lundi, 31 octobre 2005
LE POIDS
Ce poids qu'ils portent, ils l'ont créé
Ils n'avaient aucune raison de s'enchaîner
Mais ils se sont laissés gagnés par la corruption
Se retrouvant noyés dans la confusion
Ils n'ont pas manqué de messages
Pour leur rappeler quel ouvrage
Les attendent en guise de libération
Seule compte leur détermination
Le Semeur a jeté la graine du Vivant
Il ne se trouve que peu de paysans
Pour travailler la terre comme il se doit
Et accéder ainsi au nirvana
Ceux qui le font rendent hommage
Pour ce somptueux paysage
Quelle délicatesse d'intention
Dans une si merveilleuse Création
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EVENTAIL
Un éventail de lumière
Ourlé d’étoiles buissonnières
Rafraîchit le danseur
Emporté par la danse et sa ferveur
Dans un tourbillon d’étincelles
S’élève le chant du ménestrel
Harmoniques notes de miel
Teintées de-ci de-là de grains de sel
Surgit à cet instant un geyser de douceur
Parfumant l’atmosphère de candeur
Un arpège d’innocence enrobé
Ainsi va la danse de l’Aimé
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ESTUAIRE
Là où se dressait autrefois
Restent quelques morceaux de bois
Le temps a passé, le fleuve a coulé
Seuls des espars sont plantés
Et les collines t’annoncent
Qu’il faut que tu renonces
Mais l’autre te dit fonce
Et tu te retrouves dans les ronces
Perdue dans les herbes basses
Tu recherches la grâce
Mais la vision te fait défaut
Tu ne vois rien que les poteaux
Flux après flux
Le temps s’est tu
Comment comprends-tu
Le fait d’être aussi nue
Trouveras-tu cet ailleurs
Qui réside en ton cœur
Là où s’éteignent les rumeurs
Dans le secret d’une éternelle ferveur
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SAFRAN
Ce n'est pas en portant la robe safran
Qu'on peut prétendre au néant
Ce n'est pas avec un crâne rasé
Qu'on peut appréhender l'éternité
Ce ne sont pas de vulgaires attributs
Qui peuvent distinguer un individu
Ils ne représentent pas l'essentiel
Ils n'ont qu'une utilité fonctionnelle
Il n'y a bien que les occidentaux
Pour donner sens à de vulgaires oripeaux
C'est la représentation mythique dans ta tête
Et l'onirique qui s'attache à cette saynète
Il faut assumer ses envies d'absolu
Ne pas hésiter à se montrer nue
Tout le reste n'est que chemin de souffrance
Es-tu capable d'en prendre conscience
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dimanche, 30 octobre 2005
TREK
Dents de neige sur fond d'azur
Un écran digne de ta démesure
Visage peint sur la falaise
Un miroir pour te mettre à l'aise
Pas un nuage blanc sur l'horizon
Aucun signe d'insurrection
A portée de main une tentation
4000 mètres d'ascension
Une douceur à côté d'autres sommets
Qui demandent un prix sans consentir de prêt
La roche y est liquide et brulante
La glace s'y trouve excessivement pénétrante
Sur ces hauteurs on ne trouve que l'humanité
Du moins, ce qu'il reste de sa cordée
Dans les abîmes beaucoup sont restés
On peut les contempler, gelés et pétrifiés
Une sclérose à combustion lente
Les a emmenés dans une tourmente
Ils auront peut-être droit à une prochaine fois
Retomberont-ils alors dans ce vilain froid
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ARDENT
Tout fond, tout se répand
Comme une coulée de vif-argent
Tout disparait dans ce néant
Qui résorbe tous les tourments
Pièce après pièce le feu progresse
Par moments sans délicatesse
C'est jour de foire, tout doit partir
C'est jour de gloire, tout doit périr
Ne subsistera que l'essentiel
Choisi seulement par l'Eternel
Et s'il n'en reste pratiquement rien
Ce ne sera pas un chagrin
Ce n'est en rien le feu de l'enfer
Ce brasier qui brûle sans air
C'est le bûcher des vanités
Et autres orgueil et avidité
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VOILEE
Tu es fascinée par l'abondance de la danse
L'hypnose divine te maintient dans la transe
Une sarabande endiablée te propulse
Sans qu'absolument rien tu n'impulses
Tout se déroule sans ton consentement
C'est la puissance de l'enchantement
Tu ne seras jamais que la contemplatrice
En aucune manière tu ne pourras être l'actrice
Quoi que tu puisses fantasmer sur cette réalité
Ce sera toujours inférieur à ce qui est
Pensées, sensations, affects, émotions
Rien de cela n'est du à ta contribution
Tu as créé les voiles qui t'ensorcellent
Toi seule peut te sortir du sommeil
Les hébreux disent qu'à la septième heure
Se jouent la Vie et le choix des faveurs
Pour savoir à quel temps correspond cette heure
Il faut faire preuve de vigilance et d'ardeur
Sachant qu'il manque un paramètre
Pour en avoir une vision complête
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QUE FAIRE DE TOUT CE TEMPS ?
Que peux tu faire de ce temps
Dont on ne sait s'il existe vraiment
Tu pourrais essayer de savoir qui tu es
Si tu n'es pas trop effrayée par l'idée
Tu pourrais sortir du monde des formes grossières
Terminer de t'identifier à l'apparence dont tu as l'air
Trouver la réelle nature de la pulsation
Pourquoi le coeur a-t-il une autre position
Il ne manque pas d'activités futiles
Où tu pourras trouver un plaisir inutile
Continuer à développer un personnage imaginé
Qu'emporterait le prochain flux de la marée
Oui, que faire de ce temps
Qui n'a pas commencé vraiment
Peut-être rechercher l'Amant
Le Seul dont on soit sûr qu'Il est Vivant
Les chemins se perdent dans le temps
Leurs traces s'effacent dans l'instant
Il en est peu en ce monde
A vouloir sortir de leur tombe
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UN PHARE
Ceci n'est qu'une enveloppe èphèmère
De chair, d'os, de sang et de nerf
Pourquoi donc l'encenser avec autant de passion
Son seul avenir est la décomposition
Ceci n'est qu'une activité mécanique
Produite en chaîne par un mental amnésique
Pourquoi cette pensée génère-t-elle de l'admiration
Son seul avenir est la dissolution
Ces émotions sont faibles et temporaires
Elles se produisent toutes seules, pas de quoi être fier
Pourquoi donc les espérer avec obstination
Leur seul avenir est la disparition
Existe pourtant quelque part
Un lieu paisible muni d'un phare
Si vous repérez ses éclairs
Il vous mènera à la Lumière
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samedi, 29 octobre 2005
ODE A JEAN
Dans ton pays, à chaque coin de rue
Aux centres d'accueil de l'Armée du Salut
Tu peut regarder tout à loisir
Les modèles des photos que tu admires
Ces photos merveilleuses d'humanité
De gens exténués par leur journée
Par la misère et la saleté
Pour eux, qu'as-tu donc fait
Le regard empli d'amour et de charité
As-tu donc oser les photographier
Pour ensuite les exposer
Voire même les encadrer
Dans ce comportement arrogant
Misérabiliste et indifférent
Peux-tu me dire ce qu'est ton humanité
Où est le merveilleux dont tu te repais
Tu excuseras mon impertinence
Je ne vois là qu'obscénité et arrogance
D'une classe de privilégiès égotistes
Confits dans des attitudes autistes
Dédié au commentaire de Jean sur la photo "trouver le sommeil" de Sonia Bressler (rebelle.blogspirit)
01:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
VOYAGEUSE
Qui es-tu, toi l'étrangère
Qui me fixe de cet oeil ordinaire
Tu as du traverser la terre entière
Pour trouver ici un nouveau cimetière
Les formes et apparences sont différentes
De ces contrées dont tu es l'habitante
Rien d'autre ne nous sépare
Que l'appareil qui te sert de regard
M'as-tu dit un mot ce jour-là
M'as-tu témoigné de la joie
Qu'as-tu donc bien pu faire pour moi
A part shooter une photo pour toi
Mon regard perce l'objectif
A la rencontre de spectateurs attentifs
Je ne connaîtrai jamais rien d'eux
Mais je sais qu'ils sont peu nombreux
Les relations humaines dans ton pays sont une spécialité
En quoi ici les as-tu pratiquées
Les opportunités n'ont pas du te manquer
En quoi ton voyage a-t-il aidé l'humanité
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NE RIEN FAIRE
Tout ceci n'est que trop vrai
Rien ne sert vraiment de travailler
Mais comme on a tant entassé
Il convient maintenant de déblayer
Purger la fosse de son purin
Vider le coeur de ses chagrins
Retrouver le vide originel
Laisser briller la lumière éternelle
Tout retrouvera l'état initial
Tôt ou tard règnera ce calme abyssal
Rien ne sert de lutter à contre-courant
Ceci ne gènère que souffrance et tourments
anticiper l'heure des retrouvailles
Souscrire de nouveau aux fiançailles
Se savoir désirée depuis toujours
Et découvrir enfin le mot Amour
01:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
PERDRE L'INUTILE
Perdre l'existence pour retrouver la Vie
Veut dire quitter l'ombre où l'on dépérit
S'envoler vers un autre nulle part
Qui n'est pas ailleurs qu'au point de départ
Seule la peur est responsable
De ces retards inacceptables
C'est pour cela que les appelés
Sont peu nombreux à l'arrivée
La danse se poursuit dans toutes les atmosphères
Par delà montagnes et rivières
Empruntant chemins et ornières
Galaxies lointaines et stratosphère
Les danseurs éveillés à son passage
Déploie pour sa gloire leur ramage
Deviennent chanteurs ou poètes
Moines, mystiques ou prophètes
Aucune courtisane ne saura rivaliser
Avec cette beauté nommée lucidité
Toutes ses faveurs vous sont accordées
Sans même que vous les formuliez
Perdue dans la contemplation
Sans nul espoir de guérison
Aucun retour envisagé à la raison
Rien ne soutient la comparaison
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OFFRANDE
Apprendre la patience, mesurer la sagesse
Effectuer un acte d'une impulsive tendresse
Qui peut savoir vers quel rivage porte le courant
Tu ne le sauras qu'en avançant et pratiquant
Tout ceci ne constitue que des évidences
Dont il convient de regretter l'absence
Peu importe où et quand s'est perdue l'innocence
Aucune envie de retenir les offenses
N'arrive que ce qui doit advenir
Quoi que ce soit, il finit toujours par périr
Posé sur l'axe, un seul point
Occupe à peine tous les chemins
Met ton coeur sur ta main
Offre le en pature au destin
Que les flammes s'en emparent
Pour en faire un étendard
01:16 | Lien permanent | Commentaires (0)
ALTITUDE
Tranchée de lumière en haute atmosphère
Un écrin virginal en guise de litière
L'immaculée pour servir de couverture
Ceci forme une bien jolie toiture
Seul un souffle glacial retentit
Pas une impureté sidérale qui s'oublie
Nulle autre résonnance que le silence inaudible
Pour ressentir cette présence indicible
L'écho du silence a secoué tes larmes
Pour les tranformer en cristallines armes
Lors de la fonte de tes émotions
Elles ruisselleront par millions
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vendredi, 28 octobre 2005
UN PUR NEANT
Qui a dit qu'il existait des âmes individuelles
Quel est celui qui a pu amener ce grain de sel
Ceci ne figure que dans certains manuels
Consacrés à des paradis artificiels
Tout ce que les mystiques ont pu trouver
Dénie fermement ce point particulier
Ce que tu es n'est pas ce que tu crois
Il suffit d'oser emprunter la Voie
La création, quelle qu'elle soit
Se passe amplement de toi
Elle poursuit son oeuvre ici-bas
Le reconnaître est ton seul choix
Ce dernier chapître est surprenant
Au regard de certain commentaire véhément
Laisse s'exprimer en toi le néant
Et le souvenir en sera permanent
N'existent ici que des enveloppes inanimées
Par lesquelles Il Lui est possible de s'exprimer
Encore faut-il accepter de Le laisser passer
Et pour cela renoncer à ce monde grossier
Quelles que soient les perspectives envisagées
Partout la même conclusion est trouvée
Il n'y a que des ombres pour s'entêter
Et refuser d'admettre vers où se trouve la Vérité
01:16 | Lien permanent | Commentaires (4)
REMERCIEMENTS
Tu peux aller plus loin, tu le sais
Tu peux aussi remercier pour le simple fait d'exister
Quand tu essaies de répondre à cette question réputée
Et qu'il t'est impossible de définir ton identité
Tu peux aussi remercier tes collaborateurs
Même ceux que tu as "remerciés" avant l'heure
Pourquoi les hommes font des enfants
Est une question qui plonge les femmes dans le néant
Tu peux remercier la terre entière
Car dans tes yeux elle se réverbère
Tu peux aussi te poser cette question
Qu'as-tu fait pour mériter tous ces dons
Jamais ta dette ne sera épongée
Rien de tout cela tu n'as mérité
Et pourtant tout te fut donné
Qu'es-tu prête maintenant à donner
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FRATERNITE DE FACADE
Pour pouvoir parler de fraternité
Encore faudrait-il que tu saches qui tu es
Il est amusant de constater
Combien on nie devant l'opportunité
Il n'y a que toi pour être désenchantée
D'ailleurs on ne peut pas dire que tu l'es
Tu es obnubilée par le mirage
Qui te montre un obscur paysage
Tu ne regardes que les formes grossières
Toi-même tu t'es définie de cette manière
Pourquoi donc plaindre ceux dont tu n'as rien à faire
N'attends pas pour vivre d'attraper alzheimer
Il ne tient qu'à toi d'évoluer
Plutôt que de perdre ton temps à te lamenter
Le monde est toujours égal à ce qu'il a été
Il convient juste de ne pas fantasmer
Une perle brillante dans l'obscurité
Un océan de grâce et de beauté
Ne le trouble à peine que des frissons passagers
A qui toi seule prêtes une certaine réalité
Tes lamentations sont sans objet
Elles n'ont pas plus d'importance qu'un pet
Tout cela n'est constituée que de projections
Témoignant de ton état d'affliction
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LA VAGUE
Pour quelle raison voudrait-on résister
A une vague d'une telle intensité
Tout explose, ce n'était que des fragments
D'une construction bâtie sur du néant
Pas du néant dont provient l'harmonie
Plutôt un autre sentant le rance et le moisi
Le vide purifie l'atmosphère
On irradie empli par la Lumière
Rien à faire de ce monde où tout est compulsion
Irritations provoquées par des sens en agitation
A traîner dans la boue des années durant
On en vient à oublier le goût du néant
Mais quand il finit par se manifester
On se rappelle qu'existe l'éternité
Laissons les ombres se déchirer
Retournons donc nous immerger dans la clarté
00:53 | Lien permanent | Commentaires (0)
MEMOIRE ATROPHIEE
Une mémoire atrophiée ne peut faire office d'identité
C'est malheureusement le cas pour la majorité
De cette humanité aveuglée et déboussolée
Qui ne sait plus que gémir ou pleurer
Demain sera bien pire qu'aujourd'hui
Aujourd'hui n'est pas meilleur qu'hier
Perdues dans une immense chute infinie
Les ombres ne croient que leurs mensonges qui prolifèrent
Dans cet univers le maître s'appelle la peur
De ses désirs elles sont les zélés serviteurs
Pour l'oublier elles inventent des pseudo-valeurs
Pour recréer une autre vision d'horreur
Les poèmes sont des mots sur du vent
Pour illustrer la gloire des amants
Il y aura toujours des survivants
Pour retrouver la trace de l'instant
Etripez-vous gaiement, c'est beaucoup mieux
Que de vous déchirer avec autant de sérieux
Développez votre sens du carnage en riant
Qu'au moins vos tourments soient amusants
00:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 27 octobre 2005
EMBRASEMENT DE L'AMOUR
Il a suffi de Son souffle sur ma joue
Comme si c'était un cordon d'amadou
Le feu a remonté la mèche
La température s'est mise à grimper en flêche
Les sens affolés par tant de chaleur
La tête envolée vers les hauteurs
Le corps envahi d'une étrange douceur
Comme pétrifiée par un charme ravageur
Soudain sans prévenir le feu a décollé
Du sol au plafond tout s'est mis à bouillonner
Pas une cellule n'en a réchappé
Bienvenue ô mon intime brasier
Emportée par la grâce
J'ai fait fondre la glace
Tout ruisselle autour de moi
Où suis-je? je ne sais pas
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ETINCELLE D'ABSOLU
Une étincelle d'absolu
Dans tes yeux éperdus
Plus qu'il n'en faut ici-bas
Pour déclencher le combat
Une guerre très terre à terre
Pour embraser l'univers
Le teindre de parures multicolores
Milliards de dégâts indolores
Passée la tourmente vient la Paix
Pour cela néanmoins il te faut l'affronter
Reculer n'est pas mieux sauter
Il ne sert de jouer les effarouchées
Ici règne la peur et son cortège de terreurs
Pourquoi le monde est-il rempli d'horreur
Il te suffit de jeter un coup d'oeil à ton coeur
Et tu sauras quelle est la cause de ce déshonneur
C'est lui le miroir de l'univers
Pour l'heure il est plein de poussières
De celles qui font crisser les dents
Et font saigner les âmes des amants
Ce n'est que quand l'argent est mûr dit le fondeur
Qu'on voit enfin resplendir la lueur
Prend donc ton chiffon et nettoie
Si tu veux voir jaillir les fleurs du mandala
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ETAT D'ESPRIT
Le désert est l'apprentissage de la guerre
C'est là qu'on forge les armes des légionnaires
L'ennemi est vaillant et sournois
On ne l'affrontera pas dans un tournoi
Le combat se fait sans fioritures ni dentelles
L'épée à double tranchant n'est pas une ombrelle
Il faut marcher dans les pierres et la boue
Tandis qu'on vous jette des cailloux
La soumission portée comme un blason
Sur les lèvres une ultime oraison
Que m'importe la nature de la mission
Il ne faut que franchir ce Rubicon
Détruire ce mur n'est pas une mince affaire
Même si on sait qu'il débouche sur l'Ouvert
Faire et défaire c'est toujours travailler
Surtout quand l'ennemi est pure virtualité
Qu'il y ait ou pas une récompense
Ne présente aucune importance
Il faut emprunter ce chemin déjà tracé
Pour sortir de la terre des damnés
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mercredi, 26 octobre 2005
SANS ALTERITE
L'Amour n'a pas besoin d'altérité
C'est une phrase qu'il convient de méditer
Qualifier d'Amour ces affects surannés
Ne fait que diluer l'idée que tu t'en fais
Regarde toi et tu sauras pourquoi
Il en va ainsi ici-bas
J'ai dit regarder et pas fantasmer
Regarde toi telle que tu es en réalité
La révolte est liée en grande partie à tes ressentis
Ou à ce que t'ont fait endurer d'autres "amis"
Ceci conditionne ton comportement
Et l'appréciation que tu as de ton environnement
Tu prends cela pour ta réalité
Mais ce n'est qu'un point de vue déformé
Cette opinion génère des attentes injustifiées
Remarque, tu peux toujours continuer à espérer
Si tu commençais d'abord par remercier
Pour le fait d'avoir subi et non infligé
Si tu commençais aussi par reconnaître
Tout ce que tu as fait et que tu refuses d'admettre
Tes vers à ce moment seraient clairement différents
On y lirait bien d'autres sentiments
Pour l'Amour, tout est altérité non négociée
Il n'a besoin que de pouvoir rayonner
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UN AGE INGRAT
Il est dommage que pour la plupart
Ils reviennent de ce somptueux départ
Les ports amis sont moins nombreux
Les chemins qui y mènent plus tortueux
Dans le prisme chatoyant des regards
On ne voit luire que des espoirs
Générés par des influences minables
Au service de projets misérables
Le flux et le reflux se poursuivent
L'écume sur les rochers toujours se brise
Vague après vague ils continuent d'être happés
Par cette somme de mirages désincarnés
D'habiles naufrageurs sont à l'ouvrage
Peignant le tableau à leur avantage
Combien d'habileté faut-il pour trouver l'indicible
Au milieu de ces sirènes irrésistibles
Combien arriveront à la septième heure
En ayant une chance d'apercevoir la lueur
Ils seront peu, n'en doutons point
A avoir retrouvé ce clair chemin
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DEO GRATIAS
Il est difficile de trouver des mots
Après un maître aussi charmant et beau
Tout est dit et tout le monde sait
De fait il n'y a rien à ajouter
C'est uniquement pour le plaisir des sens
Ou pour l'envie d'offrir une réjouissance
Se permettre une autre contemplation
Devant cette merveille qu'est la Création
Quand en ce miroir je me rèverbère
Je l'appelle toi uniquement pour Lui plaire
Combien est grand cet artifice fabuleux
Qui permet au Un de se trouver deux
Il n'y a personne à convaincre
Ils sont pourtant des millions à se plaindre
Comment peut-on vraiment réaliser
Qu'une telle grâce vous soit accordée
Elle ne peut être qu'imméritée
Quelle que soit l'idée qu'on s'en fait
Il ne reste qu'à être à la hauteur
Du don que représente une telle faveur
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L'ESPOIR
L'esopoir, cette maladie terrifiante et insupportable
Qui rend l'existence extrêmement vulnérable
Mieux vaut pour eux qu'ils portent l'innocence
Un jour peut-être deviendra-t-elle espérance
L'espoir, ce cancer qui ronge les coeurs
Ce début d'avidité qui élimine la candeur
Pourquoi souhaiter cela à des enfants
Plutôt que de les enseigner simplement
L'espoir leur fera croire les mensonges
De leurs parents qui vivent en songe
Ils tourneront à leur tour la roue du karma
Toujours plus de souffrances ici-bas
Non, tout plutôt que ce vilain espoir
Qui conduit droit au dépotoir
Celui où on entasse toutes les illusions
Génération après génération
Apprend leur donc l'inespoir
Si tu veux qu'ils sortent du noir
A moins que la nature de ton sentiment
Ne s'arrête au cadre de ce portrait charmant
en réaction à toutes les photos d'enfants des pays défavorisés prises par les "gentils" touristes occidentaux
01:00 | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 25 octobre 2005
LA SAGESSE
La sagesse est vieille comme le temps
Elle vient de naître à l'instant
Elle marche d'un pas déterminé
Vers l'origine de son secret
Jamais d'un pouce elle n'a varié
Toujours fraiche comme un nouveau-né
Les ombres peinent à suivre cette immobilité
Qui brille dans ce fandango spiralé
Sur ses lèvres un sourire apaisé
Dans ses yeux une ouverture insoupçonnée
Autour d'elle un halo de clarté
Comment peut-on fuir une telle beauté
Elle exhale la myrrhe et le jasmin
Ses effluves ne sont pas pour les gourgandins
Elle sait effacer tous les chagrins
Pourquoi ne prenez-vous pas ce chemin
19:34 | Lien permanent | Commentaires (0)
UN CERCLE
Pour que le chemin soit si long
Il doit y avoir une direction
Quand la Voie se sait immobile
Nul besoin d'en chercher le fil
Tous les chemins ne mènent nulle part
Ailleurs qu'au point de départ
C'est dire l'inutilité de ces efforts
Et tout ce temps passé à se faire du tort
Quand par un demi-tour judicieux
Tu apprends où est le Précieux
Tu cesses toutes ces pérégrinations
A la recherche d'une improbable destination
Une fois saisi où se trouvent le soleil et sa lumière
Il est impossible de désirer un rèverbère
Quel que soit d'ailleurs le type de luminaire
Aucun d'entre eux ne pourra remplacer l'Ouvert
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FABULEUX MOI
Qui est ce fabuleux moi dont tu me parles
Si ce n'est une image construite par le mental
Sur la base d'une idée presque originale
Et qui diffuse d'autres images spectrales
Les chinois appellent le mental le "singe fou"
Il faut dire qu'il n'arrête pas de courir partout
N'importe quelle opportunité lui est bonne
Pour qu'aussitôt il veuille qu'on l'arraisonne
C'est ainsi que naissent de grands espoirs
Pures folies qui mènent au désespoir
C'est de lui que provient cette maladie subtile
Appelée désir et qui ne fait vouloir que l'inutile
Il contrôle l'imagination
Cette étrange perversion
Qui consiste à faire croire
Que l'on désire son vouloir
Tous ces mouvements ne sont que projections
Et l'on attend impatiemment l'apparition
D'une chimère inventée de toutes pièces
Capable de soulager cette détresse
Mais jamais rien ne viendra ici-bas
Attendre ne fait qu'hâter le trépas
Les désirs du mental sont illimités
Pour un qui disparait, un autre est déjà né
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INCENDIE
Une chute en forme d'apothéose
Comme pour sortir de la névrose
Un feu délicieusement onctueux
Pour éclairer cet endroit tènèbreux
Un incendie au Souffle ravageur
A dévoré cette forme de l'intérieur
Sur ces cendres se rebâtira
Une cité dont or et ivoire sont les éclats
Il est temps de dire adieu
A cette apparence de vilain gueux
Il est temps de se laisser consumer
Par les flammes dévorantes de cet ardent brasier
Pour se réveiller un beau matin
Les yeux emplis d'un regard serein
Dire enfin bonjour à la Vie
Et découvrir le Paradis
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ELLE DIT
Le vide n'a pas à être comblé
Il te faut juste apprendre à l'assumer
Personne ne répondra à ton appel
Si tu cherches la Vie éternelle
Si ce n'est pas cela ton choix
Tu ne pourras t'en prendre qu'à toi
D'avoir oublié la métanoïa
Qui t'aurait ramenée chez toi
Dans ce monde peuplé d'ombres
Un seul Etre peut de ta tombe
Créer enfin un nouveau monde
Et faire en sorte que l'Amour t'inonde
Seul ton désir le permettra
Mais surtout ne compte pas
Que quelqu'un d'autre que toi
S'en charge pour toi ici-bas
Franchissant la rivière
Le regard clair, l'allure altière
Sur une licorne, la cavalière
Prend l'arc-en-ciel vers la Lumière
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EMBARCADERE
Trouver un autre embarcadère
N'est vraiment pas une mince affaire
Il semblerait qu'il n'y ait qu'un quai
Les chemins qui y mènent sont nuée
Encore faudrait-il qu'il y ait l'option
Du choix de plusieurs destinations
Mais il n'y a qu'une seule sorte d'humain
Comment pourraient donc exister plusieurs lointains
L'imagination procure des frissons
Aussi bien qu'une télévision
Les sensations qu'elle donne sont légion
Et ne valent pas plus qu'une illusion
Quand la réalité enfin surgit
La tu comprends ce qu'est le paradis
Pourquoi attendre une autre vie
Commence donc dès aujourd'hui
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lundi, 24 octobre 2005
EGAREMENT
Les mots sont ceux qui nous égarent
Qui nous font errer de gare en gare
A espérer un train qui ne viendra jamais
En oubliant combien nous sommes parfaits
Perdus dans des fantasmes virtuels
Nous en oublions d'apprécier le Réel
Rien n'est acquis, tout est donné
Et nous sommes incapables de remercier
Au lieu de contempler cette chance
Nous amplifions ce désir intense
Qui nous ronge jusqu'à la souffrance
Qui existe grâce à notre inconscience
Si les hommes n'ont pas accès au langage
C'est que personne n'a fait leur apprentissage
Bien des mères et des femmes auraient pu
Est-ce vraiment le hasard si elles n'ont pas voulu
Regardez-vous droit dans les yeux
Personne ici n'est malheureux
Seule votre tête croit le contraire
C'est la raison de ces espoirs éphèmères
Apprenez donc à apprécier le présent
C'est la seule manière d'être Vivant
Ni le passé ni le futur n'existent réellement
Seul le présent peut amener le contentement
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AVENTURIERS
Il en va ainsi de ces glorieux aventuriers
Dont la volonté est guidée par le pouvoir et la vanité
Dévorés jusqu'au sang par l'arrogance et la cupidité
Dans un combat qu'ils ne pourront jamais gagner
Ils sont des milliards sur cette terre
A vouloir régner sur ce misérable enfer
Sorti de leur imagination fièvreuse
Sans considération de cette Vie précieuse
Tendus par l'apreté de leurs désirs
Dans leurs yeux on voit bien luire
La flamme obscure de leur avidité
L'éclat jauni de leur envie de posséder
Pendant dix mille ans ils useront
En vain leur détermination
La victoire est dans l'abdication
Aucune autre espèce de solution
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MASCARADE
Tant que tu croiras être l'acteur
De cette existence de labeur
Chaque jour qui passera aura cette saveur
Quelles qu'en soient son apparence ou son odeur
Comme tu te prêtes à cette mascarade
Tu restes sous le charme de la désirade
Rongée lentement de l'intérieur par ces images
Sans te rendre compte qu'il s'agit d'un mirage
Bercée par l'écume du reflux
Tu t'immerges dans le superflu
Combien de personnages incarnés
As-tu déjà bien pu inventer
La Vie t'offre un spectacle de qualité
Contente toi d'en profiter
N'espère pas pouvoir maîtriser
Ce qui pourrait être un ballet
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CONSTELLATIONS ONIRIQUES
Si peu de mirages? Que te faut-il
Tout ce qui t'entoure et qui rutile
N'est qu'une constellation d'idoles
Auxquelles tu verses ton obole
Qu'on les appelle choses ou bien valeurs
Sentiments, relations ou humeurs
Tout ce monde dont tu es l'inventeur
Fonctionne comme une immense rumeur
Ces ondes dont tu crois être le créateur
Font de toi un joli danseur
Mais qui dans l'ombre tire les ficelles
De ce petit paradis artificiel
Que d'absence de réponse à ces questions
De ton sort point n'ironisons
Sommes simplement béats d'admiration
Devant la puissance de l'illusion
Une de mes amies a reconnu ton talent
J'aimerais pouvoir en faire autant
Mais la Lumière a déchiré les voiles
M'empêchant ainsi de t'offrir ce régal
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AMUSANTE OPINION
Ici n'existe aucun ennui
C'est pourquoi je souris
C'est le privilège de l'enfant
Devant ces mots distrayants
Qui crée le monde extérieur
A-t-il une réalité en dehors de l'auteur
Personne n'effectue ces actions
Tes actes sont uniquement des réactions
Tu te prends pour la colère, tu n'es pas elle
Elle n'est en fait qu'un frisson superficiel
Si tu choisis de t'assimiler à cela
Ceci ne peut être que ton propre choix
C'est toute la différence entre être et paraître
Qu'il convient là de reconnaître
Ces émotions fonctionnant en mode automatique
Ne sont que des sensations oniriques
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dimanche, 23 octobre 2005
INJUSTIFIE
Il n'y a pas lieu d'être désabusée
Tout ce qui arrive est mérité
On en oublie même de remercier
Pour tout ce qui a té donné
Qui prétend que le temps a une présence
Hormis un ego imbu de sa propre importance
On t'a dit que la Vie était éternelle
Et tu t'occupes de l'existence superficielle
Tu n'es pas soumise à la Vie
Tu veux encore posséder
Alors qu'avoir est ton ennemi
Tu continues à espérer
On ne peut t'offrir une larme
Tu persistes à t'occuper du vacarme
Apprend donc à écouter le silence
Et détruis toute cette arrogance
22:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
COMME ELLE DIT
Tout repose dans un absolu silence
Comme une merveille d'élégance
L'onde est calme et tranquille
Au milieu se trouve une île
Pas un souffle pour déranger
L'habitant de ce joli quartier
Le ciel immense est son toit
L'insouciance sereine est sa loi
Du lointain parviennent des murmures
D'improbables récits de mésaventures
Ils passent tels de légers frissons
Puis se perdent au loin vers l'horizon
Ici règne la bienheureuse quiétude
Dans cette merveilleuse solitude
Pas un nuage blanc ne trouble l'azur
C'est ce que disent les écritures
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CONVENTIONS
La liberté dans un monde d'interdépendances
En voilà un intéressant sujet
Les responsabilités dans un monde d'inconscience
Comment faire pour ne pas tricher
"il revient à ma mémoire
Des souvenir par milliers"
Comment pouvoir croire
Que tout ceci est fabriqué
Comment trouver la réalité
Quand on regarde du mauvais côté
L'écume connait-elle l'océan
La vague est-elle sortie du néant
Rouge est le vin
Mais c'est l'oeil qui crée la couleur
Son arôme est divin
Mais c'est le nez qui crée la senteur
Où est le monde extérieur
A sa place répond la peur
Tout est affaire de conventions
Les ombres aiment bien l'illusion
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DIVINE OCCITANIE
Combien d'ombres sont passées
Combien d'hommes ont trépassé
Sur ce sentier trop bien pavé
Aux intentions trop mal cernées
Quel voyageur ne sait-il pas
Qu'il n'y a qu'ici-bas
Que s'impriment les pas
Sur le sol du sous-bois
Par bonheur est un autre ailleurs
Le vent en a porté la rumeur
Il appelle ça un monde meilleur
Là où s'éteignent toutes les rumeurs
C'est décidé un beau matin
Ayant éteint tous les chagrins
Il me prendra par la main
Et m'emmènera sur le chemin
Combien de grappes vermeil
Compterons-nous sur la treille
Verrons-nous des abeilles
Voler vers le soleil
N'oublions pas, c'est beaucoup mieux
Que tout ceci est un jeu
Qui étincelle dans nos yeux
Pour le plus grand plaisir des dieux
Ceci n'en est que plus cruel
Ces illusions qui ensorcellent
Le petit peuple des mortels
Qu'on aurait souhaités fidèles
Et quand viendra le jour
Trouverons-nous dans la cour
Vêtus de beaux atours
Ces vaillants troubadours
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LIBRE ARBITRE?
Cette question, par qui est-elle posée
Qui a eu des épreuves infligées
Qu'est véritablement la réalité
As-tu découvert le non-conditionné
Beaucoup de palabres au pied de la colline
Peu de pèlerins motivés qui cheminent
Qu'es-tu prête à vraiment sacrifier
Pour pouvoir prétendre être réalisée
L'éveil est une guerre sans pitié
Contre un ennemi très familier
Qu'il faut totalement anéantir
Pour avoir une chance de réussir
Qu'es-tu prête à poser sur la balance
De tout ce qui constitue ton existence
Continue donc à faire semblant
C'est beaucoup plus reposant
Le prix à payer est une totalité
Qui n'a aucune espèce de réalité
Mais que personne ne veut lâcher
En grande partie par vanité
Ce prix est fait de cendres et de fer
C'est à cette condition qu'on sort de l'enfer
Dans ton monde plaisir signifie souffrance
As-tu compris cette évidence
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samedi, 22 octobre 2005
ENTRER DANS LA LUMIERE
Un photophore luit dans l'obscurité
Etablissant dans la tènèbres une trouée
Cette lumière attend depuis l'éternité
Ceux qui veulent être illuminés
Au-delà de toute innocence
Par-delà le manque de constance
Il est toujours temps de la cueillir
En son sein de s'anéantir
Elle ne saurait manquer de temps
Pour elle il se résume à un instant
Il n'y a bien que les papillons
Pour le trouver un peu trop long
Cette lueur n'est pas diffuse
Plus tu t'approches plus elle t'infuse
Le rayonnement augmente l'émotion
Jusqu'au point où se produit la fusion
Joie de retrouver sa vraie nature
Pour cela il faut abattre les murs
Le seul combat qui vaille d'être mené
Par des guerrières de qualité
On peut toujours si on a le temps
Se battre contre des moulins à vent
Agiter ses petits bras vainement
Pour ne récolter que tourments
Entrer dans la Lumière
Ne concerne pas les mègères
C'est un privilège de seigneur
Son prix s'appelle volonté et ardeur
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BRUISSEMENT DE VENT
Sur le tapis soyeuxde nos prières
Ne reposent que des illusions délétères
Il fut un temps déraisonnable
Où l'Amour était une chose redoutable
Dévorés par l'infini nous oeuvrions
Pour que germent des révolutions
Maintenant c'et le royaume de la consommation
Bientôt nous entrerons en rébellion
Est-ce là le rêve d'une vie
Courir remplir son caddie
Faire le touriste au pied des palmiers
Songer à une retraite bien méritée
Fut un temps où l'on trouvait des pèlerins
Aujourd'hui les touristes grouillent sur ces chemins
Méditation est devenu un mot grossier
Ce qui compte c'est la gamelle et sa pâtée
Laissons-nous porter, aériens
Savourons le bruissement du vent
Voici la Vie, ne craignons rien
Personne ne sait s'il y a un temps
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CAPTER LA LUMIERE
Capter la Lumière
Absorber l'atmosphère
Répandre les rayons
Gorgés de joie et d'émotions
Scintillante et ludique
Une symphonie fantastique
De la joaillerie érotique
Sur fond d'extase cosmique
S'évaporer en perles fines
Se dissoudre dans la galaxie
Et pui soudain revenir ici
Pour y caresser un buisson d'aubépines
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CHIMERES BRISEES
Le pays des chimères brisées
C'est le premier pas d'éternité
Une terre de cendres et de charbon
Où reposent toutes les illusions
Traverser ce désert de feu
Ne peut se faire à deux
Il faut se savoir prisonnier
Pour vouloir s'évader
Au bout de mille ans de tourments
On débouche sur le firmament
On sort enfin du virtuel
Pour accéder au réel
Aucun mot pour conter l'émergence
Rien qu'un souffle pour montrer l'évidence
Tout repose dans un pur silence
Ceci est affaire de conscience
Que le lecteur écoute son coeur
Pour y trouver quelque lueur
La raison ne l'y aidera point
Elle ne connait pas le chemin
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vendredi, 21 octobre 2005
AROMES EN SUSPENSION
Arômes en suspension
Délicatesse des impressions
Un enchantement olfactif
L'ivresse d'un mouvement furtif
Une émulsion vermeil ou rubis
Des perles de sang béni
Flottons en apesanteur
Bercés par la couleur, l'odeur et la saveur
Enchantés par cette mélodie
N'oublions pas l'harmonie
Il serait juste qu'un mets royal
Accompagne ce paysage buccal
Au jardin des délices
L'ambroisie et l'épice
Seront toujours douces amies
Du connaisseur averti
Mais c'est dans l'abstinence
Que surgiront d'autres fragrances
Qui en termes d'importance
Sont mille fois plus intenses
*Chris.20:20 | Lien permanent | Commentaires (2)
CHEMIN DE VIE
Voyage dans des terres qui te furent promises
C'est un chemin où tu laisseras ta chemise
Cette Vérité n'est plus dans les églises
Il te faut la chercher dans le froid et la bise
En toi se trouve toujours le peuple élu
Pour le connaître il faut te mettre à nu
S'il t'est possible amène le jusqu'à Jéricho
Là-bas tu tomberas de très haut
Ces murailles qui t'emprisonnent s'appellent ego
Elles t'empêchent d'entendre la voix des hérauts
En toi existe aussi une prostituée
Si tu l'écoutes elle peut t'aider
La traversée du désert et la guerre
Sont des épreuves nécessaires
Il faut se fortifier pour sortir de l'ornière
Etre solides comme l'étaient les légionnaires
Le chemin de l'Eden est toujours là
Il ne tient qu'à toi d'y diriger tes pas
La pointe aigüe d'une aiguille suffira
Si tu provoques l'ouverture de ce moi
18:18 | Lien permanent | Commentaires (0)
IMMORALITE
toute structure créée par l'homme devient tôt ou tard immorale
comment dans ce contexte les lois pourraient-elles être idéales
la loi n'est ni plus ni moins qu'un odieux règlement
représentant des intérêts plus ou moins divergents
au nom de cette immoralité
Socrate a été empoisonné
Jésus a été crucifié
Hallaj a été démembré
tous les mystiques on a brûlé
la lucidité n'est pas une qualité appréciée
on lui préfère les valeurs de l'immoralité
la préférée est de loin la vanité
il n'existe aucun homme juste sur terre
la justice n'est qu'un concept imaginaire
ce monde n'est fait que d'interdépendances
comment la liberté peut-elle avoir une existence
dans cet univers de dissemblances
l'égalité ne peut être qu'absence
quelle persévérances que toutes ces guerres inutiles
au nom de toutes ces illusions futiles
09:18 | Lien permanent | Commentaires (0)