does not need
To be captured
As it has no known owner
Except a magical look
Mostly used as a hook

There's no real blue
Especially when blue
Is just a glimpse of green
Like a shade of purple
Covering a full light
Among the limbs
Of a solitaire tree

dimanche, 24 octobre 2010

DICE ON SUNSET

Entrée en matière

Deux lignes de basses

Comme autant de rails de coke

Qui labourent le chemin de fer

 

Coulée d'acier

Pour des cookies pur sucre

En fumée d'étincelles

Confettis du firmament

 

Tranchés à vif

Par un archet sans riffs

L'aurore ensanglantée

Anime les festivités

 

Terminus sidéral

Comme le pont d'un ouragan

Eviscérant les torchères

Sur un fond d'alumine

 

DES DAGUES ET DES PLUMES

Le papillon a des effets
Qui ne se contentent pas de faits
Habits de soie ou minarets
Rien ne s'enfuit tout disparait

La voie est toujours claire
Qui plonge dans les sables
Et fait d'un désert
Un arpège en pleine mer

C'est l'effet espadon
Comme une licorne en plein ciel
Fusion de l'air et du flot
Et sous le feu la terre

DEVALER DES PRISONS

La jeunesse des banlieues
Aime les flashballs
Qui lui passent par la tête
Comme autant de comètes
A dissolution permanente

La police et ses caractères
Sont juste là
Pour déborder l'émeute
Et ses conflits raciaux
En tous genres

Maintenir l'ordre
Est affaire de chaos
Régulation transgénique
Où les transsexuels sont légion
Mais le climax unique

samedi, 23 octobre 2010

UN BRIN DE LECTURE

Le talent éclatant
C'est comme le pseudo
Un jeu qui ne trompe personne

Le talent éclatant
On le trouve où on veut
A Praz sur Arly comme ailleurs

Il soutient l'échange
Sans sourciller outre mesure
En jouant l'overdrive
Sur une portée décalée

ETAMINE EN ACTION

La ville brûle par tout temps
Il suffit de poser un léger doigt
Pour s'en apercevoir
La ville brûle sous tout climat
Même et surtout
Par temps de pluie torrentielle
Quand la mousson imprègne
La glissade des ondes
Sur le napalm et l'asphalte
Des rosées matinales

SIECLES SANS FAIM

La grisaille enlumine le paysage
Au loin les fumées des usines
Seul l'argent règne
Dans le tempo des machines à sou

Les soeurs de la miséricorde
Plombent de leurs riffs d'acier
Les missions espagnoles
Sans une trace de venin

Pourtant un carillon tonne
Dans un sourire obsidien
Qui se réverbère en apnée
Sur un surf électrique

mercredi, 20 octobre 2010

TOXIC WASTE OF THE BEAU

Shadows tangle up with themselves
Sewing rosebuds with lines of dreams
Black pink or surrealistic yellow
Marshmallow point of view
Panoramic estate seen from down under
It all depends on the pigments
Of their brighty sunglasses
A better tango in the dark
Like a sinking in full space
Atomic overdrive of the climax

mardi, 19 octobre 2010

VAMOS A LA PLAYA

Dégriser la mer
Comme pour inventer la couleur
Des arômes et du mouvement
Auras sylvestres au poignet
Laisser le chant des sirènes
Inonder les palais
Sans toucher au goût de la moelle
Qui enlumine le bouillon
D'iridescentes radiations
Au bon plaisir de la vague

lundi, 18 octobre 2010

FANTASIA RAZZIA

Ya rayah
On s'en fout
Heureusement
Prend ta gueule d'ange
Et allume donc le casino

Ya rayah
Pour celui qui naît
Sarment d'orage ou pyromane
Pas d'alternative
La mort est dans l'arène

Au shoot spécial délire
La kalach à la main
Un mojito dans l'autre
Le couteau dans la bouche édentée
Dont les morsures pardonnent
Uniquement les sourires

Maintenant paie ta kemia

SPICY RIVER

Pas à s'inquiéter
Du temps qu'il ne fait
Presque plus
L'aurore se charge
D'escorter les éboueurs
Du tri collectif
Abrasions létales
Parfumées au jasmin
Lésion vitale
Au sourire romarin

CONTRAS

Entre l'idée et le binôme
La violence est un moyen
De valoriser les crucifixions
Que le marketing charrie à
Côté d'autres contes sanglants
Qui amusent les foules
Des peuples martyrs
D'eux-mêmes
La douceur aime l'indécence
De préférence réac

DEFORESTATION

Les killer un par un
Prend vraiment beaucoup de temps
Faut aimer le tourisme
En eaux saumâtres
Sept milliards moins un
Encore beaucoup de marches
Avant d'atteindre le fond de la cave
Invente donc le génocide
C'est plus d'actu
Ou plus tendance au choix
Highway to nowhere
Sans s'arrêter aux feu-follets
Verres qui ricanent
En décrescendo de soie
En string façon panthère
Ou en blow up parfumé
Au kérosène halluciné

TEENAGE HOBOTOMY

Quand j'étais jeune
C'est toujours pour demain
Le temps descend des pupilles
Pour repeindre ses galeries
Du pourpre légitime
Du vert renégat
Du fluo pour le fun
De l'uranium en guise d'oreiller
De la plume pour seul édredon
Une femme nue aux tétons gigantesques
Balisant une minuscule poitrine
Où repose un feu doux

ALLEGRO SPORTIVO

L'homme à la moto
A toujours le choix
Entre une Indian Big Chief
Et une Triumph Bonneville

Peu importe la vitesse
A la foudre qui se promène
Dans l'épaisseur du vent
Et la saveur de la brume

Tous les hell's angels voient bien
Que leur ombre portée
N'est que le carrossage Gold Wing
De leur Malaguti

AIRPORT CASINO

Flight 442 to nowhere
No reason to despair
So what

Hope is just a reflect
A shadow created by greed
So why

Dice are rolling
On the line of sight
Find the bank
And the game is over

UNSAID BUT CHIC

Nothing is ever said
Until the ladders discovering
And the streaming coming from the plain

Before that awful point
Mills are blowing about
Or shuffling the deals

There's no way of talking
Out of poetry riding
Only children twittering
Or caresses of a smiling breeze

TATTOED BONES

Outstretched sunrise
Just flows or shoots up
Out of purpurine haze
Coming by air
On silver horses
From the old plain
Singing La Muerte
On heavy metal lips
Smooth and torrid song
Of a burning star

MAIN BASSE SOUS LA VILLE

Enlacer un arbre
D'une seule main
Une donne d'enfer
Au milieu des quintes flush
Couleur transparence
Aux vitraux symphoniques
Cristal qui résonne
De ses propres radiations

Enlacer un arbre
Se lover dans sa main
Comme un amour incandescent
Sur l'aile d'une libellule
Perler des pépites
Dans lesquelles le feu
N'en finit jamais de délivrer
Ses arômes de douceur

BALCONNETS ET PIGEONNIERS

Histoire de rire
Les papillons inventent
Le rock'n'roll et les saxos
Brillante section de cuivres
Sur fondue de tempo
La glisse au couteau
Comme un fil d'Ariane
Qui déploie ses ailes
Sur le revers du vent
Là où toute lecture
Est une peinture
Qui sculpte la lumière

dimanche, 17 octobre 2010

RIOT GUN FANTASY

Chevaux de bois
Aux regards câlins
Montés par des hétaïres
Aux robes envoûtantes

Chevaux d'écume
La bave aux lèvres
Qui crache des papillons
De salive et de soie

Chevaux d'argent
Ballet de dauphins
Waterproof bullets
With your names on them

PRESENCE D'ESPRIT

Renaître n'est pas vieillir
La source de jouvence
Sur le bout de la langue
Dessine des fleurs nucléaires
Ou des champignons hallucinogènes

Un lieu sans lieu
Se passe aisément
D'un quelconque lieu
Fut-il d'aisance
Futile plaisance

Pas d'heure pour les braves
Aucun bateau ne quitte le port
Où il revient de temps en temps
Après une sieste étonnante
Chamarrée de parfums

^^ A LA SANTE DE LOÏC ^^

Aux sarments d'alambic
Les ombres s'enluminent
Sous la mitraille étonnante
Des orages de platine
Chants qui spiralent
En volutes de soie
Chevauchant des dragons de jade
En d'éblouissants surfs
Dont les arômes insouciants
Décorent les murs
De transparence pimpante
Et d'inutiles orfèvreries

EXTRUSION SPATIALE

Le silence d'une larme
En apesanteur sur un ongle
La touche d'un fleuret
Sur le plastron d'un dimanche
Roule et roucoule
Mordorure d'encensoir
Des balles traçantes explosent
Les limites incendiaires
Des langages et des formes
Sur fond de nuit
Lactée comme au premier jour
Avant que ne s'éveillent
Les trompettes du spectacle
Aux aurores vermillonnes

samedi, 16 octobre 2010

SEUL LE BOUFFON

Délié par mon propre sang
Dans l'impensé de la caresse
Les alphabets s'inventent
Et sont visibles à l'os

Au présent hors mathématiques
Sans appartements pour l'accueil
Noyé dans la saveur aurifère
L'ombre abrase toute séduction

Sans esprit présumé ni hameçon
Surfant sur un skate épouvantant le monde
Le coeur se démodélise à l'infini
Qu'un orgue brode au point de croix

Les bouffons seuls et les crabes
Croient voir un dehors
Le dit du silence fait voler
Les poissons sans filets

Révolution s'appelle rédemption
Pour un sourire sans spectateurs
A l'observation rebelle
Les édentés se paient d'impudence

Pourquoi donc aller ailleurs
Quémander des faveurs
Quand l'avenue n'est qu'un présent
Où l'amour s'enflamme admirable

Pas de train pour l'apocalypse
Métros et sous-marins peut-être
Du cristal dans les ruines
Où l'avenir n'est qu'un souvenir

UNE GYPSY DANS L'OREILLE

Les hommes entendent tous
La saveur de la musique
Jusqu'au moment suspendu
Où ils se révèlent capables
De coucher leurs arômes
Sur la portée de l'illimité
Symphonie en sol mineur
Qui se réverbère
Au milieu des vagues
Et autres solstices

vendredi, 15 octobre 2010

AU VIN QUI CHAMBRE

Marche au gré du vent qui construit
Des étagères ornées de marbre
Comme autant d'escaliers
Qui mènent aux égoûts

A la station suivante
Le visage déchiré de mille pleurs
S'appauvrit d'un sourire
Et surtout d'un clin d'oeil

C'est au plaisir de la balafre
Que l'incicatrisé se réjouit
De tant de scarifications
Qui peuplent joyeusement sa peau

MONO/POLY MUSICAL

La vie de tous les jours
Ne connaît de travailleurs
Que désoeuvrés et chômeurs

Loin des agitations pestilentielles
En plein coeur de l'action
L'épuration aiguise leurs vers

Affûtés comme un canon
La triche au bord des lèvres
La main sur le couteau
Qui sait ranger les armes

jeudi, 07 octobre 2010

ELOGE ANOBLI

Il n'est qu'une route
Où le pas des assis
Est une porte ouverte
Sous les pluies qui remontent

Murmure insouciant
Un équinoxe liquide
Roule sur ses cuisses
De l'argent de Cuba

Faisant corps avec la nuit
Le chaos s'épanouit en silence
Le génocide en guise
D'ultime mot d'amour

A travers le miroir
La transparence chromée
L'unique présence
D'un oubli prémédité

 

à Dominique Corrieras


mercredi, 06 octobre 2010

CHARME AU FEMININ

Tant de nuits
Que la poésie embellit
Dans les yeux des libraires

Tant de pays
Que la poésie construit
Dans le coeur des libraires

Temps d'ébloui
Arôme de poésie
De l'âme des libraires

 

 

à Hélène Camus

NOCTURNE APACHE

Nous aimons le chant de la poudre

La danse des épées

Au son des cornemuses

 

Dans le brouillard

Des nuits enluminées

Nous valsons

 

Un jour

La nuit s'enflamme

Le rideau tombe

 

Sur des scènes de folie

Nos larmes deviennent pépites

Que nul ne tamise

 

A l'anglaise

Nous filons le temps

Comme des parcs en fleurs

 

Le napalm est notre ordinaire

Le velours notre griffe

Comme un baiser sur une joue

 

mardi, 05 octobre 2010

AU BON VOULOIR DES PORTES

Le bonheur se porte
En bandoulière
Pour les guérilleros
Et les révolutionnaires
Il sert à pimenter l'ordinaire
D'un zeste d'espoir
D'un arôme de confetti
Ou d'une sensation délétère
Comme son frère jumeau
Ce clone de malheur
Flocon de miroir
Obscurci par la réverbération

SOUTHERN WRITING

C'est au verso des échelles
Que l'eau s'arrête
De jouer à la bicyclette
Pour laisser une paire de pinces
Jouer les jambes de l'araignée
En déclouant les noeuds
Des récifs posés sur la table
Où le papier d'ivoire
Est toujours un faire-part
A larguer les encrages

 

 

 

à Alain Wexler

WHO'S BEHIND THE DOOR?

Juste une goutte
Au point de saturation
Pour que le parapluie
Devienne luciole
Parsemant les rites d'initiation
D'un bric-à-brac de luxe
Qui donne de bizarres rendez-vous
Aux serpents courant dans l'herbe
De la rivière d'asphalte
Sur laquelle les satellites
Inventent les nouveaux jeux
D'héroïnes au western annulé

 

 

 

à François Pandolfi et autres Roadrunners

lundi, 04 octobre 2010

VILLE CHAMPÊTRE/VILLE CHAMPAGNE

Planant au-dessous des chants

L'œil du rapace exalte

Des liturgies singulières

Aux embruns d'hydromel

Que les shakers diluent

En de merveilleux torrents

De brume et rosée

 

Perles et larmes

Enjolivées par leur état naturel

Glissent sans concession

Sur les lames brillantes

Des épées enlacées

Dans de joyeux tangos funèbres

Aux saveurs de polka

 

Savoir-faire de la mazurka

Dit l'artiste aux roses rouges

En relançant les dés

Pour une valse lente

De dernière minute

Comme il sied

Aux lanceurs de couteaux

 

dimanche, 03 octobre 2010

DE BOUCHE A BOUCHE

Sur la roche s'écrit
Le sang qui coule calmement
D'une plaie à ciel ouvert
Comme une baie sans ange
Pour panser l'incontinence
Pas de catéther
C'est l'infusion idéelle
La fusion sempiternelle
Dont les arômes pavoisent
Sur des destriers argentés
Par la fonte des étriers
Et la saveur du mors

GREEN THE BLUES

Sculpter la beauté du désert
L'ivresse des étoiles
Sur fond de nuit noire
Où juste une étincelle suffit
Pour que naissent tous les incendies

Sculpter les dunes en fusion
Dans les mains de la mer
Le saut des antilopes
En vert et or
Au-dessus des gouffres

Sculpter le désert
Dans un souffle amoureux
Comme un parfum qui s'élève
Enrobant de velours
La peau qui appelle la caresse