mardi, 29 juillet 2008
SUCRE MAUVE
Parlez-moi polysémique
Que je puisse sourire d'avance
Aux fluctuations insensées
Et aux délires sans raison
Caressez-moi polyrythmique
Comme un clitoris épanoui
Qui découvre en silence
L'ondulation du multiplex
Enivrez-moi polyphonique
Dans un cristallin d'olivier
Sensualité des bergères
Sous des marquises de glycines
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POLLENISATION
Sur des routes de fortune
Les arbres aux fleurs d'uranium
Essaiment des flocons sauvages
Au milieu des embruns chaotiques
Et des sillages évanescents
Tout est crépuscule d'aurore
Quand vient le ruissellement arc-en-ciel
A la fortune des routes
Moebius et ses lassos argentés
Déroulent des broncos de feu
Dans les yeux des merveilles
Qui peuplent le rosé d'écume
16:30 | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 27 juillet 2008
MOUETTES
Assis sur un rocher sauvage
Je regarde flâner les mouettes
Qui retapissent d'ébène
La nuit scintillante et sereine
Dont les copeaux parfumés
Emulsifient l'atmosphère
D'un velours de santal
Qui illumine l'espace
De son toucher opalescent
Aux embruns luxuriants
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mardi, 15 juillet 2008
HORS DES GHETTOS
Celui qui aime
Est un continent
A l'aurore intemporelle
Princesse nue
Dans l'évanescence mordorée
Des sanglots d'hirondelle
Celui qui aime
Ne contemple que ses mains
Qui déroulent la soie
Des rêves d'aubépine
Pour peupler son regard
Des délices du jade
Celui qui aime
Ecoute le vent du charme
Resplendir multicolore
Dans des mouvements de saveur
Et des aubades de jasmin
Ouverts à tous les horizons
Des perles de millénaire au poignet
Elle jette encore ses feux
Enchantement de souffle
Brillant comme un diadème
Sur l'écrin ouvert
D'un solitaire au doigt serein
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SANS OBJET CONNU
La vacance est un luxe
Que seuls les gueux connaissent
Dans leurs fréquentations ennuyeuses
Uniquement distraites
Par les ondées passagères
Qui peuplent leurs yeux d'étincelles
Les mains vides comme hier
Ou comme demain c'est selon
Rien à vendre ni à attendre
Que le frémissement du sourire
D'un reflet d'alumine
Sur les lèvres du vent
Le coeur vrai ou faux
C'est sans importance
Au pays des rieurs
Là où tout jugement de valeur
Esthétique ou autre
S'épanouit d'obsolescence
23:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 09 juillet 2008
PLAGE DES PLUMES
J'écris des places boréales
Sur des saveurs d'océan
Alumine rougie par le soleil
Qui bronze les mots de paille
Et brûle l'acier des villes
Aux peaux dorées par le vent
Des éperons au creux des yeux
Les parchemins déroulent
Des itinéraires solitaires
Pour les promeneurs du dimanche
Qui parfument l'aurore
De leurs embruns délicieux
La vanille s'enrubanne
Dans un chocolat d'aventure
Comme le glamour des dentelles
Dont le velouté ourle le satin
Des mandarines ivres-mortes
Au fond d'un salto d'avalanche
13:35 | Lien permanent | Commentaires (0)
MINESTRONE DE MIEL
La bruine phosphorescente
Sculpte les frontons d'écume
De son damasquin de glycine
Emargeant les contours d'horizon
D'un rehaussement de douceur
Des alluvions de senteur opaline
Distillent un venin amusé
Dans les fondrières du temps
Que dorlotent des naïades allumées
Par des caprices sans pitié
L'arc-en-ciel bourgeonne
Et ses rejets de coriandre
Défenestrent avec ardeur
Quantité d'objets sans valeur
Dans un terreau de lumière
09:33 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 06 juillet 2008
KASABAH
Des villes au soleil inutile
Peuplent l'espace de la casbah
Parsemant l'air étincelant
De leurs chants malicieux
Des rues ressemblant à des parvis
Décorent de leurs fresques andalouses
Les tentures d'ammoniaque
Des souks aux parfums capiteux
C'est dans les villes solitaires
Où le soleil s'aime inutile
Que les chants du désert
Déflorent la nudité
Un roseau comme une flûte
Instrument de mémoire
Pour rétablir les trônes
Sur lesquels siège la joie
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EMARGENCE
Et des cohortes de fleurs
Sur le macadam des cités obscures
Un tam tam qui roucoule
Le haka des filles du feu
Des camions débâchés
En guise de train fantôme
Pour enluminer les nuits
Qui paissent tranquilles
Sur les chants de l'aurore
Des cimeterres plein les yeux
Des charmeurs de serpent
Des filles nues aux griffes velues
Des éléphants de porcelaine
Et la neige qui jaillit
De la mer qui flagelle
L'air du temps sucré
D'un sourcil incisif
Comme un hochet délicieux
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